Les Brasiers de la Colère

by - septembre 05, 2014


À Braddock, une banlieue ouvrière américaine, la seule chose dont on hérite de ses parents, c’est la misère. Comme son père, Russell Baze travaille à l’usine, mais son jeune frère Rodney a préféré s’engager dans l’armée, en espérant s’en sortir mieux. Pourtant, après quatre missions difficiles en Irak, Rodney revient brisé émotionnellement et physiquement. Lorsqu’un sale coup envoie Russell en prison, son frère cadet tente de survivre en pariant aux courses et en se vendant dans des combats de boxe. Endetté jusqu’au cou, Rodney se retrouve mêlé aux activités douteuses d’Harlan DeGroat, un caïd local sociopathe et vicieux. Peu après la libération de Russell, Rodney disparaît. Pour tenter de le sauver, Russell va devoir affronter DeGroat et sa bande. Il n’a pas peur. Il sait quoi faire. Et il va le faire, par amour pour son frère, pour sa famille, parce que c’est juste. Et tant pis si cela peut lui coûter la vie.



Les Brasiers de la Colère – Scott Cooper – 15 Janvier 2014


Avec ce film Scott Cooper réalise son second long métrage, une bien bonne nouvelle au vue de la qualité de son premier film « Crazy Heart » et du succès qu'il a généré … Porté par un sublime Jeff Bridges, ce drame nostalgique sous fond de country fut largement récompensé et révéla par dessus tout un cinéaste avec du talent c'est ainsi qu’après moult rebondissement, il réalise « Out of the Furnace » quatre ans après « Crazy Heart » !

C'est une histoire qui aurait pu se passer dans des milliers de villes du monde, dans un contexte d'actualité que l'on ne présente plus … Braddock est une ville ouvrière de la « Rust Belt », ceinture d'activité partant de Chicago jusqu'au cote Atlantique, dont la principale ressource est la métallurgie mais petit a petit le déclin de l'industrie lourde touche toute cette partie des états unis et la crise récente de 2008 n'a rien arrangée, c'est dans ce contexte économique lourd que l'on fait connaissance avec la famille Baze … Russell le fils aîné travaille a l'usine comme le faisait son père, son frère tente de reprendre pied après son service militaire, une famille en crise ou Russell fait ce qu'il peut pour maintenir un semblant d'unité. Hélas un drame arrive, usure du travail oblige Russell commet l'irréparable et finit en prison ! Une chute irrémédiable vers l'enfer qui va entraîner son lot de malheurs …

Ce film m'a beaucoup moins touché que « Crazy Heart » pourtant Scott Cooper sait très bien ou il veut aller, avec conviction et classicisme ! Le scénario du film est la fois bien vu et téléphoné, car les différentes storylines aussi intéressantes soit elle, ne s'imbriquent pas de la façon des plus optimales et Cooper n'arrive pas à surprendre, ce qui annihile presque toute dramaturgie.

Ceci dit tout le reste est bon !!! Les personnages, le background social, l'ambiance et la réalisation sont de qualité. J'admets que les trois personnages principaux sont des archétypes assez répandus, que l'on peut trouver classiques mais l'interpretation fait le reste : Christian Bale placide donne beaucoup de force, Casey Affleck l'écorché et Woody Harelson de son naturel « fou » tant il en a l'habitude … Ils évoluent dans un monde terriblement amoché, la prospérité n'est plus, la crise n'a rien arangée et fait éclater les frustrations et la colère, crée des personnes en marge, acculés, frustrés et violents ! Tandis que le titre du film, original ou français traduisent bien les « différents états » dans lesquels se trouvent les personnages.

Pour les faire évoluer, rien ne vaut l'authenticité et Scott Cooper à eu le luxe de tourner dans « la » ville de Braddock, une ville qui a les nerfs a vifs, ou la misère sociale bouillonne mais dont les gens font ce qu'ils peuvent pour s'en sortir et cette vérité que l'on a, que l'on ressent est assez particulière au niveau des sensations, car rien n'est modifié, ou embellie et cette ambiance ne nous quittes pas un seul instant ! Un cadre magnifique que Scott Cooper prends le temps de filmer, avec calme et retenue, les plans larges sont magnifique, les paysages resplendissent, le rythme du film est assez lent, presque lancinant, pour finir par exploser dans un final attendu mais maîtrisé !

Retrouver ce film sur la liste "Meilleur Film Américain" sur Cinetrafic

Malgré des défauts évidents, une certaine prévisibilité, c'est un film à voir ... 

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Sortie de « LES BRASIERS DE LA COLÈRE » en DVD/BLU-RAY le 15 Mai 2014

Éditeur : Metro
Édition : Keep Case, PAL, Tous publics
Région : Région 2
Audio : Anglais Dolby Digital 5.1, Audiodescription (pour malvoyants) Dolby Digital 2.0, Français Dolby Digital 5.1
Vidéo Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.40, Format DVD-9, Film en Couleurs

Le DVD: Rien à dire de particulier dessus, les menus sont clairs, la navigation facile et on a droit a ce que l'on est en droit d'attendre, ni plus ni moins ...

Bonus: 


A l'origine (4')
Interview du réalisateur (7')
Les techniques des scènes de combat (5')
Conversation avec le compositeur (9')
Bandes-annonces

C'est assez court mais intéressant ...

Sortie de « LES BRASIERS DE LA COLERE » en DVD/BLU-RAY le 15 Mai 2014

Retrouver les autres films du line-up Metropolitan Filmexport sur http://www.metrofilms.com/


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4 commentaires

  1. Un peu trop prévisible et classique mais belle intensité sociale et le casting est excellent. De plus Scott Cooper met un point d'orgue sur l'isolement progressif de Christian Bale (qui livre une vraie performance toute la différence de sa "prestation" d'American Hustle pourtant nommée aux Oscars faut pas chercher à comprendre)avec de beaux travellings. Le dernier plan est d'ailleurs très significatif.

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    1. C'est plus "le prévisible" de l'intrigue qui m'a déplu, car honnêtement c'est assez bon a coté de ça mais il lui manque un soupçon d'émotion

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  2. Comme tu le dis si justement dans ta chronique, le film ne manque pas de qualité, et en effet, la manière dont le réalisateur capte le quotidien de cette ville industrielle est captivante. Mais moi aussi j'ai trouvé que l'ensemble était un peu dépourvu d'émotion.

    Comme toi, j'ai été beaucoup plus ému devant Crazy Heart.

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    1. Il ne lui manque pas grand chose a Scott Cooper pour signer une autre perle, cependant c'est a mon sens largement recommandable ...

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