Le Choc des Mondes

by - juin 21, 2014


Un astronome découvre une planète morte qui file droit vers la Terre. Car il n'y a aucun moyen d'empêcher la collision, un pilote et un astronome sont chargés de construire puis de piloter un vaisseau spatial capable d'embarquer une poignée d'humains rigoureusement sélectionnés vers une autre planète. 

Le Choc des Mondes – Rudolph Maté – Août 1951

Le film catastrophe c'est vraiment le truc du cinéma Américain, ils adorent se mettre fictivement dans la merde. Ce qui donne de multiples résultats, allant du ridicule pur et simple jusqu'à des choses assez anxiogène et certains cinéastes se distinguent, comme l'immense Roland Emmerich, un artiste de la démolition, le pape de la catastrophe, mister cataclysme en personne, sauf qu'il n'a absolument rien inventé et que des cinéastes 50 ans avant faisait aussi bien, un brin débile mais avec nettement plus de fond. Pourtant des le début de ce « Choc des Mondes », il y a pas mal d'invraisemblances, on est dans les années 50 et un astronome détecte une planète qui file droit sur la terre, avec son satellite. Il en est sur et demande au professeur Hendron de confirmer ses dires. J'ai donc de sérieux doutes a cause de l'époque sur la réelle possibilité du calcul et de la soi disante prédiction. Le plus drôle reste l'envie de coloniser le satellite de Bellus (La planete tueuse) qu'ils appellent Zyra, donc jusque l'a 1 pour Rudolph Maté et 1 pour Roland Emmerich sur l'échelle de la connerie …
Mais la ou je dis merci à Rudolph Maté c'est dans le traitement son histoire, car sur sa courte durée qu'il fait, il se concentre sur la préparation du vaisseau qui doit embarque une quarantaine d'humain sur Zyra, de son début, jusqu'à la fin. Et se choix est judicieux car le film prend ainsi une tournure bien plus humaine, c'est ainsi que Rudolph Maté pose les questions dans le bon ordre. On y parle du déni de la découverte, les savants sont raillés par leurs homologues, par la presse, alors que d'autre y croient et qu'ils mettent en place des solutions. L'homme est ainsi au cœur de tout, sa morale, son éthique, son rang social, Maté livre ainsi quelques belles réflexions, sur qui sauver, sur qui choisira ou encore sur la faculté des hommes à accepter tels quels le destin qui leur est promis. Ce qui est au final donne énormément de substance au film, qui ne se complaint jamais dans l'abus d'explosion et de péripéties aussi inutiles que vaines. 

Donc Rudolph 2 Roland 1


You May Also Like

2 commentaires

  1. Belle empoignade critique entre Emmerich et Maté. Je donnerai aussi le Polonais gagnant (oui, parce qu'en fait ni l'un ni l'autre ne sont vraiment américains en fait) malgré mon admiration mesurée pour ce "Choc des Mondes" un brin douteux sur le fond. En faisant un parallèle amusant entre ce film et le "2012" d'Emmerich, deux variations sur le grand mythe chrétien de l'Arche de Noé, on pourrait s'amuser à comparer le traitement des personnages et le sort réservé à chacun en fonction de son respect du dogme. Toujours est-il que le film de Maté l'emporte sur la débauche numérique d'une laideur sans nom, grâce à un très beau Technicolor que ce chef opérateur de formation a su très bien utiliser.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci, merci ...

      De les mettre en opposition me paraissait intéressant, malgré la différence d'age et de moyens, car ils évoquent tous les deux le meme sujet. Et c'est dans l'approche "psychologie de fin du monde" qu'il se démarque, malgré un fond douteux comme tu le dis, mais c'est déja beaucoup et puis le rapport qualité/prix me semble imbattable

      Supprimer

Rechercher dans ce blog