2010 - 20192018AsieCritiqueHwang Jeong-minKim Soo-anLee Jeong-hyeonRyoo Seung-wanSo Ji-subSong Joong-ki
Battleship Island
Je
ne sais pas si vous aimiez l'Histoire Géographie à l'école, parce
que moi j'aimais beaucoup ça ! Bon pour être honnête je
préférais l'Histoire, car j'ai toujours était passionnés par le
passé et par les innombrables histoires qu'il à a nous raconter.
Avec le temps, je me suis pris de passion pour tout ce qui tourne
autour de la seconde guerre mondiale, de ses prémices a ces plus
grandes batailles, jusqu'à la fin du conflit et l'utilisation des
bombes nucléaires sur des populations civiles à Hiroshima et
Nagasaki. Et depuis cette époque sur les bancs du collège, je pense
avoir lu pas mal de choses comme vues beaucoup de documentaires. Mais
de temps à autre, je tombe sur un film, qui me fait découvrir une
histoire que je ne connaissais pas, comme avec « Battleship
Island » !
Nous ne sommes pas sur le front en Russie, ni dans le Pacifique, ni en Afrique ou encore dans le ciel du Royaume-Uni, mais dans l'archipel du Japon, sur l'ile d'Hashima ! Ce n'est pas l'histoire d'une bataille, mais celle d'un lieu, théâtre de nombreux crimes de guerre, ou des prisonniers coréens furent envoyés pour exploités la mine de charbon.
Nous ne sommes pas sur le front en Russie, ni dans le Pacifique, ni en Afrique ou encore dans le ciel du Royaume-Uni, mais dans l'archipel du Japon, sur l'ile d'Hashima ! Ce n'est pas l'histoire d'une bataille, mais celle d'un lieu, théâtre de nombreux crimes de guerre, ou des prisonniers coréens furent envoyés pour exploités la mine de charbon.
« Pendant
la Seconde Guerre mondiale, plusieurs centaines de Coréens sont
emmenés de force sur l’île d’Hashima par les forces coloniales
japonaises. L’île est un camp de travail où les prisonniers sont
envoyés à la mine. Un résistant infiltré sur l’île élabore un
plan d’évasion géant, afin sauver le plus grand nombre de
prisonniers possible... »
« Battleship
Island » est le premier film du réalisateur Ryoo Seung-wan que
je découvre ! Un film explosif, impressionnant et radical, qui
me fait dire deux choses, que d'une c'est un super réalisateur et de
deux, que cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un film de
guerre aussi réussi. Mais il ne s’arrête pas à ça , en
décrivant en filigrane les dessous complexe d'une île ou les pires
instincts de l'homme se sont exprimés.
Shin
Kyoung-il et le réalisateur écrivent un scénario qui prend les
airs d'un grand film choral ! On suit 5/6 personnages
différents, on découvre les liens qui les unissent, leurs
activités quotidiennes sur l'ile et le but qu'ils souhaitent
atteindre ! Et c'est la que le film dévie du film choral
classique, car la ou habituellement on aurait eu une fin différente
pour chaque personnage, ici il n'y a que deux choix, celui des
japonais dont le but n'est autre que de profiter de la main d’œuvre
gratuite que représente le peuple coréen, quant aux coréens ils
n'ont qu'un seul but ! Survivre et s'échapper de l’Île !
Pourquoi ? Parce que l'ile d'Hashima est l'incarnation de
l'enfer sur terre pour les prisonniers coréens ! Ils se tuent
au travail, ils sont régulièrement battus, malmenés et humiliés;
les femmes sont prostitués (femme que les japonais dans l'armée
impériale appelaient « femme de réconfort ») et seul
l'espoir d'une libération future les faits tenir debout.
Car
sur cette île, même ceux qui sont considérés comme des
résistants, des futurs leaders coréens, ne sont pas des bonnes
personnes, et le réalisateur prouve alors qu'a cette époque là,
l'homme ne peut compter que sur les siens et seulement les siens,
refrénant ainsi tout propos « patriotique » !
Sans
verser dans la pure reconstitution, Ryoo Seung-wan ne nous épargnes
rien et il nous plonges directement aux cotés des prisonniers
coréens qui débarquent sur cette ile et du désespoir qui peu à
peu les habites. Les vingt cinq premières minutes sont assez
intenses, voir choquantes, car c'est des choses normales pour les
militaires japonais et c'est ce décalage, appuyés par la musique,
qui peut parfois vous nouer la gorge, sans savoir si vous allez
pouvoir la rouvrir quelques minutes après ! Passer cela, le film
trouve son rythme de croisière, entre action, amour, humour et
détresse, l'histoire passe alors à une vitesse folle, ou l'on
appréciera le dynamisme de la réalisation, du travail fabuleux du
chef op, ainsi que toute la direction artistique, qui culmine avec la
« presque » reconstitution de l’île comme décor !
Avant de verser lors de la dernière heure dans une avalanche
d'actions, qui trouvera son apogée lors d'une bataille finale,
traversée par une rage salvatrice ou personnes ne sera épargnés,
apportant ainsi son lot d'émotions.
Au
début le casting ne m'a pas franchement touché, mais peu à peu,
l'histoire se développant, ils ont réussis à me convaincre et à
me faire passer un excellent moment. Hwang Jeong-min (Lee
Kang-ok)
est un chef d'orchestre et violoniste confirmé, qui ne cherche
qu'une chose, amener en sécurité au Japon sa jeune fille jouée par
Kim Su-an (So-hee)
(Déjà vu dans « Dernier Train pour Busan » et elle est
ici bluffante). Tantôt trop exubérant, trop agaçant, il agit
toujours avec le sourire et ça pour sa fille ! Une abnégation
qui touche, qui remue et qui vous brisera le cœur. Un acteur au
départ que je n'ai pas aimer mais qui m'a totalement conquis de par
ça sincérité !
So Ji-sub (Choi Chil-seong) joue le gros « dur » de
service (archétype) qui montre un gros cœur au final. Lee
Jeong-hyeon (Oh Mal-nyeon) joue une jeune femme que la guerre n'a pas
épargné et qui doit supporter la prostitution ! L'actrice est
incroyable du début à la fin, elle joue juste et avec ce qu'il faut
de force et de vulnérabilité. Et enfin un mot sur Song Joong-ki
(Park Moo-yeong) qui joue un soldat rebelle coréen infiltré sur
l'ile. Il ne manque pas de courage, ni de passion, mais peu à peu sa
candeur laisse place à une forme de fatalité, qu'il incarne dans un
final complètement fou !
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