Battleship Island

by - mai 31, 2018



Je ne sais pas si vous aimiez l'Histoire Géographie à l'école, parce que moi j'aimais beaucoup ça ! Bon pour être honnête je préférais l'Histoire, car j'ai toujours était passionnés par le passé et par les innombrables histoires qu'il à a nous raconter. Avec le temps, je me suis pris de passion pour tout ce qui tourne autour de la seconde guerre mondiale, de ses prémices a ces plus grandes batailles, jusqu'à la fin du conflit et l'utilisation des bombes nucléaires sur des populations civiles à Hiroshima et Nagasaki. Et depuis cette époque sur les bancs du collège, je pense avoir lu pas mal de choses comme vues beaucoup de documentaires. Mais de temps à autre, je tombe sur un film, qui me fait découvrir une histoire que je ne connaissais pas, comme avec « Battleship Island » !

Nous ne sommes pas sur le front en Russie, ni dans le Pacifique, ni en Afrique ou encore dans le ciel du Royaume-Uni, mais dans l'archipel du Japon, sur l'ile d'Hashima ! Ce n'est pas l'histoire d'une bataille, mais celle d'un lieu, théâtre de nombreux crimes de guerre, ou des prisonniers coréens furent envoyés pour exploités la mine de charbon.

« Pendant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs centaines de Coréens sont emmenés de force sur l’île d’Hashima par les forces coloniales japonaises. L’île est un camp de travail où les prisonniers sont envoyés à la mine. Un résistant infiltré sur l’île élabore un plan d’évasion géant, afin sauver le plus grand nombre de prisonniers possible... »

« Battleship Island » est le premier film du réalisateur Ryoo Seung-wan que je découvre ! Un film explosif, impressionnant et radical, qui me fait dire deux choses, que d'une c'est un super réalisateur et de deux, que cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un film de guerre aussi réussi. Mais il ne s’arrête pas à ça , en décrivant en filigrane les dessous complexe d'une île ou les pires instincts de l'homme se sont exprimés.

Shin Kyoung-il et le réalisateur écrivent un scénario qui prend les airs d'un grand film choral ! On suit 5/6 personnages différents, on découvre les liens qui les unissent, leurs activités quotidiennes sur l'ile et le but qu'ils souhaitent atteindre ! Et c'est la que le film dévie du film choral classique, car la ou habituellement on aurait eu une fin différente pour chaque personnage, ici il n'y a que deux choix, celui des japonais dont le but n'est autre que de profiter de la main d’œuvre gratuite que représente le peuple coréen, quant aux coréens ils n'ont qu'un seul but ! Survivre et s'échapper de l’Île ! Pourquoi ? Parce que l'ile d'Hashima est l'incarnation de l'enfer sur terre pour les prisonniers coréens ! Ils se tuent au travail, ils sont régulièrement battus, malmenés et humiliés; les femmes sont prostitués (femme que les japonais dans l'armée impériale appelaient « femme de réconfort ») et seul l'espoir d'une libération future les faits tenir debout.

Car sur cette île, même ceux qui sont considérés comme des résistants, des futurs leaders coréens, ne sont pas des bonnes personnes, et le réalisateur prouve alors qu'a cette époque là, l'homme ne peut compter que sur les siens et seulement les siens, refrénant ainsi tout propos « patriotique » !

Sans verser dans la pure reconstitution, Ryoo Seung-wan ne nous épargnes rien et il nous plonges directement aux cotés des prisonniers coréens qui débarquent sur cette ile et du désespoir qui peu à peu les habites. Les vingt cinq premières minutes sont assez intenses, voir choquantes, car c'est des choses normales pour les militaires japonais et c'est ce décalage, appuyés par la musique, qui peut parfois vous nouer la gorge, sans savoir si vous allez pouvoir la rouvrir quelques minutes après ! Passer cela, le film trouve son rythme de croisière, entre action, amour, humour et détresse, l'histoire passe alors à une vitesse folle, ou l'on appréciera le dynamisme de la réalisation, du travail fabuleux du chef op, ainsi que toute la direction artistique, qui culmine avec la « presque » reconstitution de l’île comme décor ! Avant de verser lors de la dernière heure dans une avalanche d'actions, qui trouvera son apogée lors d'une bataille finale, traversée par une rage salvatrice ou personnes ne sera épargnés, apportant ainsi son lot d'émotions.

Au début le casting ne m'a pas franchement touché, mais peu à peu, l'histoire se développant, ils ont réussis à me convaincre et à me faire passer un excellent moment. Hwang Jeong-min (Lee Kang-ok) est un chef d'orchestre et violoniste confirmé, qui ne cherche qu'une chose, amener en sécurité au Japon sa jeune fille jouée par Kim Su-an (So-hee) (Déjà vu dans « Dernier Train pour Busan » et elle est ici bluffante). Tantôt trop exubérant, trop agaçant, il agit toujours avec le sourire et ça pour sa fille ! Une abnégation qui touche, qui remue et qui vous brisera le cœur. Un acteur au départ que je n'ai pas aimer mais qui m'a totalement conquis de par ça sincérité ! So Ji-sub (Choi Chil-seong) joue le gros « dur » de service (archétype) qui montre un gros cœur au final. Lee Jeong-hyeon (Oh Mal-nyeon) joue une jeune femme que la guerre n'a pas épargné et qui doit supporter la prostitution ! L'actrice est incroyable du début à la fin, elle joue juste et avec ce qu'il faut de force et de vulnérabilité. Et enfin un mot sur Song Joong-ki (Park Moo-yeong) qui joue un soldat rebelle coréen infiltré sur l'ile. Il ne manque pas de courage, ni de passion, mais peu à peu sa candeur laisse place à une forme de fatalité, qu'il incarne dans un final complètement fou !

Battleship Island - 14 Mars 2018 - Réalisé par Ryoo Seung-wan

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