Last Days of Summer

by - juin 19, 2014


Lors du dernier week-end de l’été, Frank, un détenu évadé, condamné pour meurtre, oblige Adèle et son fils Henry à le cacher chez eux. Très vite, la relation entre le ravisseur et la jeune femme prend une tournure inattendue. Pendant ces quatre jours, ils vont révéler de lourds secrets et réapprendre à aimer...

Last Days of Summer - Jason Reitman - 30 avril 2014

Depuis 2005 j'apprécie regarder chaque film de Jason Reitman, fils de Ivan Reitman (S.O.S Fantômes 1 et 2) qui baigne depuis fort longtemps dans le domaine du cinéma. Fort logiquement et cela après quelques apparitions dans des films de son père, il se lance lui aussi dans la réalisation. Jason Reitman signe tout d'abord des cours métrages et ensuite il débarque en 2005 avec l'excellent « Thank you for Smoking » … Depuis il eu 3 autres films, aux thématiques aussi diverses que variées, fruit de pas mal de cynisme avec plus ou moins de réussites.

Son cinquième film « Last Days of Summer » est l'adaptation d'un roman de Joyce Maynard. Un choix qui étonne quand on regarde la filmographie de Jason Reitman, mais qui n'est pas anodin vu le ton assez triste, voire désabusé de l’héroïne de son dernier film.

L'été, cette douce saison, a la fois courte et chaleureuse sonne comme une vrai pause dans l'année. Une période propice aux rencontres, aux changements, aussi inattendus que passionnés et ce qu'allait vivre Adèle et son fils. Il ne reste que quelques jours avant la rentrée, Adèle et son fils prépare pas cela comme il se doit, avec précaution et une légère retenue. Malgré son rôle, Adèle souffre, pleure et ne semble pouvoir remonter la pente, mais son fils Henry fait tout pour elle, il prend soin d'elle, la protège, l’emmène au cinéma … Cette relation mère-fils particulière va changer au détour d'une allée de supermarché, Frank un homme mal en point s'impose dans leur foyer, pour simplement ce cacher car il est un fugitif. On aurait pu imaginer des tensions, il n'en sera rien car si Frank est un détenu, il est comme Adèle, une personne qui à mal, qui a le cœur brisé et ce ménage a trois le temps d'un week-end va tout changer …

Malgré de belle qualités, ce nouveau Jason Reitman me déçoit, pas autant que « Young Adult » qui ne savait pas ou aller. Le défaut principal du film à mon sens c'est son histoire ! Oui car le scénario adapté du roman de Joyce Maynard est aussi prévisible que facile et improbable. Bien des choses sont surréalistes, le personnage d'Adèle tombe sur un prisonnier en cavale, je m'attendais à un peu de résistance, de tension, mais il n'en est rien, elle tombe facilement sous son charme et qui plus est il adore les gosses, il est bricoleur et il sait cuisiner !!! C'est vraiment un prisonnier de cinéma, en plus si on rajoute la durée du récit (5 jours) et les décisions qu'ils prennent ensemble, c'est dur de croire et de rentrer pour de bon dans l'histoire.

Si l'histoire est trop « belle pour y croire », d'un autre coté, j'ai été gagné par l'émotion, par cette sublime histoire d'amour que nous raconte Jason Reitman qui à comme avantage de savoir ou elle va et de ne pas nous laisser comme un con sur le bord de la route. Dénué de tout cynisme, fort d'une volonté d'aller de l'avant, on à deux personnages qui sont face à eux même, tristes, cabossés par la vie, qui ne cherchent qu'un peu de réconfort a cause d'un amour perdue et Reitman inclut donc cette notion de destin, de « c'était écrit » peu importe la rencontre tant que les sentiments sont là. Frank et Adèle sont vite attiré l'un par l'autre et le désir grandis doucement, sûrement, par des attitudes, des gestes et des actes que la mise en scène de Jason Reitman sublime, par sa délicatesse, sa retenue, le simple fait d'attacher Adèle est chargé de sensualité, la fabrication d'une tarte est d'un érotisme non dissimulé … Reitman laisse la place aux images, aux décors, a la communication non verbales ou tout est plus efficace que des mots, en cela le chef op fait de l'excellent boulot, nous faisant ressentir a merveille la chaleur de l'été, les éléments ou encore l'authenticité de la maison, véritable écrin contemplatif …

Le plus beau dans « Last Days of Summer » c'est bien les acteurs ! Jason Reitman ne s'y pas trompés en choisissant Josh Brolin et Kate Winslet, tout comme le jeune acteur Gattlin Griffith car tous les trois sont vraiment bon. Josh Brolin m'a étonné du début à la fin, sous son air rustre, son manque apparent de finesse ou de sensibilité, on redécouvre un acteur à fleur de peau, délicat, noble qui fait de son personnage le complément d’âme de sa partenaire, sans agressivité mais avec beaucoup d'attention et de patience. Kate Winslet est sensationnelle, complètement mis a nu, sans artifice ni faux semblant, elle n'aura jamais paru aussi belle et fragile qu'ici ou sa désarmante mélancolie laissera place peu a peu a un amour « presque impossible » de plus en plus fort et les voir devenir heureux est aussi émouvant qu'un profond soulagement. Au milieu de ce couple qui se soigne, on trouve le jeune Gattlin Griffith, dans un rôle d'observateur, on vit l'histoire par son prisme, ou l'on scrute le moindre de ses regards, de ses expressions pour voir naitre dans ses yeux la curiosité, l'envie ou la tristesse d'un jeune homme de 12/13 ans.

L'histoire est un peu trop "facile" mais que la romance est belle.


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