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The Equalizer
Alors que j'aime beaucoup Denzel Washington, j'ai contre toute attente boudé son film "The Equalizer", pensant à tort malheureusement qu'il n'était pas capable d'assurer dans le registre du justicier. Mais voilà, près de cinq ans après sa sortie, j'ai profité de la diffusion du film sur TF1 pour le regarder et j'ai pu constater que j'avais eu tort ...
"Pour McCall, la page était tournée. Il pensait en avoir fini avec son mystérieux passé. Mais lorsqu’il fait la connaissance de Teri, une jeune fille victime de gangsters russes violents, il lui est impossible de ne pas réagir. Sa soif de justice se réveille et il sort de sa retraite pour lui venir en aide. McCall n’a pas oublié ses talents d’autrefois. Désormais, si quelqu’un a un problème, si une victime se retrouve devant des obstacles insurmontables sans personne vers qui se tourner, McCall est là. Il est l’Equalizer…"
Avant d’être un film, « The Equalizer » ou « Le Médiateur » au Quebec est une série crée par Michael Sloan et Richard Lindheim ou le personnage de Robert McCall, ancien agent secret, aide les plus démunis afin de se racheter de ses actions passées. Un duo qu'on retrouve à la production du film, au coté de Denzel Washington producteur à son tour et de Antoine Fuqua qui retrouve l'acteur un peu plus de dix ans après « Training Day ». Et le résultat est à mi-chemin entre le film bien énerver et une production Europacorp, mais restez, car cela vaut le coup d’œil !
Le scénario est confié a Richard Wenk qui écrit une histoire qui suit dans les grandes lignes le pitch de la série originale. On découvre Robert McCall, un gentil bonhomme, affable, avenant et un brin mystérieux qui tend la main à ceux qui la veulent. C'est ainsi qu'il se prend d'amitié pour une jeune femme, une adolescente, qui se prostitue. Ils échangent régulièrement, jusqu'au jour ou il ne la voit plus. Bref un ancien agent d'une agence gouvernementale, taciturne et badass qui aide une demoiselle en détresse, ce n'est pas ce qu'on appelle du contenu original, surtout quand les vingt premières minutes du film accumulent tous les clichés possibles sur le sujet. Mais fort heureusement il ne s’arrête pas à cela et il prend une tournure inattendu, en calmant le jeu, en évacuant le coté « sauveur » rapidement et en nous faisant connaître notre personnage principal, plus bon voisin que personne étrange et surtout plus samaritain que tueur à gages.
C'est la que « Denzel Washington » se révèle essentiel, car il dégage cette forte impression de « bon gars » qui vous invitera à son barbecue ! Alors que d'un autre coté, c'est une machine de guerre capable de vous tuer avec n'importe quel outil du Jardiland local présent dans le film. Une ambivalence qui donne du relief au personnage et au film, ce qui est à mon humble avis sa plus grande qualité.
Bien que trop long « The Equalizer », le film de Antoine Fuqua ( Training Day, Le Roi Arthur ) est un film qui reste divertissant, notamment lorsque nous assistons aux prouesses de Robert McCall. Les scènes d'actions qui ponctuent le film ne sont d'ailleurs jamais gratuites et répondent toujours à un élément de l'intrigue. Le dernier acte dans le Jardiland local est à ce point particulièrement réjouissant, ou le magasin devient une arène et les nombreux produits à disposition, des armes toutes plus meurtrières les unes que les autres. Hélas malgré ça, Fuqua pèche à créer un univers cohérent, ou si d'un coté, le petit restaurant aux accents d' « Edward Hopper » peut faire penser à un simili-QG, on peine à croire que McCall puisse faire tout ce qu'il fait dans le film sans que les forces de police locales ne viennent lui demander des comptes et que les gens continuent de penser qu'il n'est qu'un simple citoyen.
Bref, ça ressemble a une production Europacorp, mais ça n'est pas une et ça c'est plutôt cool !
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