2010 - 20192018B.D. WongBryce Dallas HowardChris PrattCritiqueDaniella PinedaIsabella SermonJames CromwellJuan Antonio BayonaJustice SmithRafe SpallTed LevineToby Jones
Jurassic World: Fallen Kingdom
Cela
fait maintenant vingt-cinq ans que les dinosaures se sont échappés
sur les écrans des cinémas à travers le monde, réduisant à
l'état de fans des millions de spectateurs avides de dinosaures ou
faisant crever de trouilles le petit gamin que j'étais lorsque je
l'ai découvert. Mais voilà je ne suis pas rancunier, car désormais
j'aime ce film, ces personnages et cet univers si particulier, que
Hollywood a décliné sans compter ! Et surprise, qui débarque
sur son vélociraptor en 2015 ? L'imposant mastodonte « Jurassic
World », qui 14 ans après « Jurassic Park 3 »
remet au goût du jour les dinosaures de « Isla Sorna »
…
Sauf que ce film n'était pas bien ! C'était un film opportuniste, sans âme et sans idée, qui se contentait de décalquer « Jurassic Park », sans jamais en atteindre la perfection. Mais le carton financier fut énorme et très vite « Jurassic World 2 » fut mis en route. Un film qui contre toute attente m'a plu …
Sauf que ce film n'était pas bien ! C'était un film opportuniste, sans âme et sans idée, qui se contentait de décalquer « Jurassic Park », sans jamais en atteindre la perfection. Mais le carton financier fut énorme et très vite « Jurassic World 2 » fut mis en route. Un film qui contre toute attente m'a plu …
"Cela
fait maintenant trois ans que les dinosaures se sont échappés de
leurs enclos et ont détruit le parc à thème et complexe de luxe
Jurassic World. Isla Nublar a été abandonnée par les humains alors
que les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes dans la
jungle. Lorsque le volcan inactif de l'île commence à rugir,
Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures restants de
l’extinction. Owen se fait un devoir de retrouver Blue, son
principal raptor qui a disparu dans la nature, alors que Claire, qui
a maintenant un véritable respect pour ces créatures, s’en fait
une mission. Arrivant sur l'île instable alors que la lave
commence à pleuvoir, leur expédition découvre une conspiration qui
pourrait ramener toute notre planète à un ordre périlleux jamais
vu depuis la préhistoire."
Pourtant,
cela partait mal, dès les dix premières minutes le film s'enfonçait
dans ses propres travers, multipliant les invraisemblances et les
personnages idiots, présageant le pire ! Sauf qu'une fois ce début
très laborieux, le « miracle » se met en place, avec à
la manœuvre l'espagnol Juan Antonio Bayona, qui pâlit les
différentes faiblesses du scénario, par un sens de la mise en scène
et de l’esthétique admirable, signant peut être quelques-uns
des plus beaux plans de la saga.
Au
scénario on retrouve une nouvelle fois Colin Trevorrow et son
acolyte Derek Connolly. Ensemble ils nous délivrent une histoire qui
oscille entre « The Lost World » et « Jurassic
World », avec au milieu quelques réflexions pertinentes
sur la génétique, l'écologie et l'extinction des espèces. C'est
ainsi qu'on dit adieu à l’île après une scène poignante
pour ramener les dinosaures sur le continent et continuer d'exploiter
la manne financière qu'ils sont ! Et là où je jugeais stupide
d'écrire une histoire sur un nouveau parc, l'intrigue glisse sur le
thème de la préservation des espèces menacées et rend légitime
le fait d'exploiter leur présence, que cela soit pour les protéger
ou bien alors pour les exploiter. Jusqu’à un point critique,
celui qu'une phrase du professeur Grant dans « Jurassic Park »
synthétise à merveille, « Dinosaurs and man, two species
separated by 65 million years of evolution have just been suddenly
thrown back into the mix together. How can we possibly have the
slightest idea what to expect? ».
Un
virage qui va enfin amener du neuf et c'est vers là que la saga
tend, en initiant la grande question (je l’espère) du prochain
volume, comment les hommes vont cohabiter avec les dinosaures ?
Mais cela n’empêche pas que le film a son lots
d'incohérences, de personnages peu travaillés, caricaturaux ou
seulement de passage (Bonjour Jeff Goldblum) qui multiplient les
décisions débiles. Et ajoutons à ça des scènes gênantes,
inutiles ou alors tellement vues et revues que cela en devient
lassant. Bon point pour moi cette fois-ci, le casting passe mieux
dans ce second volet !
Toutefois
et je vais paraître méchant ou injuste, on a enfin un metteur en
scène, ainsi qu'un directeur de la photographie talentueux, qui en
bons alchimistes, transforment « le plomb en or » (Enfin
presque). Le tandem Juan Antonio Bayona/Oscar Faura magnifie un
script bancal, en faisant de moments qui auraient pu être banals,
de grands moments de cinéma avec son lots de scènes iconiques et je
retiens deux séquences, celle sur l’île et celle dans le
manoir, notamment la fin.
Sur
la première, il y a deux choses qui marquent, c'est le lieu (l’île)
mais aussi le temps qu'il reste pour évacuer un certain nombre de
spécimens avant que le volcan sur l’île « n'explose » !
Alors certains se targueront qu'un Volcan ne va pas si vite et ils
auront raison, toutefois et pour des besoins de dramaturgie, il
semble essentiel d'en arriver là, pour faire de cette fuite en
avant, dangereuse et chaotique, un moment puissamment symbolique. Il
y a ensuite la dernière partie dans le manoir ! Un décor
immense et intégralement reconstitués en studio par les équipes
Andy Nicholson (Gravity), a mi chemin entre le musée, le laboratoire
secret et une ambiance digne des films de la Hammer, ou la
photographie de Oscar Faura nous rappelle constamment l'ambre à
l'origine de toute cette entreprise. Un lieu assez unique dans cette
saga qui permet de livrer un dernier acte dantesque, savamment
orchestré et rythmé où l'Indoraptor (Le I-Raptor) chasse une
partie du casting dans le manoir tel un personnage de slasher aussi
sadique que déterminé. Avant de finir sur le toit, dans un dernier
face à face !
« Jurassic World : Fallen Kingdom » est un blockbuster extrêmement divertissant, qui déploie par l'intermédiaire de son réalisateur, un savoir faire indéniable pour rendre de sa superbe au monde jurassique et faire de ce film, le jalon indispensable vers un troisième film que j’espère réussis et que j'attend cette fois-ci avec impatience !
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