Wolverine: Le Combat de l'Immortel

by - octobre 09, 2018




WOLVERINE: LE COMBAT DE L'IMMORTEL
de James Mangold

Depuis des années je passe mon temps à écrire, "je ne suis pas une grande fan des comic book movie", mais... je dois bien m'avouer qu'il commence à y en avoir un certain nombres que j'apprécie . Je ne lis toujours pas les comics dont ils sont issus, mais ils font vibrer ma corde sensible. J'ai vu il y a très longtemps premiers opus des Xmen, et j'ai pensé qu'il fallait mieux que nous cessions toutes relations. C'est presque par hasard que nous avons regardé celui-ci.

Sept ans après la fin de Xmen l'affrontement final. Logan vit reclus dans les montagnes d'Alaska pleurant Jean Grey. Il est sale, triste et communique à coup de griffes sur les arbres avec un ours. Mais alors qu'il est suivi par une mystérieuse femme asiatique, une certaine situation le pousse à aller jouer les loups en ville. Mais Yukio, la mystérieuse jeune femme, intervient. Une fois dans sa voiture elle lui explique qu'un homme qu'il a sauvé lors de la seconde guerre mondiale est sur le point de mourir et veut lui dire au revoir. En un coup de jet privé le voilà immergé dans le monde des Yashida.
Je ne jouerai pas la carte du suspense, j'aime assez ce film. Il y a plein de choses que j'apprécie moyennement dedans, mais l'ensemble me plait plutôt. Apres il ne faut pas se mentir on retombe dans certains mécanismes un peu standard. Sans galvauder l'histoire vous aurez comme il se doit un problème avec le père (pour être précise vous aurez plusieurs problèmes de relations père-enfant, comme si déjà un par film ça ne suffisait pas); vous aurez le point deuil impossible à faire, puis le curseur "recherche d'identité" sera poussé à son maximum: des gens qui ne veulent pas être qui ils sont, et d'autres qui veulent être quelqu'un d'autre, évidemment des gens qui ne sont pas ce que l'on croit, et qui ne sont pas ce qu'ils croient être non plus, et le grand classique ceux qui refusent ce qu'ils deviennent. En résumé la problématique adolescente adaptée au genre. J'oubliais le vague "love interest", et scène de sexe habituelle qui n'amène rien histoire, sauf affaiblir le marqueur homosexuel. Mais ça aussi ce sont des figures imposées. Et une fois passé outre ces poncifs, il y a des choses sympas.
Au point de vue de l'histoire, je m'aperçois que j'apprécie ces CBM, quand ils tournent autour d'un ou deux personnages, pas d'armada de super héros pour moi. Et s'il y a trois mutants dans l'histoire, le film n'est centré que sur Logan. Ce n'est pas riche, ce n'est pas novateur, tout ce qui tourne autour de Jean alourdit l'histoire, car c'est répétitif et assez inutile. Mais tout ce qui est orchestré autour de lui, lui donne un coté humain et casse le coté branleur et beau gosse du personnage, et j'aime.
La représentation du Japon est assez stéréotypée pour ne pas dire qu'elle s'appuie sur des clichés. Mais ça ne me choque pas, surtout que c'est là que pour moi on sent le plus l'influence du comic. La plus belle de ce genre de scène, étant celle de nuit avec un combat contre des ninjas. Je ne l'ai pas
forcément trouvé d'une utilité marquée; elle reprend tous les codes
visuels habituels japonisant. Et c'est beau, bien utilisé, et sa plante le lieu. Tout comme la course poursuite dans la ville, le paysage urbain est un paysage urbain,on ne peut pas coller des pagodes partout. Mais par quelques petits clichés bien placés, le réalisateur plante l'action dans le Japon fantasmé.
on aime ou l'on aime pas, mais les cadres font très comics également. Ils sont extrêmement réfléchit, ceux qui tournent autour de l'apparition de l'archet. La manière de poser la caméra, les angles de vues avec lesquels le réalisateur filme le personnage est très comic bookesque. Il y a aussi tout un travail avec les portes coulissantes typiquement japonaises qui semblent redessiner, régulièrement, les vignettes dans le film. Ce film revient régulièrement vers son matériel de base.
Mais soyons clair, les courses poursuites, les intrigues tout ça, habillent le film, mais moi ce qui m'a vraiment enchanté c'est le combat au katana d'Hiroyuki Sanada qui joue Shinguen Yashida. Et alors qu'on m'avait vendu le combat épique contre Hugh Jackman, ce sont les scènes avec Rila Fukushima qui m'ont vraiment marquée. De même si je trouve dommage que lorsque l'on caste un acteur comme Hiroyuki Sanada, on lui donne si peu de présence à l'écran, et surtout un personnage si monolithique; j'avoue que j'ai dégusté chacune de ses scènes de combat. Rila Fukushima souffre du même problème. Son personnage est vraiment intéressant on sent la complexité, l'actrice est pétillante et incarne avec grâce son personnage . Mais elle est sous exploitée . Du coup on regrette presque que Tao Okamoto qui interprète Mariko soit omniprésente. Car à vouloir jouer la femme un peu effacée, elle se fait croquer par le reste du casting. Hugh Jackman est Wolverine, je n'ai rien à rajouter à cela.

J'ai lu quelques avis sur ce film, et soit ils se rapprochent du mien, soit ils sont très vindicatifs. En général ceux qui ne l'aiment pas ont une connaissance accrue de l'univers du comics. Et je pense que si vous êtes dans ce cas, vous devriez éviter de le voir. Mais si vous chercher juste un bon moment à passer. Ce film est un bon candidat. Parfois un peu trop politiquement correcte, mais c'est un blockbuster américain.

You May Also Like

0 commentaires

Rechercher dans ce blog