John Wick

by - mai 02, 2017


Depuis la mort de sa femme bien-aimée, John Wick passe ses journées à retaper sa Ford Mustang de 1969, avec pour seule compagnie sa chienne Daisy. Il mène une vie sans histoire, jusqu’à ce qu’un malfrat sadique nommé Iosef Tarasof remarque sa voiture. John refuse de la lui vendre. Iosef n’acceptant pas qu’on lui résiste, s’introduit chez John avec deux complices pour voler la Mustang, et tuer sauvagement Daisy…

John Wick – 29 Octobre 2014 - Réalisé par Chad Stahelski/David Leitch

Le tueur à gage à souvent les honneurs du cinéma, cela peut être un inconnu dans un taxi (Collatéral), un samouraï urbain (Ghost Dog), le membre d'une confrérie secrète (Wanted), un tueur qui verse une larme (Crying Freeman), un homme chauve avec un code-barre (Hitman), une colombe (Colombiana), un tueur qui congèle ses victimes (The Iceman) ou encore un être romantique (The Killer). Un éventail assez large qui montre bien que le sujet est régulièrement exploité, pour des résultats plus ou moins réussis. John Wick se place dans les films qui sont réussis avec une finesse propre aux actionners des années 80/90 …

John Wick c'était le top du tueur à gage, le croquemitaine, l'homme que l'on envoie quand il faut que le job soit fait ! Mais cela c'était avant de trouver l'amour et qu'il se retire du métier. Il vivra heureux pendant quelques années, jusqu'au décès de sa compagne, morte de maladie. Elle lui fera un dernier cadeau, une petite chienne Daisy pour qu'il ne soit jamais seul dans le deuil qu'il traverse. La vie est hélas bien cruelle, John fait par hasard la connaissance d'un homme qui veut lui acheter sa splendide mustang de 69, mais lui il ne veut pas. Sauf que le soir cet homme revient avec deux complices, tabassent John, volent la voiture et ils tuent ce chiot qui n'avait rien fait. Cet homme qui s'appelle Iosef Taranov est le fils d'un grand mafieux russe et il est très fier de son forfait, sauf qu'il a fait l'erreur que même son père n'aurait jamais voulu faire, sortir de sa retraite «Le Croquemitaine », l'impitoyable « John Wick » …

Au final c'est de la bonne vieille série B qui tache, qui assume sa simplicité et qui fonctionne car c'est un concentré d'efficacité à l'état pur. Les deux réalisateurs Chad Stahelski/David Leitch signent un premier long qui fait honneur à un pan entier de leurs carrières, celles de cascadeurs et de responsables des cascades. Deux pointures reconnues à Hollywood qui sur une intrigue au combien minimaliste, mais à la mythologie intéressante, livrent un film d'action éminemment généreux en headshots, morts et cadavres empilés.

L'histoire est écrite par David Kolstad et elle se concentre sur la vengeance sanglante d'un tueur a gage légendaire parce qu'on a tué son petit chiot. Oui le film tient sur cette seule et unique phrase, c'est idiot, voir un peu con, mais ça marche. C'est ce qui est certainement son point faible, car rapidement on saisit les différents tenants et aboutissants de l'intrigue qui s'avère prévisible. Même l'épilogue (la dernière partie) je le trouve inutile …

Mais si je devais pousser le bouchon un peu loin, « John Wick » c'est aussi la métaphore de l'une des phases du deuil, la colère ! Un ressenti qu'il explore à sa façon pour accepter ce qu'il lui arrive et bien réaliser qu'il a perdu sa moitié.

Toutefois c'est carré dans ce que cela raconte, la mise en place est un brin laborieuse mais pose vite le cadre dans lequel on évolue, un monde de tueurs à gages ou « John Wick » est celui dont on ne doit pas prononcer le nom. Une légende que l'on conte a ceux qui font des bêtises, un croquemitaine pour gangster particulièrement bien amené, avec la dose d'humour prompt au décalage. Un monde parallèle avec ces codes et coutumes que chacun se doit de respecter sous peine de mort. Bref une toile de fond intriguant à souhait et qui je l'espère sera plus exploité dans le second volet.

La réalisation du duo derrière ce film est plutôt bonne, pas trop mal découpée et cela ne manque pas de dynamisme. Les nombreux décors, que cela soit dans son domicile au début, dans l'église ou la boite de nuit offrent de multiples terrain de jeux, que les réalisateurs exploitent avec talent. Et des la première fusillade c'est un empilement de cadavres, par un Keanu Reeves bien entraîné qui se joue des antagonistes à la manière d'un personnage de jeu vidéo. Il alterne entre les enchaînements de coups à main nue et de coups de feu, qui ressemble à des « katas » préalablement appris et assimilés. Une précision mortelle qui renforce son aspect d' « Ange de la mort ». Tout comme le travail sur les différents cadres et sur la lumière qui le rendent encore plus fatal et iconique.

Le casting est quant à lui de qualité, même si vue l'épaisseur du scénario, la construction des différents personnages n'est pas à la hauteur du film (Hormis John Wick à mon goût). Malgré tout, on retrouve Willem Dafoe, Ian McShane et Michael Nyqvist, puis Adrianne Palicki et Alfie Allen en transfuge de la TV qui se débrouille bien, mais hélas ils ne sont que des personnages purement fonctionnels. Enfin le boss du « Tueur à gage Game » monsieur Keanu Reeves qui ne vieillit pas, vraiment comme un vampire et qui se refait une petit santé avec ce film, comme un bonhomme avec qu'il il faut compter des qu'on parle cinéma d'action. Il a bossé comme un forcené pour ce film et cela se voit grandement à l'écran, tant il irradie de charisme … 

Une bonne petite série B !

"John Wick par Christopher Cox"
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2 commentaires

  1. Pour le coup j'ai largement préféré Equalizer et The accountant. Pas que le film n'est pas bon, il est même plutôt bien réalisé. Mais j'ai surtout l'impression de voir Commando avec des mecs mieux fringués. ;) Et franchement je m'amuse plus avec John Matrix.

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    1. J'ai trouvé ça jubilatoire et assez con, mais comme ça a le mérite d'etre assez honnete dans la démarche, moi ça me touche.

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