1970 - 19791972Austin PendeltonBarbra StreisandCritiqueJohn HillermanLiam DunnMadeline KhanPeter BogdanovichRyan O'Neal
What's Up, Doc?
WHAT'S
UP DOC?
De
Peter Bogdanovich
Ce
film est un film cadeau, un film que l'on vous conseille et qui
éclaire un pan de cinéma que vous avez envie de découvrir avec
boulimie.
Le
docteur Howard Bannister est l'un des finalistes pour une bourse. Il
prend l'avion avec une valise particulière dont l'un des cotés est
tapissé par un tissu écossais. sa fiancée Eunice est aussi du
voyage. Arrivé à l'aéroport il rencontre Judy, une étudiante
fantasque, extrêmement cultivée et pique assiette qui voyage avec
le même modèle de valise. Elle décide de le suivre et part dans le
même hôtel que lui. Dans ce palace est descendue une vieille dame
richissime qui balade sa richesse et ses bijoux dans un sac
similaire. Pour compléter cette collection prenez un autre de ces
bagages et glissez y des papiers top secret. Et voilà un pitch
promettant des imbroglios et des chassés croisés.
Ce
film revendique le fait d’être une screwball comedy, et il en
décline tous les codes.
D'abord
le personnage central, celle qui porte cette comédie, Judy Maxwell.
Elle est le grain de folie et la légèreté que l'on aimerait tous
avoir dans sa vie. Les personnages féminins ont une place
particulière dans ce genre, ils sont forts et libres. Le portrait de
cette femme des années 70, est actuel et plaisant. Il parle
d'autonomie, d'éducation, de courage,et d'expérience. Quant à
celui fait en creux d'Eunice, il n'est pas que le contre exemple
source d'humour, il dit aussi des choses sur ce que l'on attend des
femmes c'est à dire tout et son contraire. Barbra Streisand qui
donne ses traits à Judy arrive à l'incarner avec finesse et à
habiter tout son mystère . La manière dont elle est filmée est
primordiale dans le film.
Les
plongés sur son regard plein de candeur rendent tout possible; et
permettent de désamorcer des situations ou d'en installer d'autres
en un minimum de mots, un outil non négligeable pour maintenir le
rythme. Car ce film ne s’arrête jamais.
Il
y a perpétuellement une situation drôle ou une course poursuite. Le
rythme est batelé. Ce qui est aussi souligné par l'utilisation de
slapstick cet humour souvent utilisé par charlie Chaplin à base de
chutes et de coups. Et qui en plus d’être drôle amène aussi un
son ce qui est important ici. Ce film ressemble à un morceau de
musique, dont la bande son serait la batterie, elle donne son tempo
et joue les caisses de résonances pour les cascades, ou les actions.
Bien
que la trame romantique soit très marquée, le scénario ne tombe
jamais dans le coté sirupeux de la comédie romantique. En partie
grâce aux dialogues très enlevés. Ce traitement est rafraîchissant
et tellement agréable à regarder.
Rajouter
à cela des petits moments d'anthologies comme la course poursuite
dans les rues de san francisco. Elle est l'antithèse de celle de
bullit mais je me demande
si je ne la préfère pas. Elle est le plus réussi de tous les clins
d’œil faciles fait à ce film que j'ai pu voir.
Et
une critique sociale très en écho avec ce que l'on peut vivre avec
des scènes terriblement jubilatoires ou l'on traite avec ironie un
snobisme social .
Au
rayon des acteurs on retrouve la lumineuse Barbra Streisand bien sure
et Ryan O'Neal. Il m'avait traumatisé enfant lorsque j'ai regardé
love story. Mais là
on dynamite son image de beau gosse, et il redevient attachant et
intéressant. Je le redécouvre. On croise aussi les talentueux
Madeline Khan, Austin Pendelton, Liam Dunn ou John Hillerman.
Je
pense être passée très proche d’être l'incarnation de
l'expression morte de rire devant ce film. J'ai failli m'étouffer à
plusieurs reprise. Il est entré directement dans mes films « feel
good » à revoir. Guillaume si tu passes par là, je te
remercie pour tes conseils toujours avisés.
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