What's Up, Doc?

by - avril 30, 2017



WHAT'S UP DOC?
De Peter Bogdanovich


Ce film est un film cadeau, un film que l'on vous conseille et qui éclaire un pan de cinéma que vous avez envie de découvrir avec boulimie.


Le docteur Howard Bannister est l'un des finalistes pour une bourse. Il prend l'avion avec une valise particulière dont l'un des cotés est tapissé par un tissu écossais. sa fiancée Eunice est aussi du voyage. Arrivé à l'aéroport il rencontre Judy, une étudiante fantasque, extrêmement cultivée et pique assiette qui voyage avec le même modèle de valise. Elle décide de le suivre et part dans le même hôtel que lui. Dans ce palace est descendue une vieille dame richissime qui balade sa richesse et ses bijoux dans un sac similaire. Pour compléter cette collection prenez un autre de ces bagages et glissez y des papiers top secret. Et voilà un pitch promettant des imbroglios et des chassés croisés.

Ce film revendique le fait d’être une screwball comedy, et il en décline tous les codes.
D'abord le personnage central, celle qui porte cette comédie, Judy Maxwell. Elle est le grain de folie et la légèreté que l'on aimerait tous avoir dans sa vie. Les personnages féminins ont une place particulière dans ce genre, ils sont forts et libres. Le portrait de cette femme des années 70, est actuel et plaisant. Il parle d'autonomie, d'éducation, de courage,et d'expérience. Quant à celui fait en creux d'Eunice, il n'est pas que le contre exemple source d'humour, il dit aussi des choses sur ce que l'on attend des femmes c'est à dire tout et son contraire. Barbra Streisand qui donne ses traits à Judy arrive à l'incarner avec finesse et à habiter tout son mystère . La manière dont elle est filmée est primordiale dans le film.

Les plongés sur son regard plein de candeur rendent tout possible; et permettent de désamorcer des situations ou d'en installer d'autres en un minimum de mots, un outil non négligeable pour maintenir le rythme. Car ce film ne s’arrête jamais.
Il y a perpétuellement une situation drôle ou une course poursuite. Le rythme est batelé. Ce qui est aussi souligné par l'utilisation de slapstick cet humour souvent utilisé par charlie Chaplin à base de chutes et de coups. Et qui en plus d’être drôle amène aussi un son ce qui est important ici. Ce film ressemble à un morceau de musique, dont la bande son serait la batterie, elle donne son tempo et joue les caisses de résonances pour les cascades, ou les actions.

Bien que la trame romantique soit très marquée, le scénario ne tombe jamais dans le coté sirupeux de la comédie romantique. En partie grâce aux dialogues très enlevés. Ce traitement est rafraîchissant et tellement agréable à regarder.
Rajouter à cela des petits moments d'anthologies comme la course poursuite dans les rues de san francisco. Elle est l'antithèse de celle de bullit mais je me demande si je ne la préfère pas. Elle est le plus réussi de tous les clins d’œil faciles fait à ce film que j'ai pu voir.
Et une critique sociale très en écho avec ce que l'on peut vivre avec des scènes terriblement jubilatoires ou l'on traite avec ironie un snobisme social .

Au rayon des acteurs on retrouve la lumineuse Barbra Streisand bien sure et Ryan O'Neal. Il m'avait traumatisé enfant lorsque j'ai regardé love story. Mais là on dynamite son image de beau gosse, et il redevient attachant et intéressant. Je le redécouvre. On croise aussi les talentueux Madeline Khan, Austin Pendelton, Liam Dunn ou John Hillerman.


Je pense être passée très proche d’être l'incarnation de l'expression morte de rire devant ce film. J'ai failli m'étouffer à plusieurs reprise. Il est entré directement dans mes films « feel good » à revoir. Guillaume si tu passes par là, je te remercie pour tes conseils toujours avisés.

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