Mad Max: Beyond Thunderdome

by - septembre 10, 2014


Max, de retour, s'est fait dépouiller de son maigre bien. Suivant le voleur, il arrive à la Ville du Troc, où règne Entity. Celle-ci l'engage pour qu'il la débarrasse de Master et Blaster, rois du Monde souterrain. N'ayant voulu tuer Blaster, Max est abandonné en plein désert, d'où il resurgit à la tête d'une troupe d'enfants pour faire exploser la Ville du Troc.

Mad Max Beyond Thunderdome – George Miller – 25 Septembre 1985

Tout le monde, sauf l'ermite au fond de son trou à entendu parler de la phénoménale bande annonce de Mad Max Fury Road !Des images au combien exaltantes et rassurantes tant le chemin pour y parvenir fut chaotique. Un retour au premier plan de Max Rockatansky qui rappellera a bon nombre de personne que cela sera le futur quatrième opus d'une saga commencée en 1979. C'est ainsi que quelques jours après la claque de la bande-annonce, je me lançais la lecture du troisième film, intitulé « Mad Max ; Au delà du Dôme du Tonnerre » !

Max Rockatansky continue sa vie d'errance, évitant les ennuis, tout en recollant les bouts d'une vie passée au hachoir de la fatalité. On retrouve Mad Max a bord d'un véhicule tracté par des chameaux, une alternative quand le pétrole est devenu un luxe que peu de personnes peuvent se procurer. Alors qu'il se déplace, il est attaqué, pillé et volé. Comme Max l'a mauvaise, il suit le voleur jusqu'à Barbertown, une des rares villes ou un semblant de civilisation règne, j'ai bien dit un semblant … Le troc règne en maître et chaque conflit se règle par un duel à mort, sous l’œil vif de Entité, une femme a la poigne de fer qui régie son petit royaume avec vigueur, son seul ennemi ? Maître Bombe, l'homme qui dirige la production d'énergie du monde souterrain. Un duo composé d'un colosse et d'un nain juché sur ses épaules, le nain sadique et impitoyable s'attire les foudres d'en haut et Max qui a besoin de son véhicule, passe un pacte avec Entité, pour défier Maitre Bombe et le tuer … Lors du duel préalablement provoqué sous l'imposant « Dome du Tonerre », Max comprend qu'il s'est trompé et cela va lui coûter l'exil dans le désert ou le hasard l’emmène sur le chemin d'une tribu d'enfants ….

Le résultat est un « Mad Max » moins fou, moins violent, un brin désabusé et légèrement mélancolique, la mention « for Byron » a la fin sonne comme une confirmation fort malheureuse. Byron Kennedy était le producteur des deux premiers Mad Max, co-scènariste sur le 1er mais surtout c'était un très bon ami a George Miller, une tragédie qui affecta beaucoup Miller. De ce fait il se mit en retrait sur ce film pour ne se concentrer que sur les scènes d'actions et laisser les autres scènes a George Ogilvie avec qui il a travaillé sur la mini-série Dismissal !

Un duo qui honnêtement fonctionne, mais hélas l'un n'est pas aussi bon que l'autre et hormis les scènes d’actions shootées par Miller en personne, les parties que gèrent George Ogilvie manquent cruellement de style, d’énergie et d'imagination car la ou Miller savait dégager une image puissante d'un monde en ruine Ogilvie patauge pour faire concilier chaos et civilisation, excepté l'arrivée des enfants dans l'histoire …

Et oui il y a des enfants ! Un argument massue pour dire que ce troisième Mad Max s'est « disneyifié », ce qui est faux car malgré les défauts évidents du film, les enfants sont un élément récurrent, tantôt tués, sauvages ou innocents, ils reflètent assez bien l'état de la civilisation mais aussi du personnage principal Max! Le scénario co-écrit par Miller et Hayes dresse le portrait d'une civilisation en devenir, abrupte et basique qui a oublié toutes notions d'humanité mais au travers d'Entité, un semblant de Justice règne … C'est ce « semblant » qui fait tout car Max en ressortira a nouveau désabusé, la société ne peut elle pas renaître ? L'homme (espèce) est il condamné a disparaître ?

Une première partie a la fois intrigante, lente et glauque … On y retrouve l'aspect crasseux des premiers avec une touche de « modernité », des bâtiments, de l’énergie en continue … George Ogilvie orchestre le bal de la ville avec pas mal d'aisance, mais des qu'il s'agit de caractériser, de donner vie aux personnages, cela ne fonctionne pas, beaucoup d'acteurs surjouent comme Tina Turner et si ce n'est pas le cas ils sont tournés en ridicule par des costumes aussi improbable qu'inadapté. Malgré tout, la seconde partie nous rappelle pourquoi on aime tant Mad Max, on retrouve une sorte d'épure et de fragilité, Max trouve enfin des gens, des enfants dépourvus de tout vice qui mystifie un certain Capitaine Walker, un sauveur qu'ils voient en la personne de Max ! C'est avec ces quelques idées que le film se relève et livre une séquence des plus touchantes, l'espace d'un instant Max redevient un père, un être humain loin de toutes violences qui veut protéger ce qui lui semble cher et la rencontre avec les enfants finit d'iconifier un personnage charismatique, de le rendre légendaire …

Moins fou mais il n'en est pas moins intéressant car c'est dans sa différence que le film cultive ses qualités !


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6 commentaires

  1. Un film mal aimé car plus familial (enfin sur certains points) mais restant fun. Reste que la musique de Maurice Jarre est inégale partant dans le symphonique sympa aux trompettes pétaradantes! J'aime beaucoup One to the living.

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    1. C'est vrai ...
      Je pense que le changement de ton a du déplaire, pourtant il développe des choses vraiment intéressantes ...

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  2. Oui comme l'ouverture vers l'espoir à la fin ou même la poursuite finale qui n'est absolument pas déplaisante. J'ai revu les trois d'affilée en une soirée, c'était vraiment bon! Vivement Fury Road!

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    1. Même si c'est assez vieillot, la séquence dans la Cage est pas mal pensée ...

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    2. C'est d'ailleurs une des meilleures scènes du film.

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    3. Le très bon côtoie parfois le très mauvais, ce qui est assez étrange quand tu le regarde pour la première fois :)

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