M le Maudit
Toute la presse ne parle que de ça : le maniaque tueur d’enfants, qui terrorise la ville depuis quelques temps, vient de faire une nouvelle victime. Chargé de l’enquête, le commissaire Lohmann multiplie les rafles dans les bas-fonds. Gênée par toute cette agitation la pègre décide de retrouver elle-même le criminel : elle charge les mendiants et les clochards de surveiller chaque coin de rue… .
M le Maudit – Fritz Lang – 8 Avril 1932
Sur mon blog j'ai déjà chroniqué des cinéastes Allemands, mais jamais des noms prestigieux qui imposent le respect rien qu'a la prononciation de leurs noms ! Ce qui n'est plus le cas, car c'est enfin arrivé avec Fritz Lang … Rajoutons à ça, l'heureux hasard du catalogue Canalplay qui m'a fait découvrir mon premier Lang, son premier film parlant, un film noir, aussi glaçant que terrifiant, le polar « M le Maudit » !
Personne ne l'avais vu mais pourtant il existe et tel un conte macabre, ce sont les âmes les plus innocentes qui en parlent, au travers d'une comptine plus qu'angoissante … Une ville allemande est à la merci d'un impitoyable tueur et violeur en série, c'est cibles, que des jeunes filles qu'il ne cesse d'enlever au nez et a la barbe des autorités ! Au vu des résultats infructueux de la police, un climat délétère s'installe en ville, rendant de plus en plus dure toute forme d'investigation. Tout le monde prend ainsi des mesures à son niveau, notamment les forces de l'ordre, qui en plus de continuer l’enquête, multiplient les contrôles, harcèlent la pègre locale, avec comme seul but, récolter le début d'une preuve, tandis que la population se méfie de tout le monde et que la pègre, générer dans ses activités, recherche aussi ce fameux « Maudit » … Une mobilisation qui va être décisive … .
Pour un film qui est son premier parlant, Fritz Lang fait un sans faute et la première remarque qui me vient a l'esprit, c'est que le film est si bien mis en scène et dirigé, que même sans parole, il aurait aussi très bien marché !
Film noir d'une grande réflexion, polar angoissant, l'histoire met en lumière plusieurs aspect de l'Allemagne dans l'entre deux guerre ! Inspiré par l'effroyable Peter Kurten dit le « Vampire de Dusseldorf » ( tueur en série, violeur, il tua près de 9 personnes, principalement des jeunes filles entre 1929 et 1930 avant d’être arrêter, juger et executer) l'histoire ce concentre sur la traque du tueur par le prisme de trois éléments :
Les autorités
La population
La pègre …
Une démarche intelligente qui fait du tueur quelque chose d'immatériel, d’irréel, Lang en fait ainsi une créature de film d'horreur, traqué par une foule en colère (Il y a de quoi), faisant de ce film noir, une surprise de tous les instants et grâce au talent de metteur en scène de Fritz Lang, le suspense est habilement distillé, la « bête » est conservée, cachée, pour être révélée petit a petit, par une ombre portée, un sifflement (merveilleux morceaux d'edvar grieg) , une silhouette .. et plus on le voit, plus le couperet se rapproche ! Les scènes et les images marquantes ( Le M à la craie !) se succèdent avec précision, pour un final d'une d'une cruauté sans vergogne, dans un procès unilatéral ou l'homme dans sa représentation se fait sa propre justice ! /
C'est ainsi que l'on atteint le climax de ce film, l'instant T ou tout se délie, Fritz Lang fait tout passer par l'image, dans un silence de mort, le tueur est face aux victimes, face à ses bourreaux, que l'on découvre par un mouvement circulaire de caméra impeccable, dans une pose très cérémonieuse, le procès à lieu, marqué par un monologue traumatisant et par la prestation sans faille d'un Peter Lorre transcendé pour un moment de cinéma qui restera dans les mémoires. Dans cette histoire macabre, que l'on ne vit pas chaque jour, le film en profite pour livrer quelques réflexions et dresser les contours de l’inquiétante montée du nazisme, on assiste à une perte progressive du pouvoir de la justice dominé par un pouvoir policier qui s'autorise tout ! Contrôles à outrance, rafles et arrestation arbitraire … Des petits points soulignés avec précision qui rajoute au malaise ambiant et a la tension autour de l'affaire ...
Film noir d'une grande réflexion, polar angoissant, l'histoire met en lumière plusieurs aspect de l'Allemagne dans l'entre deux guerre ! Inspiré par l'effroyable Peter Kurten dit le « Vampire de Dusseldorf » ( tueur en série, violeur, il tua près de 9 personnes, principalement des jeunes filles entre 1929 et 1930 avant d’être arrêter, juger et executer) l'histoire ce concentre sur la traque du tueur par le prisme de trois éléments :
Les autorités
La population
La pègre …
Une démarche intelligente qui fait du tueur quelque chose d'immatériel, d’irréel, Lang en fait ainsi une créature de film d'horreur, traqué par une foule en colère (Il y a de quoi), faisant de ce film noir, une surprise de tous les instants et grâce au talent de metteur en scène de Fritz Lang, le suspense est habilement distillé, la « bête » est conservée, cachée, pour être révélée petit a petit, par une ombre portée, un sifflement (merveilleux morceaux d'edvar grieg) , une silhouette .. et plus on le voit, plus le couperet se rapproche ! Les scènes et les images marquantes ( Le M à la craie !) se succèdent avec précision, pour un final d'une d'une cruauté sans vergogne, dans un procès unilatéral ou l'homme dans sa représentation se fait sa propre justice ! /
C'est ainsi que l'on atteint le climax de ce film, l'instant T ou tout se délie, Fritz Lang fait tout passer par l'image, dans un silence de mort, le tueur est face aux victimes, face à ses bourreaux, que l'on découvre par un mouvement circulaire de caméra impeccable, dans une pose très cérémonieuse, le procès à lieu, marqué par un monologue traumatisant et par la prestation sans faille d'un Peter Lorre transcendé pour un moment de cinéma qui restera dans les mémoires. Dans cette histoire macabre, que l'on ne vit pas chaque jour, le film en profite pour livrer quelques réflexions et dresser les contours de l’inquiétante montée du nazisme, on assiste à une perte progressive du pouvoir de la justice dominé par un pouvoir policier qui s'autorise tout ! Contrôles à outrance, rafles et arrestation arbitraire … Des petits points soulignés avec précision qui rajoute au malaise ambiant et a la tension autour de l'affaire ...
Un coup de Maitre !
4 commentaires
Du grand Fritz qui vaut énormément sur sa photo et un Peter Lorre grandiose.
RépondreSupprimerUn vrai chef d'oeuvre !
SupprimerBien d'accord un chef-d'oeuvre ultime. Un des premiers films avec un (des) méchant(s) modernes.
RépondreSupprimerBien d'accord avec vous, intriguant, méchant et éminemment complexe !
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