Always Be My Maybe

by - août 02, 2019


La carrière de Keanu Reeves est sur bien des points intéressante, tel Johnny Utah dans « Point Break » il surfe les vagues quand elles se présentent, profitant de l'instant, sans se soucier du creux qu'il advient après chacune d'elle. C'est ainsi qu'en plein tournage de John Wick : Chapter 3, entre New-York et Essaouira (Maroc) de tourner dans « Always Be My Maybe », une comédie romantique produite par Netflix, réalisée par Nahnatchka Khan et scénarisés par Randall Park et Ali Wong. Un caméo, qui lorsque la bande annonce sorti, fi de « Always Be My Maybe » le film « Netflix » du moment et une nouvelle source de détournement « Keanu Reevesque »

« Sasha, une chef célèbre, et Marcus, un musicien local, se retrouvent après 15 ans. Si la flamme se rallume entre eux, ils ont malgré tout du mal à se comprendre. »

Si mon envie de voir le film, fut en partie causée par la participation de Keanu Reeves dedans, « Always Be My Maybe » ne tourne pas autour de lui, bien au contraire ! Cette comédie romantique tourne autour de deux enfants, fils et fille d'immigrés Vietnamien et Coréen, qui se retrouvent après avoir choisis des chemins différents, redevenant les deux meilleurs amies qu'ils étaient …

Le scénario ne réinvente pas le fil à couper le beurre, car c'est assez classique et surtout cela se devine très facilement. Mais voilà, les co-scénaristes Ali Wong, Randall Park et Michael Golamco soigne les moindres contours de leur histoire (Keanu Reeves compris), l'époque, le contexte, ainsi que les personnages. Porté par l'humour du tandem Park/Wong, l'histoire est d'une tendresse infinie, ou avec beaucoup de complicité et d'humanité analyse ce bon vieux dilemme, entre rester dans son cocon familial, ou partir loin de ça quite à ne pas se sentir bien.



Ils interrogent ainsi nos propres peurs et envies, pointant la difficulté de grandir et la place que l'on souhaite avoir dans sa famille (l'héritage) ou encore dans la société. Ici cela a une portée encore plus forte à mon humble avis, à une époque ou l'on pointe encore bien trop facilement les personnes de couleurs.


La fin du film est alors parfaite ! Sasha et Marcus sont bien sur « ensemble », mais surtout ils ont appris à faire avec ce qui les tourmentaient. Sasha accepte son héritage et ne le rejette plus, Marcus quant à lui apprend à laisser son père, à ne plus avoir peur de ses désirs. C'est aussi une occasion pour eux de réaffirmer leurs origines et leurs places dans la société américaine, en étant des citoyens comme tous les autres, mais aussi des gens fiers de leurs origines qui s'assument et transmettent au travers du dernier restaurant de Sacha, un havre de paix cher à leurs cœurs et témoignage vibrant de leurs amours pour leur culture.

Je ne suis pas contre les films qui sont long, j'ai même tendance à fortement les apprécier, mais ces dernières années ont vue une flopée de films faire plus de deux heures pour hélas broder sur un sujet qui n'en méritait pas tant. Avec « Always Be My Maybe » qui dure une heure quarante, on est loin de tous ça, il n'y a pas de superflu, pas de temps mort et la réalisation de Nahnatchka Khan elle est à l'avenant, simple et sans fioriture, avec une belle maîtrise du rythme et des situations comiques, tout en sachant amener l'émotion nécessaire à l'histoire. Le casting quant à lui qui tourne autour de Ali Wong et Randall Park, se débrouille à merveille, porté par une une très belle complicité.



Always Be My Maybe – 31 Mai 2019 – Réalisée par Nahnatchka Khan

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