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Les Animaux Fantastiques: Les Crimes de Grinderlwald
LES ANIMAUX
FANTASTIQUES: LES CRIMES DE GRINDELWALD
de
David Yates
Grindelwald après plusieurs mois d'emprisonnement et une sécurité accentuée arrive à s’échapper lors de son transfert en Europe.
Norbert Dragonneau qui est interdit de sortir du territoire
britannique à cause de ce qui s'est passé à New York se voit
proposer l'étrange solution de devenir auror, pour tuer Croyance.
Mais les cartes évoluent et les choses vont se précipiter...
J'ai une longue relation amour haine avec l'oeuvre de J.K Rowling.
J'ai aimé d'un amour pur et sincère ses premiers livres. J'ai
attendu patiemment chaque sortie des bouquins de l'autrice. Je n'ai
pas aimé les derniers chapitres de l'histoire de ses petits
sorciers, et c'est peu de le dire. Quant aux petits sorciers sur
grand écran, ils trouvent grâce à mes yeux jusqu'au prisonnier
d'Azkaban, épisode que j'aime énormément, puis pour moi, ça
devient un petit calvaire à regarder.
Lors de l'annonce des animaux fantastiques, je m'étais dit que ça
serait sans moi. Encore de nombreux épisodes, basés sur un livre
qui n'a pas d'histoire, j'étais bien décidée à ne pas me faire
avoir cette fois -ci. Mais c'était sans compter sur le key maker de
ce blog, qui un jour a lancé le blu-ray et j'ai vraiment beaucoup aimé
ce que j'ai vu. Alors j'ai accordé une autre chance à l'univers
étendu des Harry Potter, j'ai pensé que mon absence de sentiments,
en amont pour les personnages, ou sur un éventuel roman,
allaient faciliter mon adhésion à l'histoire de Norbert. Mais avec
ce film où elle est scénariste, on retombe sur tout ce qui péchait
déjà dans la première saga.
Je pense que cette autrice déteste ses personnages. Au moment où
elle les créé, ils sont bien conçu, chacun avec sa complexité.
Ils sont attachants. Et des qu'ils évoluent, elle les malmène.
Elle saborde d'abord leurs primautés sur l'histoire, en faisant
foisonner les personnages secondaires, et en réduisant l'espace
accordé à ceux qui portent le récit. Leurs intensités palissent
et ça nuit à la narration.
L'autre point est la manière dont elle torture ses personnages.
Dans le précédent opus, le personnage de Queenie était l'un de mes
préférés, ici elle ne se ressemble plus. Oui, je comprends le
besoin de la faire évoluer, mais rien n’empêche de conserver un petit
peu de cohérence. Pour finir en apothéose par une décision qui va
aux antipodes de ce qu'elle désire....
Ce qui est remarquable dans ce long métrage, est que ces choix d'écriture, récurrents chez J.K. Rowling, impactent le jeu de ses acteurs. Je n'ai
aucun doute sur les qualités des quatre acteurs que j'ai vu dans le
premier qui faisaient parfaitement le job, mais là ils peinent à développer leurs jeux. Pour revenir à ma Queenie
interprétée par Alison Sudol, elle a un jeu qui s'étiole,. Elle surjoue en permanence.
Katherine Waterston
qui interprète Tina, est le plus souvent transparente, tout comme son
personnage qui n'est présent que pour faire le nombre. Quant à
Eddie Redmayne, c'est douloureux, même sa posture est douloureuse. Et
comme tout ce qui se passe autour de lui manque de cohérence et
d'épaisseur, ça rejailli sur la composition de son personnage.
Ne pensez pas que les animaux qui donnent leurs noms au films
soient mieux traités.
Et des les premières minutes du film, apparaissent des
animaux alibis là pour faire le nombre, et faire exister un coté "cute" que le film a du mal à porter. Par exemple Norbert rentre chez
lui, va voir ses protégés. Alors préparez vous, second film donc
il faut que le domaine qui leur est dédié soit plus grand, voire
qu'il taquine le gigantesque, ce qui provoque une légère crainte
sur sa taille dans le prochain opus, fin de la digression. Il a un
problème avec l' un de ses animaux, que je ne décrirai pas, car ses
bestioles sont le sel du film, et il plonge car l'animal est
aquatique. Et là c'est surenchère de paysage, de fonds marins...
Cet animal est probablement un fusil de Tchekhov, mais ça sera pour
un prochain épisode. C'est une scène gratuite, elle ne sert ni le
personnage, ni l'histoire. Elle montre juste où est le budget. Elle
fait toc,et c'est représentatif du travail sur les animaux, qui est
mal amené. Il faut bien l'avouer.
On aime le Nifler autant que J.K. Rowling aime les produits dérivés,
c'est à dire énormément. La mise en scène à l'instar de toutes
ces petites bêtes et représentative du vide et des effets
scénaristique. Sans rien spoiler, car c'est dans les premières
minutes du film, on rencontre les bébés niflers, est-ce qu'ils sont
mignons? Oui, pendant les trente secondes où on les voit. Est-ce
que l'on va les revoir? Non. Est-ce que ils vont servir à quelque
chose? Ben non. Ils sont là comme un cheveu sur la soupe.
Alors ce
n'est pas cohérent, mais pas plus que la scène avec la poussière
d'or pour lire ce qui s'est passé. Elle est ridicule, juste là pour
mettre en scène cet animal que tout le monde aime, mais c'est
absolument incohérent avec le précédent film.
Pour clore le sujet, je ferai remarquer que c'est lui qui ramène
la fiole au design que l'on retrouvera dans toutes les boutiques de
produits dérivés. On ne sait pas pourquoi il est sorti à ce moment
là, on ne sait pas pourquoi il va à cet endroit.... facilité de
scénario. Oui et ce n'est pas la seule.
Ce scénario se moque de sa cohérence, je vous parlais
de ça pour le Nifler mais c'est une des caractéristiques du film,
tant et si bien que je m'attendais à voir débarquer des martiens.
Ça va du détail ridicule comme une femme en pleurs dans les
rues de Paris sous la pluie...qui s’assoit au bord d'un trottoir
pieds et manteau dans le caniveau, bien sure c'est des sorciers,ça
doit être pour ça. Ce sont aussi des sortilèges qui n'ont plus les mêmes propriétés que dans tout l'univers Harry Potter, n'est-ce pas le
sortilège d'amnésie. Qui se fait tordre pour ne pas compliquer le
job des scénaristes. Voire des personnages qui apparaissent pile
poil, au moment où on en a besoin. Sans savoir vraiment comment ni
pourquoi ils sont ici à ce moment là. Prime à Leta Lestrange, qui
passe son film, à apparaître sans qu'on ne sache pourquoi ou
comment.
Les ponts lancés avec l'univers d'Harry Potter font grincer des
dents comme la présence d' un professeur, Poudlard, le miroir, un
serpent, un alchimiste.... ils ne servent à rien. On s’apercevra aussi qu'il y a un mimétisme dans l'évolution des histoires. Mais
le pompon étant qu’après une saga où on vous explique qu'il faut
mettre un nom sur les choses. Le film et le scénario n'arrivent pas à
dire que Dumbledore a eu une relation homosexuelle. Je suis pour que
le sorcier est droit d’être bi, ou gay.
Ce scénario, ne brille que par son début, et le climax final que
je n'avais pas vu venir.... mais pour le reste, il serait peut être bon de penser à trouver un co-auteur. Sinon je ne suis pas sure de
survire aux trois autres.
Quant au film en lui même. Si on sait où est passé l'argent,
il n'y a pas de soucis ; on s'interroge quand même sur le
pourquoi. Certains des effets spéciaux sont étrangement pensés.
La bataille de flammes... est moche. Je propose un
pierre-papier-ciseaux pour le prochain épisode. Ça aurait la même intensité dramatique, et ça ferait moins mal aux yeux. Les
animaux-fusil-de-Tchekhov sont peu réussis, autant dans leur design
que dans leur réalisation.
On ne peut pas nier que les décors sont grandiloquents, et que
c'est voulu. Mais ils sont ternes à l'image de ce film.
À part les extrémités de ce films, il y a quelques autres
bonnes choses qui feront que je donnerai sa chance au prochain
épisode.
Ezra Miller, qui malgré son peu de temps de présence à
l'écran, brille par son charisme, et incarne fort bien son
personnage en quette d'identité. Quête qui aurait pu être un chouia
plus explicitée, et le choix final aurait peut-être semblait
logique.
Dan Fogler brille toujours par la bienveillance qui émane de lui.
Johnny depp dont j'affectionne peu le jeu normalement, est
correct dans une partie du film, mais peine à exister en tant que
méchant. Son discours ne réussit pas à le faire incarner un
méchant pas gentil. Ici on attend presque un twist pour qu'il
revienne dans le clan des gentils.
Et finalement le quatuor de personnage qui s'ils sortent écornés
de ce films, conservent ma sympathie, et mon intérêt
Cet épisode est vraiment une suite de loupée, tant de thèmes
porteurs sont effleurés, et jamais exploités, mais l'énorme budget et la saga qu'il y a derrière le sauve.. Même le discours de
Grindelwald qui aurait pu avoir un écho particulier dans le monde où
nous vivons est un flop.
Ce film fait plus que faire des mauvais choix, il ne cesse de se trahir.
Ce film fait plus que faire des mauvais choix, il ne cesse de se trahir.
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