Skyscraper
Le pire pour un acteur, selon moi, c'est de devenir un peu une caricature de soi-même, de s'enfermer dans ses propres certitudes et de livrer continuellement le même genre de films. Et cela touche très souvent le cinéma d'action, qui voit très souvent, des acteurs talentueux, venir cachetonnés dans des productions lambda, ou ils surjouent sans cesse la virilité. On parle alors de Neesonsploitation, de Butlerspoitation, ou encore de Cagesploitation, voir de Seagalsploitation, mais là il vaut mieux éviter d'en parler. Une caricature dans laquelle un acteur que j'apprécie énormément s'engouffre parfois, je parle bien sur de « Dwayne Johnson ».
Pourtant
c'est une chose qu'il a éviter assez souvent, même si on compte ses
« grands rôles » sur les doigts d'une main, il a
toujours su tirer un maximum de ce qu'on a pu lui proposer. Parfois
ça marche, parfois ça ne marche pas et parfois cela donne
« Skyscraper » !
« Ancien chef du commando de libération des otages du FBI et vétéran de l'armée américaine, Will Sawyer est désormais responsable de la sécurité des gratte-ciels. Alors qu'il est affecté à Hong Kong, il est accusé d'avoir déclenché un incendie dans la tour la plus haute et réputée la plus sûre du monde … Considéré comme fugitif, Will doit retrouver les criminels, prouver son innocence et surtout sauver sa femme et ses deux enfants prisonniers du bâtiment en flammes … »
Vous voyez « La Tour Infernale » ? « Piège de Cristal » ? Eh bien c'est pareil ! Sauf qu'il n'y a ni suspense, ni tension, ni frisson, ni une bonne histoire, ni une bonne réalisation, mais on a un « Dwayne Johnson » qui hélas ne suffit pas à rattraper tout cela. Parce que « Skyscraper » est un beau raté, qui plonge dans toutes les facilités qui s'offrent à lui, absolument toutes !
Au
scénario on trouve le réalisateur Rawson Marshall Thurber qui fait
et c'est malheureux à dire, un melting-pot entre deux les classiques
cités précédemment. On prend donc un incendie dans une grande tour
sur le point d’être inaugurée, un feu, un braquage à main
armée et un personnage cabossé par la vie qui doit sauver sa
famille prise au piège à l’intérieur. Cependant ce n'est pas ça
le plus gênant, car cela aurait pu être sympathique malgré
tout, sauf que là, il oublie de se l'approprier, de brouiller les
pistes, bref de nous surprendre ! Et même si cela n'en avait
pas fait un grand film, on n'aurait pas eu l'impression de se faire
avoir et d'assister à un gâchis à 125 millions de dollars.
Ce
que le réalisateur n'arrive pas a compenser par sa réalisation, qui
peine à créer du dynamisme et de la tension ! Du début à la
fin, on comprend vite qu'il n'arrivera rien aux personnages
principaux (les gentils) et à partir de là, les efforts pour nous
faire croire à des enjeux seront toujours vains tant tout est
téléphoné, c'est simple on dirait « 2012 » de Emmerich
mais dans un building. Le rythme n'est pas maîtrisé, la
photographie est trop artificielle, la musique générique au
possible. Il ne se passe rien pendant près de 45 minutes et quand
l'action éclate, elle semble avoir été tourné au ralenti. Puis je
vous passe les performances physiques de Dwayne Johnson qui défie
les lois de la physique et de la logique. Quant au casting, il est
apocalyptique, chacun joue comme le stéréotype qu'il incarne, seul
Neve Campbell tire son épingle du jeu …
1 commentaires
100% d'accord... Un simple navet...
RépondreSupprimer