Nicholas Van Orton, homme d'affaires avisé, reçoit le jour de son anniversaire un étrange cadeau que lui offre son frère Conrad. Il s'agit d'un jeu. Nicholas découvre peu à peu que les enjeux en sont très élevés, bien qu'il ne soit certain ni des règles, ni même de l'objectif réel. Il prend peu à peu conscience qu'il est manipulé jusque dans sa propre maison par des conspirateurs inconnus qui semblent vouloir faire voler sa vie en éclats.
The Game – 5 Novembre 1997- Réalisé par David Fincher
David Fincher c'est un réalisateur que j'affectionne énormément ! Il a réalisé l'un de mes films préférés (Seven) et tant d'autres qui resteront dans les annales, comme Zodiac ou The Social Network par exemple. Parfois, hélas, cela ne marche pas, le film est beau mais le sujet ne me touche pas, ou dans des rares cas, l'histoire n'est pas à la hauteur, ce qui m'est arrivé lors de ma découverte de son troisième film, « The Game » !
Nicholas Van Orton est un golden boy comme tant d'autres, qui mène une vie opulente et à l'abri du besoin. Mais il vit seul, dans cet immense manoir, une solitude qui semble le pesait et que son petit frère Conrad devine. C'est ainsi que pour le sortir de sa torpeur habituelle, Conrad lui conseille de contacter une société d’événementiel, la société CRS qui organise des jeux pour adultes. Méfiant, il refuse dans un premier temps, se renfermant toujours dans sa demeure à l'ambiance pesante, lieu d'un traumatisme d'enfance que Nicholas n'arrive à oublier. Toutefois la curiosité est trop forte et il se rend au siège de la société pour en savoir plus sur la CRS. Et c'est après une petit présentation, qu'il s’avère intéresser ! Nicholas passe ainsi une batterie de test, aussi bien physique que psychologique, avant d’être finalement recalé. Contrarié, il rentre chez lui, quand il découvre un pantin devant chez lui, avec un mot dans la bouche, le jeu venait de débuter ….
D'un point de vue purement formel, ce film est impeccable et David Fincher fait son travail de la plus belle des manières, avec un immense sérieux, hélas il n'arrive pas à combler les lacunes d'un scénario qui ne surprend jamais, s'enfonçant peu à peu dans le ridicule le plus total. C'est donc peut dire, que je n'ai pas apprécié l'expérience « The Game »
Ecrit par John D. Brancato et Michael Ferris (avec la participation d'Andrew Kevin Walker, le scénariste de Seven), le scénario se concentre sur une problématique au combien éculée, a savoir de combien faut il chuter pour réaliser ce que l'on possède ! Tout en ajoutant une petit couche sur les personnes très riches qui vivent hors des réalités. A partir de là, on suit Nicholas dans son jeu et les péripéties s’enchaînent de manière mécanique, sans vice, ni suspense, ou les clichés s'accumulent comme les personnages inutiles et peu creusés. Un comble après un film comme « Seven », car selon moi pour que ça fonctionne il faudrait que l'on puisse s'attacher au personnage de Nicholas, avoir de l'empathie pour lui et non avoir l'impression de suivre « riche n°1 » qui se plaindrait en non-stop a ces amis « riche n°2 à riche n°323 » qui peuplent le récit.
La réalisation est quant à elle de qualité, même si cela manque de suspense et de finesse, David Fincher nous replonge dans un film a l'atmosphère proche de celle de « Seven » où plane au dessus de Harris Savides (le chef op), la photographie de son collègue Darius Khondji et qui profite à merveille des décors naturels de San Francisco. C'est l'un des rares points forts du film; auquel il faut ajouter la musique de Howard Shore qui habille le film. Le casting quant à lui tient en grande partie sur la prestation de Michael Douglas qui se débrouille bien malgré la prévisibilité de l'ensemble.
The Game Over !
0 commentaires