2000 - 20092003Carrie-Anne MossCritiqueHarry LennixHugo WeavingJada Pinkett SmithKeanu ReevesLana WachowskiLaurence FishburneLilly WachowskiMary AliceNathaniel LeesNona Gaye
Matrix Revolutions
MATRIX REVOLUTIONS
Lilly et Lana Wachowski
Dernier
opus (pour l'instant) de la saga des sœurs Wachowski, dont je
n'avais aucun souvenir. Quant on a décidé de revoir cette trilogie
je n'en attendais rien, je me souvenais de ces films, enfin surtout
du premier, mais sans plus. Quelle ne fut pas ma surprise de
m'apercevoir quel énorme plaisir que je prenais à les redécouvrir.
Cet
épisode commence ou se termine le précédent. Nos personnages sont
réfugiés dans un vaisseau qui n'est pas le leur et Néo est dans le
coma après avoir fait quelque chose de tout à fait miraculeux.
Trinity le veille. Mais pendant ce temps les sentinelles s’apprêtent
à attaquer et détruire Zion.
Ce
dernier opus, comme tout troisième épisode d'une saga qui se
respecte, s'annonce comme la bataille finale. Mais il est avant tout
visuellement beaucoup plus diversifié.
Il y
a beaucoup moins de scène dans la matrice et par conséquence
beaucoup moins de filtres verts (alléluia). Il n'est plus utilisé
que lors de moments clés, tel que l'ultime confrontation entre Smith
et Néo. C'est une manière d'attirer l'attention délicatement du
spectateur et de mettre en corrélation directe l'épilogue avec la
problématique initiale.
Cette
rareté est justifiée aussi par la rencontre dans l'épisode
précédent de notre héros avec l'Architecte qui lui a donné une
partie des réponses.
L'histoire
se diversifiant les lieux et les décors le font aussi. Et le film se
colore. Comme on l'avait vu dans matrix reloaded
Zion amène les couleurs chaudes et ocres dans le paysage. Il sont
les points de chaleurs du film. Les vaisseaux qui semblaient crasseux
dans le premier épisode, la sont plus perfectionnés presque
aseptisés par moment. Ils sont d'un gris métallique et lumineux.
Puis il y a la ville des machines, avec un univers plus proche des
cannons de la science fiction habituelle. Un univers sans ligne
d'horizon, noir avec des éclairages mauve. C'est à la fois
inquiétant et rassurant, la beauté dans la frayeur.
Ce
chapitre étant dédié aux combats, c'est le moment d'admirer la
créativité autour des effets spéciaux et leurs inventivités. Les
sentinelles sont plus détaillées et c'est un régal. Il y a tout un
petit monde inventé autour d'elles. On les voit combattre, on les
admire en train d'évoluer en faisant bouger et flotter leurs
tentacules. Leurs techniques de guerres et leurs déplacements sont
assez hypnotiques et c'est la preuve de la minutie avec laquelle,
elles ont été pensées.
En
face il y a les résistants de Zion. Et si les robots dans lesquels
se glissent les hommes pour combattre on des airs de déjà vu, ils
sont quand même fascinants. La manière dont ils se meuvent, dont
ils tirent, ou dont on recharge les armes nous captive. C'est un
vrai plaisir de le découvrir.
J'avoue
avoir eu un moment de fangirlisme quand je me suis aperçue que les
réalisatrices avez baptisé un de leurs généraux Mifune. Si au
début j'ai cru que c'était juste un clin d’œil à un immense
acteur, je me suis dit après avoir vu le long métrage que c'était peut être également un marqueur de la philosophie du
film et du héros. Néo ressemble beaucoup à un samouraï. Il a
intégré différentes techniques, différentes philosophies et
différentes sagesses. Puis il a du faire des choix déchirants. Tout
cela a forgé un homme nouveau. Dans cet opus, il est plus
solitaire,il prend ses décisions et se transcende, il fait ce qu'il
croit juste sans plus en référer à Morphéus. Il est d'une
humilité qui détonne face à ce qu'il a déjà accompli. Et il est
intéressant de noter que comme dans les films de samouraï, des le
début on devine le devenir de Néo,on sait pourquoi car ça nous est
expliqué par l'oracle.
L'un
des principes sur lequel repose l'histoire est la recherche d'un
équilibre, le yin et le yang; et ça se décline à différents
niveaux. Il est le principal enjeu du film mais je ne veux pas trop
en dévoiler, mais il est aussi présent quand le Hammer arrive à
Zion qu'il détruit toutes les sentinelles; mais qu'en même temps il
rend inutiles tous les appareils qui pouvaient éviter la prochaine
attaque des mêmes sentinelles. Cette quette est également là lors
de la conversation entre l'architecte et l'oracle. Ou encore lors de
cette question qui revient sans cesse sur ce qui a changé et ce qui
est resté le même?
Dans
cet épisode la destinée de Néo s'accomplit. Fini les atermoiements
autour de l'homme providentiel. Les choses doivent être faites et
c'est Trinity et Néo qui s'y collent.
J'ai toujours aimé le
personnage interprété par Carrie Anne Moss. Il est parfaitement
écrit. Elle est forte, badass, sure d'elle, c'est une combattante.
Mais c'est aussi une femme amoureuse, qui assume ses sentiments. Elle
est farouchement actuelle. Je la trouve extraordinaire dans Matrix
Revolutions. Elle est plus sure d'elle. Elle prend les choses en
main, se détachant de l'ombre de Morphéus. C'est le duo qu'elle
forme avec Néo et l'amour qui les lie qui prend le dessus. De plus
vu que les incursions dans la matrice sont moins nombreuses, elle
lâche un peu son total look en latex qui lui va si bien, pour des
tenues plus simples mais qui mettent plus en valeur son humanité et
les sentiments qui la traversent. Elle est bouleversante et
émouvante, son jeu moins monolithique renforce l'impression
d’honnêteté et de franchise.
Néo voit l'aboutissement de son combat arrivé. Il finit le film
les yeux bandés. Cette image nous rappelant à la fois un héros
mythologiques, mais aussi les personnages des films d'arts martiaux
qui arrivent à voir bien qu'aveugle. Il perçoit ce qui l’entoure
malgré sa cécité. A partir de ce moment il est pleinement un
héros. Dans ce film le personnage est beaucoup plus secret,
réfléchit, et silencieux. Ce qui se reflète dans le jeu dépouillé
de Keanu Reeves. La plus grande partie des choses passent par son
regard, ses expressions, sa posture. Son minimalisme lui confère
une aura de guide.
Quant à leur histoire d'amour elle devient l'un des ressort
principal de l'action. Ils se nourrissent l'un de l'autre. Ils lient
leurs destins aussi étroitement que possible. Les sœurs wachowski
arrivent à montrer l'étroitesse de leurs liens au détour de
diverses scènes, sans s'appesantir sur eux, pour ne pas détourner
le sujet du film, tout en démontrant l'importance de ce binôme.
Quant aux combats entre Néo et Smith même s'ils sont moins
nombreux , ils sont toujours plus intenses et spectaculairement
chorégraphiés.
Ce film est assez différent des autres et pourtant dans la
parfaite lignée de ce qu'ils sont! J'ai adoré cette diversité.
Revoir la trilogie Matrix a été un bonheur pour moi. Les
redécouvrir m'a fait les réévaluer et j'ai adoré. J'ai
redécouvert le travail impeccable des réalisatrices et
l'investissement bluffant des acteurs.
1 commentaires
Je n'ai plus rien compris à cette trilogie à partir du 2. J'aime le premier opus mais les autres non merci.
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