1970 - 19791978Adolfo CeliCharles AznavourCritiqueElke SommerGert FrobeHerbert LomPeter CollinsonRichard Attenborough
Dix Petits Nègres
Dix personnes de tous bords sont réunies dans un palais du sud de l'Iran à l'invitation d'un mystérieux Owen, que personne n'a jamais vu. Le premier soir, alors que le chanteur Michel Raven interprète son récent succès, une voix résonne soudain, accusant chacun des convives d'un meurtre resté impuni et qu'elle jure de venger. C'est alors que Raven s'écroule, empoisonné. Owen se trouve parmi les hôtes restants...
Dix Petits Nègres – 28 Août 1978 – Réalisé par Peter Collinson
« Dix Petits Nègres » c'est le premier roman que j'ai lu de Agatha Christie au collège. Oui c'était une époque ou je lisais beaucoup et je ne suis pas mécontent d'avoir découvert ce qui est un classique indéniable. Une fois que l'on tombe dedans, qu'on le lit et qu'on l'apprécie, il est difficile de l'oublier. L'écriture est limpide, précise et instantanément addictive. Toutefois je n'avais encore jamais vu d'adaptation cinématographique, si ce n'est des films qui s'en inspirent. C'est ainsi que je me suis retrouver devant le film réalisé par Peter Collinson, qui signe là, la première adaptation en couleurs de cette œuvre d'Agatha Christie.
Dix personnes de toutes ages, sexes et origines sociales sont réunies au milieu du désert dans un somptueux hôtel au sud de l'Iran. Toutes ont été invitées par la même personne, un mystérieux hôte qui se nomme monsieur Owen. Si une majorité de gens seraient inquiets à l'idée de ne pas connaître son hôte, ni la raison qui fait qu'il vous invite, ici il n'en est rien, chacun s'installe dans la chambre qu'il souhaite et tout le monde commence à faire connaissance. On à donc un juge, un docteur, un général et même un chanteur, quand un enregistrement se met en route et accuse chacune des dix personnes d'un crime qu'ils ont commis. A partir de là et sur le rythme d'une comptine, les invités disparaissent les un après les autres …
Qu'en penser au final ? C'est une adaptation de bien piètre qualité qui n'est absolument pas à la hauteur du roman d'Agatha Christie ni du réalisateur Peter Collinson. Une déception à presque tous les niveaux tant le roman est grand et que l'on est en droit d'attendre mieux du réalisateur du sympathique « L'Or se Barre ».
Scénaristiquement, le film se tient et se veut respectueux du roman d'origine. Cependant la fin est différente [SPOILER] et c'est bien dommage. Pour ceux qui connaissent normalement il n'y a aucun survivant, logique macabre d'un récit habilement menée qui à pour but de laisser le lecteur pantois sur une dernière révélation cruciale (Le nom du meurtrier). Sauf qu'ici, ils sont deux à survivre et si au début cela surprend car on casse le plan du tueur, on ne peut qu’être déçu par ça et par ce semblant d'Happy End cassant la radicalité de l'histoire originale. [END SPOILER] Une déception qui s'accumule à la paresse de la mise en scène de Collinson qui n'arrive a aucun moment à élever le récit, a lui donner plus de corps, de rythme et de tenu. Et bien que toutes les morts ou presque se passent en hors champs, ce labyrinthe bien trop grand ne laisse aucun place à la suggestion, car le réalisateur ne crée aucune ambiance, aucune tension, il se laisse dicter la marche à suivre par cet imposant décor qui semble aussi vide que totalement désincarné.
Toutefois cette relecture de « Dix Petits Nègres » à le mérite d'avoir un casting absolument incroyable ! On trouve la présence de l'impeccable Oliver Reed, les méchants bondiens avec Gert Frobe et Adolfo Celi qui prennent une pause avant de repartir sur les traces de James Bond, le futur créateur d'un parc à thème sur les dinosaures Richard Attenborough qui est inquiétant à souhait, un certain Charles Aznavour, Herbert Lom dans celui du Dr Armstrong ou encore Elke Sommer dans le rôle de Vera Clyde et tant d'autre encore qui porte ce film à bout de bras …
Ce « Dix Petits Nègre » ne restera pas dans les annales et si vous avez envie de voir les œuvres de Agatha Christie à l'écran, regardez Hercule Poirot avec David Suchet ! C'est un plaisir à tout les étages …
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