Le Loup-Garou

by - octobre 05, 2016


Larry Talbot est de retour dans son pays, où il est accueilli par son père, le châtelain Sir John Talbot. Il y fait la connaissance de Gwen Conliffe, qu'il accompagne le soir même à une fête donnée par une troupe de bohémiens. Là-bas, une jeune fille, Jenny, est attaquée peu de temps après leur arrivée par un loup, tandis que le jeune lord est mordu par la bête en lui portant secours. Le lendemain, Jenny est retrouvé morte...

Le Loup-Garou – 25 Juillet 1945 - Réalisé par George Waggner

Je ne sais pas si c'est parce qu'il est incontrôlable ou qu'il est trop poilu, le Loup-Garou n'est pas vraiment la star des « monstres » ! Ceci dit et comme tout ceux qu'a popularisé Universal, le Loup-Garou a eu aussi droit à son lot de films et d'interprétations diverses et variées. Que cela soit seul ou en groupe, dans un film d'horreur ou fantastique, chacun y trouvera son compte. Récemment on peut parler des « lycans » de la saga Twilight, des loups-garous de « What we do in the shadow », du sympathique Lupin dans « Le Prisonnier d'Azkaban » ou encore du « Wolfman » de Joe Johnston. Ce dernier qui n'est autre que le remake du film de George Waggner « Le Loup-Garou », un film de la collection « Universal Monster » …

Après la mort accidentelle de son frère, Lawrence Talbot revient au pays auprès de sa famille et plus particulièrement de son père, qui veut qu'il reprenne l'affaire familiale. Sauf que Lawrence est un grand séducteur et qu'il ne manque pas une seule occasion pour éprouver ses talents. C'est ainsi grâce à l’œil indiscret d'un télescope qu'il séduit Gwen Conliffe. Une jeune qui ne se laisse pas compter par les douces paroles que Talbot lui récite, surtout qu'elle est déjà fiancée et qu'elle ne souhaite pas tromper son futur époux. Cependant il réussit à lui arracher un moment en sa compagnie, mais aussi en compagnie de Jenny, une amie de Gwen qui souhaite aller se faire dire la bonne aventure. Hélas la sortie vire au cauchemar, car Jenny est tuée par un monstre qui rodait en foret, mais heureusement que Lawrence réussit à s'en débarrasser, sauf qu'a l'arrivée de la police, il n'y plus aucune trace de bête ou de monstre, ravivant les légendes locales sur la présence des Loups-Garous.

Si la réalisation de Waggner m'a déplu, « Le Loup-Garou » n'est pas un film inintéressant pour autant, toutefois il semble avoir pris le parti d'en mettre plein la vue plutôt que de développer une histoire intéressante. Le scénario écrit par Curt Siodmak met en exergue la vie dissolue du personnage principal en prise avec un pouvoir qui le dépasse, métaphore à peine cachée de sa propre situation. C'est par le prisme du loup-garou, vu ici comme une malédiction ou l'on aborde la thématique de l'héritage familial et du passage à l'age adulte. Hélas elles sont reléguées au second plan, au profit d'une superficialité qui gangrène tout l’intérêt que l'on peut avoir pour le film. Jusqu’à la première apparition du loup-garou, on suit juste un homme qui harcèle une femme pour avoir ses faveurs ! C'est long et cela n'apporte rien au film, toutefois des que George Waggner se décide à prendre son sujet à bras le corps, cela devient tout de suite plus palpitant et cela met un coup de boost au rythme anémique du film.

Les trois grandes scènes ou le loup-garou apparaît sont habilement menées, tout ou presque se joue sur l'ambiance que Waggner met en place, laissant en hors-champ de façon judicieuse le loup-garou. On peut ainsi apprécier le folklore associé au mythe du loup-garou, la pleine lune, l'argent pour le tuer et la perte de contrôle, le travail sur les décors de Russell A. Gausman, celui sur la musique qui accompagne si bien son apparition et bien évidemment le travail de Jack P. Pierce sur le maquillage du loup-garou qui pour l'époque est vraiment pas mal du tout. Quant aux acteurs, si ce n'est l'apparition de Bela Lugosi cela ne vole pas haut et ils sont même parfois agaçant comme le benêt de Lon Chaney Jr. 

Une déception !


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