Havana

by - octobre 03, 2016


A la fin des années cinquante, Jack Weil, un joueur de poker professionnel, se rend à la Havane pour y disputer une très importante partie. En chemin, il rencontre Roberta une jeune femme engagée aux côtés des forces révolutionnaire de Fidel Castro. Mariée au leader du groupe Duran, Jack tombe immédiatement amoureux de la belle. Mais quelques heures après leur arrivée, la rumeur de l'exécution de Duran circule partout dans la ville tandis que Roberta est arrêtée et jetée en prison. Jack doit alors faire un choix entre sa fameuse partie de poker et partir à la recherche de celle qu'il aime.

Havana – 27 Février 1991 – Réalisé par Sydney Pollack

Je sais que je fais une erreur monumentale, mais regarder Arte n'est pas naturel pour moi, je n'arrive jamais à me dire, qu'est ce qu'il y a ce soir sur cette chaîne ? Pourtant j'apprécie tous les documentaires historiques ou non qu'ils diffusent, mais le cinéma je n'imprime pas, si bien qu'il faut que j'y tombe dessus, pour que j'ai envie d'y rester. Avec « Havana » c'est exactement ce qu'il s'est passé, surtout qu'il y avait dedans, l'une des incarnations de la classe au masculin, monsieur Robert Redford.

A la fin de l'année 1958, le climat paisible et accueillant font de Cuba une destination de rêve pour un grand nombre de touristes. Mais à l'approche de la nouvelle année, tout cela va changer et Jack Weil, un joueur de poker professionnel va en être un observateur privilégié. Sur de sa chance et des cartes dans lesquelles il met tous ses espoirs, Jack arrive le 24 décembre 1958, sur le ferry faisant la liaison entre la Havane et les USA. Un brin malmené par la police cubaine qui procède à un contrôle, il aide une jeune résistante à faire rentrer du matériel de contrebande sur le sol cubain. Une jeune femme d'une beauté saisissante à laquelle il ne peut résister, jusqu'au moment ou il comprend qu'elle n'est pas seule et que son fiancé est une personne influente sur l’île. Préférant masquer son dépit dans une nuit de débauche, il découvre par la suite qu'elle et son mari ont été arrêtés par la police secrète du dictateur en place Batista. Par amour, il va mettre de coté sa fierté pour aider cette femme au destin si particulier …

Bref si la découverte ne fut pas désagréable, je ne peux nier que je me suis pas mal ennuyé devant cette réalisation de Sydney Pollack. Dans cette dernière collaboration entre le réalisateur et son acteur Robert Redford, il raconte une histoire d'amour impossible, coincée dans un contexte hors-normes qui complique tout. Ce mélange de romance et de poker avec la révolution qui couve est particulièrement bien racontée, notamment dans la première heure ou l'on est en complète immersion dans la Havane des années 50. Tout le folklore y passe, la musique, la danse ou les bâtiments typiques du vieux « Cuba ». On peut ainsi apprécier le travail somptueux de Owen Roizman à la photographie qui nous montre « La Havane » de carte postale, qui magnifie des plans sublimes, les couleurs sont chaudes et marquées pour bien restituer l'ambiance festive en cette fin d'année à Cuba. Auquel on peut ajouter le travail de Dave Grusin qui crée ici un orgasme auditif de 2h20 vraiment parfait !

Mais cela ne tient pas sur la longueur ! La première heure, je n'ai rien à dire, mais les 1h20 suivantes sont assez douloureuses à suivre. Car il relègue l'arrivée imminente de la révolution menée par Castro au second plan et transforme jusque là une romance intéressante ou l’imminence du changement avait une prise sur les deux personnages en une romance insipide, longue et affreusement mièvre. Ce qui est dommage, car cela fonctionnait, on était pris dans la reconstitution de cette époque et dans l'histoire, cependant Pollack ne rate pas une chose, il sait très bien diriger ses acteurs. On retrouve son acteur fétiche, le grand Robert Redford qui étale une fois de plus, sa classe, son élégance et son espièglerie ; la talentueuse Lena Olin qui fait preuve d'une grande justesse et d'une grande force de conviction, qui étourdit le petit Robert par sa beauté; on trouve aussi Alan Arkin dans le rôle d'un directeur de casino impassible ; Raul Julia en contestataire ; Tomas Milian dans celui d'un colonel de la police secrète particulièrement opportuniste et revêche ou encore Tony Plana qui joue un reporter favorable à la révolution. 

Un film intéressant pendant une heure, après ce n'est que pour Cuba que l'on reste qui est absolument sublime à l'écran.

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