Godzilla

by - novembre 26, 2014


Godzilla tente de rétablir la paix sur Terre, tandis que les forces de la nature se déchaînent et que l'humanité semble impuissante...

Godzilla – 14 Mai 2014 – Réalisé par Gareth Edwards

Du premier Godzilla en 1954 réalisé par Ishiro Honda a celui de 2014 réalisé par Gareth Edwards, près de soixante ans les séparent mais un même amour les réunit, celui du film de monstres et de son icône la plus représentative « GODZILLA » ! Une saga riche de 30 films faite de hauts et de bas, réalisée exclusivement ou presque par des réalisateurs asiatiques hormis deux fois, par des européens pour des résultats divers. Il y eu d'abord le « Godzilla » de Roland Emmerich, une vraie catastrophe du début à la fin quise gargarisait du sentiment d'une Amerique toute puissante et enfin celui d'Edwards qui ne se débrouille pas trop mal ! De quoi réconcilier le Dieu des Monstres avec son public ….

Joseph Brody est employé dans une centrale nucléaire au japon, physicien consciencieux, il se donne sans retour à son travail. Il vit avec sa femme avec qui il a un fils et ils travaillent tous les deux a la Centrale. Un jour Joseph est inquiet, des secousses sismiques anormales sont détectées, de plus en plus proches et fortes, ce qui le pousse a alerter ses supérieurs mais rien n'y fait, il est ignoré et une terrible catastrophe arrive … Quinze ans plus tard, le traumatisme de la catastrophe hante toujours Joseph Brody ! Il refuse ce qui est arrivé, et conteste fortement la thèse officielle, lui a tout perdu ! Alors qu'il essaie une fois de plus de percer le mystère de la catastrophe de la centrale, Brody apprend enfin ce qui s'est passé, une créature d'un autre age, attirée par la radioactivité des réacteurs nucléaires a provoqué ces dégâts …

Ils l'appellent MUTO (massive unidentified terrestrial organism ) elle se nourrit de radiations en attendant de trouver sa compagne …
Une situation qui va vite devenir incontrôlable et seul un prédateur « alpha » venu du fin fond des océans peut arrêter tout cela …

Pour son premier film à gros budget, Gareth Edwards se débrouille très bien et livre un spectacle plus qu’honnête !A mille lieu de l'approche de Roland Emmerich, ce nouveau Godzilla replace les monstres au centre de l'histoire, avec ce que cela implique en terme de gigantisme et de destruction. Dis comme ça, cela ne change pas grand chose, mais pourtant l'histoire arrive a surprendre, notamment par l'approche qu'il adopte pour personnifier Godzilla et le placer comme notre sauveur.

Loin d’être évident au début, car le réalisateur ménage ses effets, il crée ainsi un suspense efficace et une incertitude sur les intentions de « Godzilla » ! Toute la première partie par exemple avec la famille de Brody participe à cela, en multipliant les questions, pourquoi ? Comment ? Par quoi ? Et cela crée aussi un lien avec les personnages du film, ainsi qu'avec les spectateurs ! Car les personnages du film sont mis en positions de subalternes et que nous nous ne demandons plus « Comment les humains vont faire pour gagner ? » mais bien « Comment les humains vont survivre ? » …

C'est dans cette situation que Godzilla intervient, comme un prédateur tout d'abord avec un instinct de chasse intact qui le pousse a attendre le bon moment (d’où l'économie de sa présence à l'écran), ensuite comme un dieu de la mort qui vient parmi les hommes pour rétablir l'équilibre entre le bien et le mal et enfin comme le protecteur des hommes, personnification de la nature, roi des monstres, il ne se bat que contre les MUTO, il esquive les divers bateaux de guerre et protège même le Golden Gate !

La réalisation de Gareth Edwards tape juste ! Les affrontements sont titanesques, les dégâts inévitables et la façon qu'il a de les filmer est géniale. On profite de superbes plans d'ensemble, cadrés et soignés qui rendent encore plus la sensation de puissance de Godzilla tout en soulignant la notre d'impuissance ! Ajouter à cela une direction de la photo sublime signé Seamus McGarvey ainsi qu'une bande originale de Desplat qui donne un surplus de relief au film ! Godzilla est alors une icône, élev aéu rang de roi, voir de dieu des monstres et c'est clairement ce qui est le plus réussi dans le film ! 


Mais bon si l'approche de Godzilla, sa conception, sa réalisation, son histoire ainsi que le ton très spielbergien de l'histoire (Jaws) sont bon et porte le film assez haut on ne peut pas dire ça du scénario dans sa globalité ! La première partie au Japon est correcte, les personnages sont bien amenés et l’émotion qui s'en dégage sonne vraie ! La critique ouverte envers le nucléaire est aussi acerbe que claire mais voilà, hormis ce que j'ai cité, l'histoire est « trop » balisée, celle du lieutenant Ford ne passionne pas et tout s’enchaîne platement, accumulant les clichés au tractopelle ! Ce qui ne serait a première vue pas trop gênant si on avait de « bons » personnages, sauf que l'a non plus ce n'est pas ça ! Tous les personnages hormis Ford (Aaron Taylor-Johnson) son père (Bryan Cranston) et sa mère (Juliette Binoche), ils sont tous très très mal écrit, le docteur Ichiro Serizawa est réduit à l'état d'une loque narcoleptique, qui n'est bon qu'a fixer l'horizon bêtement, ce qui fait mal quand on sait que Ken Watanabe est un acteur de grand talent ! pareil pour Sally Hawkins qui bénéficie d'un personnage sans saveur, ainsi que pour David Strathairn dans un rôle d'amiral aussi quelconque que son bateau est gros ! La palme allant malheureusement à Elisabeth Olsen qui fait ce qu'elle peut pour faire exister un personnage qu'on n'a certainement oublie d'écrire !


Un blockbuster qui surprend, qui a le sens du spectacle et qui remet Godzilla sur de bons rails !

Affiche Mondo crée par Phantom City Creative 
Pour approfondir je vous propose de jeter un œil au dossier complet de FILMOSPHERE consacré à Godzilla

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18 commentaires

  1. J'ai trouvé le spectacle assez sympathique mais j'avoue ne pas être plus fan que ça de ce film qui m'a parfois assez ennuyée et agacée à cause des personnages.

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    1. "qui m'a parfois assez ennuyée et agacée à cause des personnages"
      C'est vrai que le partie pris par le réalisateur est osé si on le compare a d'autre blockbuster ! Quant aux divers personnages je comprends, c'est assez hallucinant ce manque d'écriture pour les caractériser et moi meme ils m'ont fait pousser quelques gros gros soupirs !

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  2. Je suis d'accord: le scénario est son + gros défaut (la caractérisation des personnages; il faut dire que je connais assez mal l'icône de ce Godzilla mais le message n'est pas porteur & tombe très vite à l'eau...ah ah). La mise en scène accompagnant le scénario n'est pas plus emballante. Musicalement...trop criarde à mon goût. L'esthétisme & sa photographie apocalyptique sont les points positifs. Je le descend pas mal(je ne dirais pas merdique mais moyen) car il a été trop prétentieux! On l'attendais comme un MONSTRE du cinéma de 2014. Quand on a vu le résultat cela n'a pas été le cas! Le trailer est plus impressionnant que le film...quand on pense à ça c'est qu'il y a un problème quelque part. X)

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    1. "je connais assez mal l'icône de ce Godzilla mais le message n'est pas porteur & tombe très vite à l'eau...ah ah"
      C'est hélas vrai car c'est un message assez simple "Le Nucléaire c'est mauvais" et aussi un rappel de la nature envers les hommes mais pour ma part j'y suis assez sensible !
      Par contre en terme de mise en scène je ne suis pas trop d'accord avec toi, il fait toujours ce qu'il faut pour que l'on saisisse au mieux l'action, par contre il est vrai qu'il ne m'a pas laisser de grandes scènes en tete !
      Je comprends comme puisse avoir de la déception, car sur certains points il y a de quoi pester :/

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  3. Le contre exemple parfait de Pacific Rim. Gareth Edwards mise avant tout sur un film catastrophe pessimiste et de qualité. Reste que le fait de ne voir Godzi que dans des flashs infos avant la fin m'a beaucoup frustré.

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    1. Le contre exemple parfait du Godzilla de Emmerich surtout !

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    2. Ce qui me satisfait amplement.

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    3. Moi aussi :)
      Bon il me manque juste à voir les autres Godzilla !

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    4. J'ai vu Godzilla vs Mechagodzilla c'était du grand nanar! Un vrai bonheur bis. ;)

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    5. J'aimerais vraiment tous me l'ai faire un jour !

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  4. Rien ne remplacera dans mon cœur la vision de Jean Réno marchant du Chewing Gum pour faire plus Américain. Voila pourquoi je redoute de voir ce nouveau Godzilla qui attend chez moi depuis un bon moment.

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    1. Tu risque alors d’être déçu :/
      Ce Godzilla est vraiment différent !

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  5. Un blockbuster franchement réussi sur le plan formel au vu du spectacle qu'il propose. Les plans sont magnifiques et le monstre est tout simplement impressionnant. Dommage cependant que le rythme soit autant en dents de scie et que les personnages soient si peu charismatiques car le film avait tout pour s’imposer comme une référence.

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    1. J'en garde un excellent souvenir mais comme toi, le rythme et les personnages m'ont déçu !

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  6. J'attendais le retour du roi des monstres avec impatience et bien que les combats soient titanesques et scotchant, il n'en est pas de même pour le reste du film... Un avis assez mitigé qui s'explique par les quelques soupirs qui ont eu lieux pendant les moments plats. Dommage.

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    1. C'est tout à fait compréhensible ! Bon moi j'ai aimé la façon dont cet aborder mais on ne peut nié le peu de soin apporter aux personnages, a leurs histoires et aux évènements qui les frappent. Des défauts qui l'on fait passer un brin injustement pour un "navet" mais qui plombent clairement le niveau du film.
      Je souhaite que la suite corrige cela ...
      Encore merci pour votre visite :)

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  7. Quelle agréable critique ! Un très bon film, mettant en scène l'affrontement entre la nature et les hommes. Le gigantisme de Godzilla ne fait que souligner que le chef de la Terre est finalement la Nature.
    Bref, Godzilla <3

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    1. Exactement, la nature revient pour prendre ce qui lui est du et aussi pour nous filer un petit coup de main.
      Merci pour ton commentaire et vive Godzilla <3

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