Les Indestructibles

by - juin 25, 2014


Bob Parr était jadis l'un des plus grands super-héros de la planète. Tout le monde connaissait "Mr. Indestructible", le héros qui, chaque jour, sauvait des centaines de vies et combattait le mal. Mais aujourd'hui, Mr. Indestructible est un petit expert en assurances qui n'affronte plus que l'ennui et un tour de taille en constante augmentation. Contraint de raccrocher son super costume quinze ans plus tôt à la suite d'une série de lois ineptes, Bob et sa femme, Hélène, ex-Elastigirl, sont rentrés dans le rang et s'efforcent de mener une vie normale avec leurs trois enfants. Rongeant son frein, rêvant de repasser à l'action, Bob bondit sur l'occasion lorsqu'une mystérieuse convocation l'appelle sur une île lointaine pour une mission top-secret. Il va découvrir que derrière cette alléchante proposition, se cache un génie malfaisant avide de vengeance et de destruction.

Les Indestructibles – Brad Bird – 24 Novembre 2004

Depuis 15 ans environ, les super-héros sont ancrés dans la réalité des personnes, car qui n'est jamais tombé sur un film estampillé Marvel ou DC ? Ou encore sur une paire de chaussettes dans une boutique de vêtement ? Bref je m'égare, tout cela pour dire qu'on vit une ère super-héroique sans précédent ou on oublie souvent l'un de ses plus beau représentant, le fabuleux film de Brad Bird « Les Indestructibles ».

Robert Parr dit « Bob » est un super-héros connue sous le nom de « Mr Indestructible », responsable, avenant, il est au service du peuple et aide comme il se doit les forces de l'ordre, allant même jusqu'à être en retard à son propre mariage. Une vie de super-héros c'est un travail de tout les instants, proche du peuple et de la police, il n'hésite pas a rendre service. Mais un jour arrive ou il sauveune personne qui ne voulait pas l’être, ce qui va entraîner un dépôt de plainte contre lui, mais aussi contre bon nombre de super-héros comme lui, un déferlement de haine, d’antipathie qui va les forcer a abandonner leurs identités secrètes. Une opportunité pour vivre une vie de famille apaisée, mais qu'est une vie de famille normal quand on possède des dons extraordinaires ?

En 15 minutes Brad Bird fait plus pour le genre des super-héros qu'une flopée de films aux budgets plus conséquents, il pose les bases du film, les forces et les faiblesses d'un super-héros tout en intégrant le facteur humain à l'équation. Le film est une petite merveille du genre, l'un de mes Pixar préféré avec Ratatouille (Tiens ils sont tous les deux signé Brad Bird) ou tout est d'un équilibre parfait, entre une exposition remarquable ou la condition de super héros est confrontée au libre arbitre et une histoire dynamique, drôle, rafraîchissante avec la dose d'humour, d'action et de dérision qu'il faut pour divertir.

Mais le plus intéressant vient du soin apporté à l'intrigue, au propos et aux personnages. A la fois histoire d'une vengeance programmer et quête d'un équilibre familial en péril, ce mélange a la fois classique et grandiloquent parlera au plus grand nombre tant l'histoire prône des valeurs universelle, de respect, de tolérance et de solidarité. Brad Bird en pause les bases en 15 minutes et développe ses idées les 105 minutes restantes, peaufinant les rapports entre personnages, leurs synergie, le méchant ainsi que les twists, tous plus réussi les un que les autres.

Sur le fond, c'est aussi une grande réussite, Bird enrichi son histoire d'un propos à la fois évident et complexe, sur le désir de l'humain à être ou devenir un super héros. Et c'est sur cette opposition presque insoluble, entre l'ordinaire et l'exceptionnel que Brad Bird nous fait nous pencher. Un aspect qu'il cultive du début à la fin. Les décors par exemple dans un style rétrofuturiste assumé traduisent cette ambivalence, cette zone de confort ou le traditionnel (Bob et Elen Parr) côtoie le moderne (Syndrome) sans que l'un ou l'autre prennent vraiment le pas, pour un résultat explosif (Les enfants Parr) tout en n'étant revendiqué ni par l'un ou l'autre des protagonistes.

Un parti pris qui ne doit rien au hasard, Syndrome n'aurait pas été un méchant si l'orgueil de Bob Parr n'avait pas nourri sa rancœur alors qu'il ne rêvait que d’être un héros comme lui, ce qui le pousse à s'améliorer, a compenser sa « normalité » par des artifices techniques pour toucher des doigts son but « la vengeance » ou plus simplement pour être lui même ! Ce qui fait de lui un méchant bien « incarné » avec un but, une logique et non avec des objectifs basiques. Ensuite le couple Parr s'inscrit dans le passé, ancien super-héros, brisé et stoppé par un élan populaire, ils doivent laisser leurs pouvoirs au placard. Un mal pour un bien ? Pas forcément car si un grand pouvoir exige de grande responsabilités, il exige aussi que l'on ait besoin de vous, qu'il y est un but et c'est dans la famille que Bob et Ellen Parr le trouveront, une vie de famille à l'ancienne, sans problème, sans méchant mais sans toutefois renoncer a ce qu'il les caractérisent « leurs pouvoirs » ! Et la jonction de ses deux mondes, le résultat Ce sont les enfants qui eux sont vierges de tous problèmes, de toutes rancœurs et qui voient le monde avec les yeux d'un enfant qui veut vivre et crier « je suis moi » en assumant pleinement sa condition d'enfant et de super-enfant !

Et ce n'est pas anodin si ce sont les enfants qui mènent la danse et qui sont partie intégrante de tous les moments de bravoure dans le film, car si leurs parents sont fort, leurs vitalités et leurs visions sont les garants de leurs union et de leur force, une chose que leurs parents avaient oubliés ! Car malgré et si cela reste bien un film de super-héros, c'est aussi une très belle histoire familiale …


BRAD BIRD "THE INCREDIBLES"

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2 commentaires

  1. Trop vu mais un classique d'animation mélangeant habilement super-héros et espionnage. Qui plus est avec la partition de Michael Giacchino.

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