J'ai été emballé par les films précédents que j'ai critiqué sur mon blog. Mais John Woo a la fâcheuse manie de tuer ses personnages et je voulais pour faire une pause, voir un film dans lequel John Woo ne sacrifier pas ses personnages et c'est avec Les Associés que je trouve mon bonheur. Calés entre « Une Balle dans la Tête » et « A Toute Épreuve », il fait figure de curiosité. Échaudé par le bide de son précédent film, il veut livrer pour la nouvelle année une comédie d'action avec des stars locales, une manière comme une autre de faire un film sans pression. On sent des le début que le film sera plus léger, exilés en Europe, nos trois amis s'extasie de la vie a la Française, mais ces trois lascars sont une bande de voleurs reconnus et Paris leur donne un terrain de jeu vaste et ludique. Après avoir réussis avec brio le dernier casse, la jeune Cherie veut se ranger et que ses deux copains la suivent mais ils s'embarquent dans une histoire rocambolesque, a cause d'un tableau maudit. Ne cherchez pas l'extravagance d'un Ocean's Eleven ou la complexité d'un Inside Man, car l'intrigue se veut simple et récréative, influencé par des films comme la Main au Collet de Hitchcock ou par les œuvres de Truffaut et de Melville, John Woo nous raconte une histoire pleines de rebondissements, de surprises et de charmes, le trio qui se transforme en triptyque amoureux, la trahison du père et la résurrection d'un personnage, le film étonne peu mais arrive a surprendre. Alors que le film tourne autour de la romance, l'action arrive et John Woo ne perd rien de sa maîtrise, notamment dans un final a la fois spectaculaire et inattendu. Le film ne serait que plus fade si le casting n'assurait pas, notamment Chow Yun-fat qui se montre une fois de plus a l'aise dans un rôle de dandy farceur, accroc a la bonne vanne, ce qui n'est pas trop le cas de Leslie Cheung, un peu trop nerveux peut être ; Paul Chu et Kenneth Tsang incarnant deux images paternelles totalement différentes ; sans oublier la pétillante Cherie Chung qui apporte sa grâce et sa douceur dans ce monde de brutes.