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John Wick: Chapter 3 - Parabellum
JOHN WICK: CHAPTER 3 - PARABELLUM
de Chad Stahelski
« John
is a man on focus, commitment, sheer fµ@#%*ng will »
Cette
phrase que dit Peter Stormare dans le second john Wick est traditionnellement la manière dont on décrit ce personnage et c'est
aussi pour ça que les spectateurs l'aiment tant. Si c'est le
troisième opus qui sort, si dans cette maison et sur ce blog nous
vouons un véritable amour à ce personnage et à l'acteur qui
l'incarne, c'est le premier que l'on voit au cinéma, et c'est le
premier sur lequel je dois écrire. Je ne jouerai pas le suspense,
j'adore toutes les composantes de ce film.
« Tick Tock Mr. Wick »
Le
film commence alors que John ayant transgressé l'une des principales
règles du continental, n'a qu'une heure
devant lui avant qu'une horde de tueurs soit lancée à ses trousses.
Lui, lors d'un énième sursaut se jette dans une course effrénée dont on ne connait pas le but mais qui est jalonnée de tueurs.
Souvent
nous contextualisons les films desquels nous parlons, mais ici
c'est moi que je vais contextualiser. Il me semble important que
vous connaissiez mes antécédents avec les deux films qui ont
précédé; pour que vous puissiez jauger de mon degré
d'objectivité. Il y a à peu près deux ans, j'ai eu envie de voir
un film de Keanu Reeves, à cause d'un post dans une de mes TL. Le
film en a entraîné un autre et on a dut balayer plus des trois
quarts de sa carrière. Au milieu de tout ça, il y avait les John
Wick que le Key maker de ce blog avait déjà vu. Vu mon
enthousiasme, les BR étaient dans mes souliers au noël suivant. Nous
les avons vu souvent, et quand je dis souvent je pèse mes mots. Nous
avons suivi comme de vrais petits fanboy et fangirl le tournage
(merci les réseaux sociaux et spécialement instagram), on était
devant les portes du cinéma à l'ouverture le jour de sa sortie.
Normalement c'est à ce moment là que le film me déçoit...
«I’m a huge fan. John Wick. And so far, you haven’t disappointed» dit Zero… et
c'est définitivement mon ressenti.
Ce
film s'inscrit parfaitement dans ma lignée des deux précédents, et
j'y retrouve tout ce que j'aime et plus encore. Chad Stahelski en
parfait gardien et maître d'oeuvre (oserai-je architecte?) du temple
wickien, soigne son univers, sa mythologie et ses spectateurs.
Ce
sont de petites choses que l'on retrouve et qui nous font sentir
comme appartenant à cet univers, des voitures, des manières d’être, des accessoires, des réponses à des questions que l'on
n'avait même pas formulées. Mais c'est aussi des clins d’œils savamment distillés, comme Buster Keaton qui réapparaît dans le
paysage urbain, à peu prêt au même moment dans le troisième opus
que dans le second (merci monde de twitter pour avoir éclairé ma
lanterne sur son lien avec les cascadeurs). Ou encore des lieux qui
nous ramènent à d'autres films.
Mais
c'est aussi le travail de Chad Stahelski, homme aux talents multiples
qui était cantonné avec son complice David Leich en terme de
réalisation à être réalisateurs de secondes équipes dans de gros
blockbuster. Mais depuis le premier John Wick il affirme un style et
une personnalité cinématographique forte. Ses plans caméra au sol,
qui donnent un angle improbable, et soulignent les scènes, son goût
pour les reflets, la foule des détails qu'il affectionne et dont il
parsème les longs métrages. Et pour avoir beaucoup vu les deux
films précédents, il n'y a pas une fois où je ne découvre pas
quelque chose qui m'avait échappé au par avant et qui fait sens.
Le
sens du détail du réalisateur et les décors ne font qu'un. Les
escaliers en verre, les miroirs, les plans d'eau, ainsi que les lieux
de tournage toujours aussi sublimes qu'improbables. Je ne peux pas m’arrêter sur tous, mais je peux vous parler de cet endroit qui
centralise les contrats, et leurs diffusions. On l’apercevait dans
John Wick: chapter 2 mais il prend plus d'importance dans celui ci.
L'identité visuelle de ceux qui y travaillent. Ce look des années
50 légèrement désué des opératrices, le matériel qu'ils
utilisent, la manière d'afficher des informations, de classer des
données; contrastant avec des détails tellement contemporains, les
ordinateurs et les tatouages par exemple. Le tout donnant un ensemble
improbable, mais terriblement réel. On peut également évoquer le
superbe décor du continental, magnifiquement éclairé dans lequel
on aimerait se perdre.
Je
terminerai par le revival improbable des portables « Slide
up », petits détails insignifiants, des accessoires anodins
qui ont provoqué chez moi une incommensurable envie d'en faire
coulisser un.
John
Wick c'est avant tout des combats que Chad Stahelski chapeaute. Des
chorégraphies, de l'action pure comme on en voit peu finalement, et
encore moins dans le cinéma américain ou européen. S'il implique
un investissement sans faille des acteurs et de leurs doublures.
C'est aussi un savoir faire du réalisateur qui en plus d'avoir été
cascadeur lui même, a été aussi directeur des cascades. S'il a une
évidente aptitude à savoir bien s'entourer, c'est aussi un travail
monstrueux pour amener des acteurs à pousser le curseur de ce qu'ils
peuvent faire. Ce qui donne lieux à des scènes de combats extraordinaires où chacun s'y retrouve. Difficile de vous dire
laquelle j'ai préféré sans spoiler, et si je suis franche avec moi même difficile d'en choisir une seule. Donc arrêtons-nous un peu sur
ces combats. Eux aussi évoluent, ils semblent se nourrir de ceux qui
les précèdent. Ils sont toujours spectaculaires sans jamais se
répéter. Vous ne verrez pas deux fois le même geste même si vous
l'attendez, et que ça aurait été facile. Certains mouvements
reviennent évidemment comme le « jacket shield », mais
dans un autre écrin qui les met en valeur différemment. Dans ce
cadre il est tant de saluer les guests de luxe; entre autre Tiger Hu Chen,qui réveille en moi les accents d'une fangirl, ainsi que Yayan
Ruhian et Cecep Arif Rahman les stars des films the raid, dont il émane bienveillance et des accents comiques inattendus. Sentiments
probablement temporaires vu que le key maker m'a programmé une
séance de rattrapage de ces deux longs métrages.
La
photographie est l'oeuvre de Dan Laustsen, et c'est pour moi le moment
de faire une révérence. Cet homme est du miel pour mes yeux, tout
ce qu'il touche me charme. Ses bleus, ses cuivres, et ses verts
profonds et intenses, les contre jours chéris par le réalisateur ,
saupoudrés d'un étalonnage judicieux, offrent tout le cachet que
cet univers mérite. Ils lui confèrent la distinction nécessaire pour balancer les activités et les lieux. Le tout aider par Luca
Mosca et son sens du costume fait sur mesure, et d'une classe
naturelle dont certains espions de cinéma devraient s'inspirer
(j'étais obligée). Il y a une élégance naturelle qui émane de ce
film où l'on tue très salement.
«The bodies he buried that day laid the foundation of what we are now»
En
effet ce sont toutes ces petites choses qui donnent à John wick une
base solide. Avec une ost toujours signée par Bates et Tyler, des
touches d'humour plus présentes pour contrebalancer les combats.
Une
fois l'équilibre trouvé le scénario approfondit la mythologie
autour de son œuvre.
Celle de John on a pris l'habitude de deviner John, de le voir évoluer avec ses zones d''ombres. Là on découvre des choses sur les origines de l'homme (john) et sur son œuvre (le babayaga).,Tout en cultivant cette dualité dont s'amuse tant le réalisateur et l'acteur. Si cette dernière est toujours présente quelque soit l'opus dont on parle, je trouve que c'est dans celui qu'ils se rejoignent le mieux. Ce travail touche aussi les institutions qui régissent ce micro-cosme, évidemment le continental ou on s'attarde pour notre plus grand bonheur, mais aussi sur la hight table, et ses « petites mains » comme l'adjudicatrice, et les règles qui les régissent. D'autres lieux apparaissent, que je vous laisse découvrir mais qui l'ont fait frissoner dans mon fauteuil.
Celle de John on a pris l'habitude de deviner John, de le voir évoluer avec ses zones d''ombres. Là on découvre des choses sur les origines de l'homme (john) et sur son œuvre (le babayaga).,Tout en cultivant cette dualité dont s'amuse tant le réalisateur et l'acteur. Si cette dernière est toujours présente quelque soit l'opus dont on parle, je trouve que c'est dans celui qu'ils se rejoignent le mieux. Ce travail touche aussi les institutions qui régissent ce micro-cosme, évidemment le continental ou on s'attarde pour notre plus grand bonheur, mais aussi sur la hight table, et ses « petites mains » comme l'adjudicatrice, et les règles qui les régissent. D'autres lieux apparaissent, que je vous laisse découvrir mais qui l'ont fait frissoner dans mon fauteuil.
Ce
film à ça de particulier qu'il arrive à enrichir son histoire et
son univers en ouvrant des portes , mais en fermant d'autres ce qui
attise l’intérêt du spectateur, tout en répondant aux questions
qu'il avait.
« It wasn’t just a puppy »
Cette
phrase que l'on voit en anglais dans la bande annonce se retrouve
finalement prononcé en biélorusse dans la film. Mais elle parle de
la place des animaux dans cet
univers.
Jamais
dans aucun des films john wick ils n'auront eu autant d'espace. Là
aussi je suis limitée par ce que je ne veux absolument pas vous
dire. Mais c'est audacieux, et ambitieux. Il se créé autour d'eux
une autre manière de combattre. Une autre philosophie où les acteurs
acceptent même de disparaître derrière ces drôles de partenaires.
« John Wick. The man. The myth. The legend »
Les
acteurs sont l'une des principales clés du film. Si il n'y aurait
jamais eu ces films sans Keanu Reeves qui a apporté le projet à ses
amis. Je voudrai m’arrêter sur le casting féminin est la
représentation des femmes dans les "John Wick". Dans les autres films
Ellen et Giana bien que peu présentes à l'écran, ont des personnalités fortes, et des positions au dessus de la mêlée.
Leurs personnalités changent et dominent un monde d'hommes. Quant à
Perkins qui est «tout sauf une lady», elle est l'égale d'un homme,
en plus audacieuse et plus jusqu'au-boutiste.
Dans ce film, elles prennent encore plus de place et c'est bien agréable.
Dans ce film, elles prennent encore plus de place et c'est bien agréable.
Asia
Kate Dillon que je découvre est parfaite, en adjudicatrice. Elle
distille un petit accent mutin autour de son rôle de peste. Elle est impeccable, c'est une très belle découverte.
Angelica Houston dont je ne dirai rien, pour éviter de spoiler, est
majestueuse, et brille nimbée d'une autorité qui lui sied à
ravir.
Halle
Berry est la reine de mon cœur. Sofia qu'elle interprète est une
femme forte, solide, à l'instar de l'adjudicatrice avec de grosses
responsabilités. Elle est sublime de perfection. Elle est le
personnage qui se rapproche le plus de John Wick, pas son alter ego féminin, mais quelqu'un qui a du avoir un parcours aussi difficile
que le sien. Halle est extraordinaire. Elle se bat incroyablement
bien, elle a appris a amener les chiens, et c'est elle qui dirige ses
partenaires canins La scène de combat dont on voit des passages dans
la bande annonce m'a fait tomber en pâmoison sur mon fauteuil. Et
j'avoue avoir eu une violente envie d'adopter un malinois, et de l’entraîner. En tout cas ça soulève la question de l'utilité pour
toutes les femmes d'avoir un chien aussi bien dressé que ceux de
Sofia. Je vous laisse y réfléchir
J'aime
les femmes de cet univers, j'aime leur force, leur beauté jamais
sexualisée ou surjouée, j'aime qu'elles aient un vécu. J'aime
cette vision si contemporaine de ce que c'est d’être une femme au
travers de ces personnages. Et c'est typiquement une preuve
d'intelligence, et aussi le marqueur que ces films sont portés par
des personnes qui ne vont pas vers la facilité.
Lance
Reddick et Ian McShane ont plus d'espace et sont encore plus
brillants que dans les deux opus précédents. Le duo prend une
vitesse de croisière entre une distinction aux accents british, et
de gros flingues très séduisants.
Laurence
Fishburne, déploie sa magie, et vous subjugue par son charisme. Il
n'est pas énormément présent en terme de durée, mais il m'a
chauffée à blanc. Dans la dernière scène où il apparaît, il m'a
tellement subjuguée et interpellée que j'ai broyé les doigts du key
maker de ce blog.
Mark
Dacascos est Zéro. Son
rôle a pris de l'importance après que Hiroyuki Sanada se soit blessé
et n'est pas pu tenir le rôle qui avait été écrit pour lui. Il
est un fabuleux tueur, et très bon fanboy. Lorsque l'on y pense le
rôle n'est pas forcément simple à construire, mais il s'en tire
parfaitement, arrivant a créé un personnage très humain et qui est
tout sauf monolithique.
Keanu
Reeves est Keanu Reeves. C'est aussi pour lui que l'on aime John
Wick. Il l'incarne avec tout ce que ça peut revêtir de sens et
d'hématomes. Il arrive à exprimer tout ce que ressent cet homme
taiseux, adepte des conversations à base de monosyllabes ou d'un
seul mot (wick talk). Nous sommes percutés par ses failles et ses
blessures. Alors que finalement ça aurait pu etre juste un alibi
scénaristique. Il est parfaitement à sa place dans le
costume de John Wick et je ne vois pas qui d'autre pourrait le vêtir.
costume de John Wick et je ne vois pas qui d'autre pourrait le vêtir.
Avant
de conclure je ferai quelque chose que je ne fais jamais. Si je suis
la première à dire que les cascadeurs devraient avoir leurs places
dans les cérémonies des prix cinématographiques, jamais je ne les
cite pas. Je serai bien incapables de vous dire qui a fait quoi ou de
vous faire la liste de tous ceux qui ont travaillé sur les John Wick
cependant je tiens juste à cité Anisha Tee Gibbs et Jackson Spidell
qui ont doublé Keanu Reeves et Halle Berry et j'espère que ça vous
donnera envie de fouiner dans les génériques et de les découvrir.
Je soulignerai finalement la présence d'Heidi Moneymaker, (elle était
la violoniste tueuse du second John Wick) qui a entraîné Halle Berry et coordonné une partie des cascades qu'elle a du exécutée, et qui est aussi l'une des cascadeuses les
plus demandées aujourd'hui à Hollywood.
Il
ne m'est pas difficile de conclure ce billet car j'adore ce film. Mais
si vous n'avez pas aimé ses prédécesseurs, n'allez pas le voir. Il
est dans les pas de ceux qui l'ont précédés avec une aura et une
portée encore plus forte ...
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