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Mission : Impossible – Fallout
« Les meilleures intentions finissent souvent par se retourner contre vous… Dans MISSION : IMPOSSIBLE – FALLOUT, Ethan Hunt accompagné de son équipe de l’IMF et de quelques fidèles alliées sont lancés dans une course contre la montre, suite au terrible échec d’une mission. »
Avec
Ready Player One cette année, Mission : Impossible – Fallout
est ma plus grosse déception cinématographique ! Pourtant
toutes les planètes semblaient alignées pour qu'on est une
suite à la hauteur, la franchise a même transgressé sa propre
règle a savoir « un film/un réalisateur » et puis
comment ne pas avoir confiance en Tom Cruise et Christopher
McQuarrie ? Hélas, ce film n'est qu'un resucé mal
dégrossi de Rogue Nation, avec un soupçon de « Skyfall »
pour le côté « grave » de l'intrigue. Sauf qu'a aucun
moment, le film n'a le souffle dramatique du film de Mendes, ni sa
symbolique, malgré les bonnes intentions du réalisateur et de son
acteur star !
Tout
comme pour Mission : Impossible – Rogue Nation, c'est C.
McQuarrie qui a écrit le scénario. Un exercice dans lequel, il a
acquit une certaine réputation. Ici et pour la première fois dans
la franchise, l'intrigue s'inscrit dans la continuité du volet
précédent, offrant ainsi la première suite à la saga, un peu
comme « Quantum of Solace » avec James Bond en son temps.
A la fin de MI Rogue Nation, on assiste à la capture de Solomon Lane
par Ethan Hunt et son équipe, réhabilitant ainsi l'IMF et son
utilité. Mais voilà, la capture de S.Lane n'a pas suffi à
démanteler « Le Syndicat », il s'est reformer et
désormais l'organisation se nomme « les Apotres ». Ils
perpétuent les mêmes actions que Lane, celle devant amener le
chaos dans le monde. Pour ça, ils ont un objectif, voler trois
charges portables de plutonium afin de finaliser 3 armes nucléaires.
Plutonium que Hunt et ses camarades perdront a Berlin, en essayant de
devancer « Les Apotres ». l'IMF est une fois de plus
remis en cause, notamment Ethan Hunt, qui doit encore répondre de
ces actes tout en sauvant le monde.
L'histoire
est ce qu'elle est, mais à mon grand regret c'est l'une des plus
grandes faiblesses du film. Christopher McQuarrie bégaye et il nous
raconte la « même » histoire que dans Rogue Nation.
« Les Apotres » sont nés sur les cendres du
« Syndicat », l'intégrité de Ethan Hunt est remis en
cause, l'IMF voit son utilitée contestée et le climax final met en
danger un proche de Hunt. L'ensemble est bien évidemment ponctué de
cascades mais aussi d'une réflexion sur les conséquences des
actes de notre agent secret, que l'on nous assène avec lourdeur
et grandiloquence.
Lorsqu'il
est sorti, j'ai vu des critiques parlant de « Mission:
Impossible - Fallout », comme d'un film « nolanien »,
vous savez le genre que l'on décrit comme des films sérieux,
sombres et sans humours. Une chose qui me semblait impensable,
surtout que cela ressort souvent comme une critique et non comme un
point fort dès qu'on l'évoque cet aspect-là.
Mais
en ayant vu désormais ce Mission Impossible, je comprends ce petit
rapprochement et hélas cela ne fonctionne pas, parce que McQuarrie
ne va pas jusqu'au bout de son raisonnement, en mettant pour de bon
Ethan Hunt au bord du gouffre ! Prenez James Bond dans Skyfall,
il se fait abattre et il perd sa « mère » de
substitution; dans les « Batman » de C.Nolan, il perd
l'amour d'une vie et il se fait littéralement briser en deux dans le
dernier volet. Deux personnages qui ont été marqués au plus
profond d'eux même. Ensuite leurs remises en questions étaient
totalement fondés et légitimes. Ce que je ne retrouve pas dans
Fallout, car Ethan Hunt est toujours Ethan Hunt, il fait ce qu'il
sait faire depuis toujours, a savoir réparer les choses avant
qu'elles n'atteignent le point de non retour. Mais par exemple si
l'un des membres de l'équipe de Hunt était mort, ou si l'une des
armes nucléaires avaient explosés, remettre en question l'essence
même du personnage de Hunt aurait été pertinent, car ses actes
auraient eu des conséquences dramatiques. Sauf que cela n'est pas le
cas et tous les enjeux dramatiques que tente d'instaurer le film sont
instantanément désamorcés, parce que l'on sait d'avance qu'aucun
de nos personnages principaux ne mourront et qu'il y aura toujours
E.Hunt pour les sauver.
Ceci
dit le film ne manque pas de panache, ni d'audace, quitte a parfois
transforme cela en un spot redbull pour sports extrêmes un peu
trop long. Un excès de générosité que Christophe McQuarrie
maîtrise mal, malgré un sens du spectacle intact et un talent
indéniable pour la mise en scène.
Il
livre en deux heures trente, un grand nombres de scènes d'actions,
qui mettent à rudes épreuves notre casting, notamment Tom Cruise.
Hormis le climax final, le film fait la part belle aux métropoles
européennes, entre Paris et Londres, on assiste à une immense
course poursuite dans les rues de Paris, où Tom Cruise lancé à toutes vitesses esquive les différents véhicules de police qui l'ont pris en chasse; sur les toits de Londres il se lance à pied à la
recherche de Walker, bien guidé par Benji qui l'aiguille aussi bien
qu'il le peut ou alors dans un hélicoptère, pour un face à face
mortel aux enjeux cruciaux ! Et rien de tel que des bonnes
vieilles cascades à l'ancienne sans fond vert pour nous faire
frémir. Des cascades bien pensé et réalisé, ou le travail de
préparation en amont se sent à chaque seconde, notamment pour
mettre Tom Cruise dans les meilleures dispositions possibles, qui
d'ailleurs et je ne lui souhaite pas mourra sur l'un de ses films à
ce rythme-la.
On
peut ajouter à cela une touche d'humour bienvenue, qui apporte un
peu de décalage et de contraste. Cependant cette ambition que je
trouve louable et bien sur trop rare, elle accentue parfois les
faiblesses du scénario en nous interrogeant sur l'utilité de
certaines scènes (Le Halo Jump) ainsi que sur leurs longueurs, qui
n'en finissent pas d'étirer une intrigue bien légère pour tenir
sur 2h27 ! Le casting quant à lui est de qualité. On retrouve
avec plaisir Simon Pegg, Ving Rhames, Alec Baldwin ou encore Rebecca
Ferguson, même si je trouve qu'elle est qu'un simple faire valoir
(bien loin de son rôle dans Rogue Nation) et bien sur Tom Cruise qui
tient une forme olympique. Sean Harris est un méchant que j'apprécie
fortement et qui est bien plus ambiguë qu'il n'y paraît. Henry
Cavill apporte sa moustache et son physique pour le rôle de l'agent
Walker, qui ne manque pas de présence et d'intensité. Angela
Bassett est charismatique, tandis que Vanessa Kirby est une
intrigante intermédiaire …
.
Bis Répétita !
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