Mission : Impossible – Fallout

by - décembre 06, 2018


Les premiers souvenirs qui me reviennent lorsque je pense a l'univers « Mission Impossible », ce sont quelques épisodes de la seconde série « Mission Impossible : 20 ans après », la musique inoubliable de Lalo Schifrin, les masques et l'impassible Peter Graves dans le rôle de Jim Phelps. Cependant ce n'est qu'en 1996, avec la sortie du film de Brian De Palma que j'ai vraiment était emporté par ce monde de faux semblants. Et si aucune série tv n'a jamais vu le jour ensuite, c'est par le cinéma que l'héritage de Bruce Geller a survécu, en devenant une franchise à succès. À chaque fois on trouve un nouveau réalisateur qui vient avec sa vision, pour que Tom Cruise puisse s'exprimer dans le plus parfait des écrins. Une recette inaltérable qui marche désormais depuis 22 ans, sans jamais fléchir, ni baisser les bras, ou le dernier né de la famille « Mission Impossible: Fallout » est à ce jour le plus gros succès de cette franchise.

« Les meilleures intentions finissent souvent par se retourner contre vous… Dans MISSION : IMPOSSIBLE – FALLOUT, Ethan Hunt accompagné de son équipe de l’IMF et de quelques fidèles alliées sont lancés dans une course contre la montre, suite au terrible échec d’une mission. »


Avec Ready Player One cette année, Mission : Impossible – Fallout est ma plus grosse déception cinématographique ! Pourtant toutes les planètes semblaient alignées pour qu'on est une suite à la hauteur, la franchise a même transgressé sa propre règle a savoir « un film/un réalisateur » et puis comment ne pas avoir confiance en Tom Cruise et Christopher McQuarrie ? Hélas, ce film n'est qu'un resucé mal dégrossi de Rogue Nation, avec un soupçon de « Skyfall » pour le côté « grave » de l'intrigue. Sauf qu'a aucun moment, le film n'a le souffle dramatique du film de Mendes, ni sa symbolique, malgré les bonnes intentions du réalisateur et de son acteur star !



Tout comme pour Mission : Impossible – Rogue Nation, c'est C. McQuarrie qui a écrit le scénario. Un exercice dans lequel, il a acquit une certaine réputation. Ici et pour la première fois dans la franchise, l'intrigue s'inscrit dans la continuité du volet précédent, offrant ainsi la première suite à la saga, un peu comme « Quantum of Solace » avec James Bond en son temps. A la fin de MI Rogue Nation, on assiste à la capture de Solomon Lane par Ethan Hunt et son équipe, réhabilitant ainsi l'IMF et son utilité. Mais voilà, la capture de S.Lane n'a pas suffi à démanteler « Le Syndicat », il s'est reformer et désormais l'organisation se nomme « les Apotres ». Ils perpétuent les mêmes actions que Lane, celle devant amener le chaos dans le monde. Pour ça, ils ont un objectif, voler trois charges portables de plutonium afin de finaliser 3 armes nucléaires. Plutonium que Hunt et ses camarades perdront a Berlin, en essayant de devancer « Les Apotres ». l'IMF est une fois de plus remis en cause, notamment Ethan Hunt, qui doit encore répondre de ces actes tout en sauvant le monde.

L'histoire est ce qu'elle est, mais à mon grand regret c'est l'une des plus grandes faiblesses du film. Christopher McQuarrie bégaye et il nous raconte la « même » histoire que dans Rogue Nation. « Les Apotres » sont nés sur les cendres du « Syndicat », l'intégrité de Ethan Hunt est remis en cause, l'IMF voit son utilitée contestée et le climax final met en danger un proche de Hunt. L'ensemble est bien évidemment ponctué de cascades mais aussi d'une réflexion sur les conséquences des actes de notre agent secret, que l'on nous assène avec lourdeur et grandiloquence.

Lorsqu'il est sorti, j'ai vu des critiques parlant de « Mission: Impossible - Fallout », comme d'un film « nolanien », vous savez le genre que l'on décrit comme des films sérieux, sombres et sans humours. Une chose qui me semblait impensable, surtout que cela ressort souvent comme une critique et non comme un point fort dès qu'on l'évoque cet aspect-là.



Mais en ayant vu désormais ce Mission Impossible, je comprends ce petit rapprochement et hélas cela ne fonctionne pas, parce que McQuarrie ne va pas jusqu'au bout de son raisonnement, en mettant pour de bon Ethan Hunt au bord du gouffre ! Prenez James Bond dans Skyfall, il se fait abattre et il perd sa « mère » de substitution; dans les « Batman » de C.Nolan, il perd l'amour d'une vie et il se fait littéralement briser en deux dans le dernier volet. Deux personnages qui ont été marqués au plus profond d'eux même. Ensuite leurs remises en questions étaient totalement fondés et légitimes. Ce que je ne retrouve pas dans Fallout, car Ethan Hunt est toujours Ethan Hunt, il fait ce qu'il sait faire depuis toujours, a savoir réparer les choses avant qu'elles n'atteignent le point de non retour. Mais par exemple si l'un des membres de l'équipe de Hunt était mort, ou si l'une des armes nucléaires avaient explosés, remettre en question l'essence même du personnage de Hunt aurait été pertinent, car ses actes auraient eu des conséquences dramatiques. Sauf que cela n'est pas le cas et tous les enjeux dramatiques que tente d'instaurer le film sont instantanément désamorcés, parce que l'on sait d'avance qu'aucun de nos personnages principaux ne mourront et qu'il y aura toujours E.Hunt pour les sauver.



Ceci dit le film ne manque pas de panache, ni d'audace, quitte a parfois transforme cela en un spot redbull pour sports extrêmes un peu trop long. Un excès de générosité que Christophe McQuarrie maîtrise mal, malgré un sens du spectacle intact et un talent indéniable pour la mise en scène.

Il livre en deux heures trente, un grand nombres de scènes d'actions, qui mettent à rudes épreuves notre casting, notamment Tom Cruise. Hormis le climax final, le film fait la part belle aux métropoles européennes, entre Paris et Londres, on assiste à une immense course poursuite dans les rues de Paris, où Tom Cruise lancé à toutes vitesses esquive les différents véhicules de police qui l'ont pris en chasse; sur les toits de Londres il se lance à pied à la recherche de Walker, bien guidé par Benji qui l'aiguille aussi bien qu'il le peut ou alors dans un hélicoptère, pour un face à face mortel aux enjeux cruciaux ! Et rien de tel que des bonnes vieilles cascades à l'ancienne sans fond vert pour nous faire frémir. Des cascades bien pensé et réalisé, ou le travail de préparation en amont se sent à chaque seconde, notamment pour mettre Tom Cruise dans les meilleures dispositions possibles, qui d'ailleurs et je ne lui souhaite pas mourra sur l'un de ses films à ce rythme-la.

On peut ajouter à cela une touche d'humour bienvenue, qui apporte un peu de décalage et de contraste. Cependant cette ambition que je trouve louable et bien sur trop rare, elle accentue parfois les faiblesses du scénario en nous interrogeant sur l'utilité de certaines scènes (Le Halo Jump) ainsi que sur leurs longueurs, qui n'en finissent pas d'étirer une intrigue bien légère pour tenir sur 2h27 ! Le casting quant à lui est de qualité. On retrouve avec plaisir Simon Pegg, Ving Rhames, Alec Baldwin ou encore Rebecca Ferguson, même si je trouve qu'elle est qu'un simple faire valoir (bien loin de son rôle dans Rogue Nation) et bien sur Tom Cruise qui tient une forme olympique. Sean Harris est un méchant que j'apprécie fortement et qui est bien plus ambiguë qu'il n'y paraît. Henry Cavill apporte sa moustache et son physique pour le rôle de l'agent Walker, qui ne manque pas de présence et d'intensité. Angela Bassett est charismatique, tandis que Vanessa Kirby est une intrigante intermédiaire … 


Bis Répétita !

.

You May Also Like

0 commentaires

Rechercher dans ce blog