2010 - 20192017Alex WolffBobby CannavaleColin HanksCritiqueDwayne JohnsonJack BlackJake KasdanKaren GillanKevin HartMadison IsemanMorgan TurnerNick JonasRhys DarbySer'darius Blain
Jumanji : Welcome to the Jungle
Les remakes, les reboots ou encore les suites de films 20 ans après l'original, ce n''est pas trop mon truc et cela pour une raison simple, l’égoïsme. Car oui le « cinéphile » ne pense qu'à soi avant de penser à l'autre et il imagine aussi que son « doudou » préféré ne peut pas et ne doit pas être touché. Et c'est une chose que l'on peut constater à chaque fois qu'un film reprend un film dit « culte », la levée de bouclier est quasi-instantanée. Mais bon, il faut savoir grandir et accepter que rien n'est éternel et que chaque génération à droit si le temps est venu, à son remake, son reboot ou sa suite vingt après. Et puis quel que soit le résultat, il nous restera toujours ses films là, que l'on chérit tant.
Alors pourquoi ne pas les prendre pour ce qu'ils sont ? Des films parfois opportunistes, ce que je reconnais, sauf que cela ne doit pas occulter ceux qui semblent le faire pour de bonnes raisons, à savoir rendre hommage et faire découvrir au public un nom culte pour toute une génération. Et ça c'est pour moi ce qu'est « Jumanji : Welcome to the Jungle » !
Le destin de quatre lycéens en retenue bascule lorsqu’ils sont aspirés dans le monde de Jumanji. Après avoir découvert une vieille console contenant un jeu vidéo dont ils n’avaient jamais entendu parler, les quatre jeunes se retrouvent mystérieusement propulsés au cœur de la jungle de Jumanji, dans le corps de leurs avatars. Ils vont rapidement découvrir que l’on ne joue pas à Jumanji, c’est le jeu qui joue avec vous… Pour revenir dans le monde réel, il va leur falloir affronter les pires dangers et triompher de l’ultime aventure. Sinon, ils resteront à jamais prisonniers de Jumanji…
Lorsque
j'ai découvert « Jumanji » premier du nom, j'ai
énormément apprécié le film. Pour l'aventure, les péripéties,
les effets spéciaux, mais surtout pour le plot de départ (Idée que
l'on doit au livre éponyme de Chris Van Allsburg), un jeu de plateau
qui prend littéralement vie ! Une idée pareille, cela aurait pu
faire des petits, imaginez un « Monopoly » grandeur
réelle, un « Cluedo » qui prend l'apparence d'une
véritable enquête ou encore un « Qui-est ce » qui
consisterait à démasquer un espion avant l'adversaire ! Mais
c'est comme tout, une idée à Hollywood, il faut l'exploiter tant
que c'est le moment et non pas des années plus tard, avec une épée
de Damoclès constante, celle de se planter violemment. Parce
que « Jumanji » à tout du film générationnel dans la
forme, notamment en utilisant un jeu de plateau, une chose qui
n'aurait plus du tout le même sens de nos jours. Car si les jeux de
sociétés n'ont pas disparus, l'essor des jeux vidéos, des consoles
de salons ou encore des ordinateurs les ont rendus un peu désuet !
Et l'utilisation d'un jeu vidéo est alors la plus pertinente des
décisions dans ce cas, car cela ancre l'intrigue dans notre époque
et à l'heure des réseaux sociaux, cela soulève bien des
problématiques.
Au
scénario, on retrouve une équipe de cinq scénaristes, dont je vous
tairais les noms, car je serais incapable de vous dire qui à écrit
quoi ! Malgré ce détail, ils sont arrivés à écrire une
intrigue qui se tient et qui est relativement simple. Elle fait le
pont avec le précédent, sans forcer les références. L'action du
film commence en 1996, soit un an après les evénements du
premier et prend place dans la même ville, Brantford. La seule
mention faite à un personnage du film d'origine est dite au détour
d'une réplique. Donc il n'y a que peu d'emprise du précédent sur
le film de Jake Kasdan, ce qui est tout à fait louable. Ensuite
l'intrigue est somme toute fortuite, quatre adolescents que tout
oppose se retrouve en retenue pour diverses raisons. Ils doivent
nettoyer une pièce pleins d'objets poussiéreux et ils tombent
par hasard sur une vieille console de jeu, avec Jumanji. Ils la
branchent et ils sélectionnent leurs joueurs, quand ils sont aspirés
par le jeu. Débute alors une partie, ou chaque adolescent sera
incarné par un avatar qui sera l'exact contraire de ce qu'il est,
dans la vie réelle. Le nerd maigrichon sera un immense et musclé
aventurier, le sportif sera le petit sidekick rigolo, la fille
populaire le paléontologue/archéologue bedonnant et la fille timide
sera au contraire la fille badass ! Un « body-swap »
qui permet deux choses, l'une de mettre les personnages face à leurs
préjugés et ensuite d’être un ressort comique.
De
plus on ressent qu'avec l'appuie de « Dwayne Johnson »,
il y a cette volonté de servir un discours bienveillant et de
servir de modèle aux jeunes. Une chose que j'avais remarqué dans
« Central Intelligence » ou étonnamment, on parlait de
harcèlement scolaire. Ici, on ne parle pas de ça, mais
plutôt d'intégration et sur le fait de trouver sa place au
lycée, alors que la société nous assomme de diktats guidant nos
moindres agissements. Et en confrontant les jeunes lycéens aux pires
des clichés des jeux vidéos d'aventures d'antan, comprennent peu à
peu que les muscles, l'intelligence ou la beauté, ne définissent
pas un individu et que c'est ce qu'il en fait qui importe ! Et
c'est en jouant ensemble à « Jumanji » qu'ils le
comprennent, où petit à petit ces jeunes perclus de complexes,
regagnent suffisamment de confiance, pour surmonter leurs
différences et faire face à l'adversité. Ils en deviennent même
altruiste, ce qui semblait impensable au début du film.
Et
c'est ce que l'on retrouvera à l'image ! Jake Kasdan utilise
une partie des codes du jeu vidéo, pour nous narrer l'histoire, que
ça soit les stéréotypes, les vies limitées, les compétences de
chaque personnages, les pnj (personnage non jouable), bref toute la
grammaire ou presque du jeu vidéo est là. C'est tout naturellement
que le rythme du film est calé sur celui d'une partie classique. On
trouve plusieurs niveaux, plusieurs difficultés et bien évidemment
un boss final. Les décors sont limités, ce qui est logique vue le
jeu ( vieux jeu digne d'une Nintendo Nes) mais la production design
d'Owen Paterson en tire le meilleur pour créer au mieux et en
fonction de l'action qui s'y déroulera ! C'est ainsi que le film
alterne entre de la comédie pure et dure, souvent due au décalage
personnage/avatar, à ce jeu le casting est impeccable; et de
l'action très old-school, qui se partage entre de la bagarre à main
nue et des poursuites en véhicules.
Quant
au casting, il est réjouissant et vraiment bon même s'il est coupé
en deux, avec les acteurs qu'on trouve dans le jeu nos 4
super-aventuriers et ceux que l'on voit dans la vie réelle, nos 4
adolescents. Chez les aventuriers, on trouve Dwayne Johnson qui joue
habilement de son image, campant un personnage « colossal »
mais un brin pleurnichard; Kevin Hart joue l'inverse de son ami, un
sidekick rigolo un peu plus téméraire ; Jack Black un
scientifique rondouillard et Karen Gillan une simili « Lara
Croft » vintage, suffisamment badass pour tenir la dragée
haute à notre ancien catcheur. Puis chez les « ados »,
on trouve Alex Wolff, le nerd par excellence, timide et chétif, qui
va gagner en assurance au fil du film, sans verser dans la
caricature, tout comme Morgan Turner qui joue avec justesse une jeune
fille douée et intelligente, à la répartie ravageuse. Puis il y a
Ser'darius blain dans le rôle du « footballeur » cancre,
un archétype éculé tout comme celui de la jeune fille populaire
interprétée par Madison Iseman. On trouve aussi Rhys Darby, Bobby
Cannavale, Nick Jonas ou encore Colin Hanks.
Succès
surprise de la fin de l'année dernière, « Jumanji :
Bienvenue dans la Jungle » est un bon film d'aventure et le
digne successeur du film réalisé par Joe Johnston.
1 commentaires
Une suite assez sympathique proposant plus d'une heure et demi de pure aventure et cela fait du bien.
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