Ring 2
« Ring 2 » c'est la suite de « Ring », enfin presque …
Avant de commencer, il faut savoir que « Ring » est une adaptation, celle du roman de « Koji Suzuki ». L'auteur par la suite a donné deux suites a son premier volet, « Rasen » et « Rupu » soit chez nous « Double Hélice » et la « Boucle », puis aussi un roman « prequel » qui se nomme « Ring 0 » . « Rasen » a était adapté au cinéma, comme « Ring 0 », sauf que « Rasen » ce n'est pas « Ring 2 », mais un tout autre film. Pourquoi ? Car lorsque « Ring » est mis en route, il est décidé de faire deux films, « Ring » et sa suite « Rasen ». Tournés en « back to back » pour une sortie simultanée en salle. « Ring » connait un énorme succès, pendant que « Rasen » lui connait un accueil plus que glacial. Les producteurs décident alors de faire une autre suite, qu'ils confient à Hideo Nakata, avec la mission de faire oublié « Rasen » et cela s'appelle « Ring 2 » …
« L'autopsie
de Sadako révèle qu'elle est restée près de trente ans vivante,
murée dans son puits. Ni la découverte de son cadavre, ni la
destruction de la cassette vidéo maudite sur laquelle son image
apparaissait ne semblent en mesure de stopper sa soif de vengeance.
Désormais, le petit Yoichi, ayant survécu à la vision de la vidéo
maléfique, est le seul à pouvoir lutter contre Sadako. En se voyant
doté de pouvoirs psychiques, il est tombé dans un mutisme radical.
Pour remédier à cela, une mathématicienne va tenter de chasser ses
démons. »
Pendant
longtemps j'ai ignoré les différentes suites de « Ring »,
car pour moi c'est un film qui n'en a pas besoin. C'est une pépite
du cinéma d'horreur japonais aux qualités indéniables, mais
surtout il s'agit d'un film au scénario extrêmement bien écrit
ou la logique que l'histoire installée ne peut pas être défaite,
sous peine de nager dans un océan d'incohérences. Sauf que
maintenant, je sais que « Ring » n'était pas qu'un coup
d'essai. L'auteur a écrit deux suites à « Ring ». A
partir de là, une suite n'a plus rien d'inutile, car elle existe
déjà ! Hélas, ça c'est « Ring 2 » et non
« Rasen » qui nous intéresse aujourd'hui.
Le
scénario on le doit à Hideo Nakata en personne et à Hiroshi
Takahashi, qui nous racontent cette fois ci comment Sadako à
transmis toute sa haine et sa rancœur dans le petit Yoichi. Une
intrigue coupée en deux, ou l'on passe d'abord une bonne partie a
ressassé les événements du premier film, dans une redite
relativement paresseuse, qui s'emballe dans sa seconde moitié. Alors
la cassette n'agit plus comme une malédiction, mais elle reste au
centre de tous ça. Une seconde moitié qui baigne dans le paranormal
des qu'ils se concentrent sur le petit Yoichi. Ce rescapé de
l'épisode précédent devient un peu le bras armé de Sadako et
développe des pouvoirs terrifiants. Il révèle ainsi le côté
sombre des personnages, leurs peurs, leurs doutes et surtout leurs
envies, faisant ainsi écho à la situation de Sadako, victime des
préjugés …
Cette
dernière partie est intéressante, mais pour moi cela ne fait pas
oublier un script poussif qui se repose sur ses lauriers et sur
l'aura du premier volet. Toutefois, et c'est là que le film se sauve
à mon humble avis, c'est que le réalisateur nous provoque encore
quelques moments de frissons dont il a le secret, avec simplicité et
efficacité. Sauf lors du final, plus spectaculaire et a la limite du
grotesque ou nous ouvrons « presque » les portes de l'au
dela. A cela il faut rajouter, le travail sur le son (Kiyoshi
Kakizawa et Kenji Shibasaki) et la musique (Kenji Kawaii) dans le
film, qui sont des composantes clés des scènes que nous concocte le
réalisateur. Quant au casting, il est plutôt bon, avec
notamment Rikiya Otaka dans le rôle de « Yoichi » et
Miki Nakatani dans le rôle de « Mai Takano » qui forme
un duo assez attachant, bien que glauque. Les acteurs du premiers
films sont aussi là, comme Hiroyuki Sanada et Matsumi Muramatsu, qui
apporte leurs pierres à l'édifice et qui nous rappelle aussi à
quel point « Ring » premier du nom était bon !
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