2010 - 20192018Anthony RussoBenedict CumberbatchChris EvansChris HemsworthChris PrattCritiqueElizabeth OlsenJoe RussoJosh BrolinM.C.UMarvelPaul BettanyRobert Downey JrZoe Saldana
Avengers: Infinity War
Je
pourrais compiler des chiffres et des noms pour vous dire au combien
« L'univers cinématographique Marvel » est une réussite
majeure (dans le domaine de l'univers partages au cinéma), qu'il
écrase la concurrence qui elle même se casse les dents à vouloir
l'imiter en vain, mais cela ne serait que répéter des choses dites
maintes fois. Car on pourra tourner cela dans tous les sens, cette
entreprise menée de main de maître et initiée par le producteur
« Kevin Feige » est une véritable prouesse. Si les films
qui le composent ne resteront pas forcément dans les annales, le
« MCU » lui restera. Il vient même de fêter ces dix
ans, dix longues années ponctuées de 19 films, qui sont autant
d'exemple que l'aspect sériel des comics était bel et bien
transposable sur le grand écran d'une manière durable !
Et j'en suis le premier surpris, car même si je connaissais un certain nombre de super-héros grâce a des dessins animés vus dans ma jeunesse, je ne me voyais pas suivre sur 1/3/10 films les histoires de ces différents personnages. Mais je suis forcé de constater, que je me suis pris au jeu, parce qu'il faut l’être un peu pris dans cet univers, sinon je n'aurais pas attendu 6 ans que « Thanos » soit enfin le méchant du film.
Et j'en suis le premier surpris, car même si je connaissais un certain nombre de super-héros grâce a des dessins animés vus dans ma jeunesse, je ne me voyais pas suivre sur 1/3/10 films les histoires de ces différents personnages. Mais je suis forcé de constater, que je me suis pris au jeu, parce qu'il faut l’être un peu pris dans cet univers, sinon je n'aurais pas attendu 6 ans que « Thanos » soit enfin le méchant du film.
« Despote
craint dans tout l'univers, père adoptif de Gamora et Nébula,
Thanos a commencé à recueillir les six Pierres d'Infinité.
Son objectif est de réunir ces six artefacts sur le Gant de
l'Infini, forgé jadis par le nain Eitri sur Nidavellir,
afin d'utiliser leur immense puissance pour détruire la moitié de
la population de l'Univers et rétablir ainsi un certain équilibre.
Dans sa quête le menant sur diverses planètes, la Terre, Knowhere
et Vormir, Thanos est aidé par ses enfants adoptifs : Cull
Obsidian, Ebony Maw, Proxima Midnight et Corvus Glaive3. Face à
cette nouvelle menace qui concerne l'Univers entier, le groupe de
super-héros des Avengers, divisé depuis 2 ans, doit se
reformer ... »
Pour
ses dix ans, il fallait un bon gros gâteau, avec plusieurs étages,
des explosions, près de 25 super-héros et surtout un méchant tout
violet au sommet ! Et c'est ce que les frères Russo nous ont
offert avec cet « Avengers : Infinity War » riche en
actions et prometteur sur ce qu'il met en place, à savoir « Avengers
4 » !
Car
nous sommes arrivés a un point ou l'aspect sériel du « MCU »
est devenu prédominant et totalement ancré dans le développement
du film. Nous ne sommes plus à l’ère de « Avengers »
(2012) ou de « Avengers : Age of Ultron » (2015) où
c'était globalement la même mécanique, ces deux films suivaient un
ensemble de films qui portaient sur les mêmes super-héros pour
enfin les voir tous ensembles dans une grande réunion de famille.
Sauf que maintenant, la famille a drôlement bien grandi et il faut
faire de la place aux nouveaux, tout en étant en mesure d'utiliser
les plus anciens et faire en sorte que tous cela s’imbrique de la
meilleure des manières.
C'est
ainsi qu'avant «Infinity War» on laisse Captain America de
coté avec son équipe (Black Widow, Le Faucon), Iron Man n'est plus
qu'un tuteur de luxe pour Spiderman et Hulk avant Thor Ragnarok, est
en exil « forcé » sur Sakaar depuis Avengers 2, Entre
temps Ant-Man est arrivé, Doctor Strange, Spiderman ou encore Black
Panther ! Et les Gardiens de la Galaxie sont enfin invités à
la table de cet « Avengers ». A partir de là, les deux
scénaristes Christopher
Markus et Stephen McFeely
recollent les morceaux depuis 2012, tout en tenant compte du passif
de chacun et de l'apport de chaque nouveau, quitte à ce qu'ils ne se
connaissent pas à l'écran ! Et le plus fort dans tous ça ?
C'est que ça marche ! L'intrigue va à l'essentiel, elle
rappelle juste le principe des pierres de l'infinité et puis c'est
tout, on se concentre juste sur deux choses. Comment Thanos va
récupérer les dernières pierres et comment les Avengers vont faire
pour l'en empêcher.
A
partir de là, c'est de l'action presque non-stop et les frères
Russo gèrent cela vraiment bien ! Que cela soit en terme de rythme,
on commence très fort en plein centre de New-York, avant de laisser
retomber cela, pour mieux repartir ensuite, avec Captain América.
Les pauses si elles ont plus le rôle d’intermèdes explicatifs,
permettent aussi de souffler pour mieux apprécier la suite des
festivités. Car l'action est aussi spectaculaire que variée que
cela soit au début, entre le dr Strange, Iron Man et Spiderman, où
chacun use de ses pouvoirs, rendant les choses assez inventives; ou
lorsqu'on retrouve Captain America pour une petite bagarre de rue
bien sentie, jusqu'au final au Wakanda, explosif, percutant et
épique, avec en point d'orgue l'arrivée de « The Mighty
Thor » plus badass que jamais, ou la musique de Alan Silvestri
apporte un petit plus non négligeable. Quant à la direction
artistique, elle est égale à elle-même, c'est à dire inégale
selon là ou on se trouve, sur terre c'est assez banal, alors qu'au
Wakanda l'esthétique futuriste fait toujours des merveilles et les
morceaux dans l'espace ne manquent pas de couleurs, ni d'imagination:
que Trent Opaloch le directeur de la photographie éclaire avec
sérieux, dans la droite lignée de ses collaborations avec les
Russo.
Mais
ce nouvel opus, n'est pas exempt de défauts! Et c'est là, dans le
scénario, que le film révèle ses plus grosses carences ! Car aussi
sympa soit il, « Avengers Infinity War » est un film
ambivalent qui peut autant vous plaire que vous laissez indifférent.
L'intrigue par exemple, elle va à l'essentiel et c'est un détail
que j'apprécie; mais c'est aussi au dépend de sa narration,
complètement mécanique et dénuée de toute surprise. De plus on
n'échappe pas à quelques clichés (Thor, La rencontre Iron Man/ Dr
Strange Spiderman vs GOTG) et a des incohérences (Thor) qui
parsèment le récit.
Cependant
si ce n'était que ça, cela serait relativement simple, sauf qu'il y
a un autre domaine dans lequel le film se risque à perdre des
points, c'est tout simplement dans l'aspect sériel du film. Si d'un
coté on atteint vraiment le but que s'étaient fixés les pontes de
chez Marvel, à savoir un univers partagé unique au cinéma; il va
d'une manière inhérente, laisser des gens sur le coté, qui eux
voudront juste voir un film et qui se sentiront un peu exclus car ils
n'auront pas vu tous les films. Moi même il m'est arrivé de ne pas
me rappeler de tout.
Ce
qui m'amène a ma dernière remarque. Il est impossible d'aimer tous
les personnages à l'écran ! Car nous sommes tous différents
et qu'à force de films, on s'attache plus ou moins à certains
d'entre eux, voire pas du tout dans les pires des cas ! Moi par
exemple je n'aime pas les Gardiens de la Galaxie, surtout le
personnage de Star Lord, donc quand il comprend que Gamora est morte,
sa détresse ne me touche absolument pas, tout comme la peine que
ressent soit disant « Thanos » après avoir tué sa fille
adoptive « Gamora ». Ce qui fait que je suis sorti plus
d'une fois du récit, car là où dans un comics on tourne la page,
au cinéma on ne peut pas, on subit cela !
Est
ce que ces derniers points sont vraiment des bémols ? Je ne sais
pas ! Par contre ce que je crois , c'est que cela peut jouer sur
notre perception, sur notre façon de le recevoir et que parfois
c'est ce qui fait la différence entre « c’était bof »
et « c'était pas mal ». Prendre du recul, quelque soit
le film, ne lui fait pas de mal, il permet de temporiser un
enthousiasme trop fort, comme une déception trop amère et de mieux
comprendre ce que l'on apprécie et pourquoi. Une manière comme une
autre, de dépasser ses propres attentes, pour savoir profiter au
mieux de l'instant présent et c'est ce que j'ai fait avec cet
« Avengers » …
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