Le Plus Beau des Combats
Un genre que l'on retrouve en nombre dans le cinéma hollywoodien, a cause en partie je pense de la place qu'occupe le sport dans la jeunesse américaine. On retrouve ainsi des films sur le baseball, le basketball, le hockey sur glace et bien sur le sacro-saint Football Américain avec le film du jour « Le Plus Beau des Combats » réalisé par Boaz Yakin.
« En 1971, dans le T. C. Williams High School d'Alexandria en Virginie, des étudiants noirs sont intégrés dans l'établissement scolaire jusqu'alors réservé aux blancs. Cette décision a pour effet d’exacerber les tensions raciales déjà existantes dans la communauté, surtout lorsque l’entraîneur blanc de l’équipe de football américain, Bill Yoast, comprend qu’il devra œuvrer sous la supervision de Herman Boone, un afro-américain. Les deux hommes apprennent pourtant à se respecter, malgré leurs tempéraments fort différents. Ils font de même pour les joueurs de l'équipe et leur inculquent des valeurs qui font d’eux des champions respectés »
Cette histoire est écrite par Grégory Allen Howard (Ali de Michael Mann) qui dresse le parcours d'un coach afro-américain dans une petite ville des USA, ainsi que d'une école, devenue symbole du « vivre ensemble ». Et qu'est ce qui les rapproche ? Le Football Américain. Tout de suite on saisit le contexte agité de l'époque, les tensions entre les communautés sont très fortes et la moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres, alors quand le coach de l'équipe locale, celle des Titans est remplacée par un coach noir, cela n'arrange rien. Pourtant le coach Boone va prendre l'équipe comme elle est, avec ses forces, ces faiblesses et ses différences, une histoire vraie qui va passer a la moulinette de notre ami l'aseptisant Disney.
Car oui çà transpire l'Amérique qui se déteste, mais pas trop ! Qui occulte la complexité des rapports humains ainsi que de l'histoire de cette ville « Alexandria » qui fut l'une des plaques tournantes du commerce triangulaire à l'époque. Et c'est gênant car tous les choix scénaristiques sont fait pour maximiser l'impact émotionnel que l'on « doit » ressentir tout au long du film. Mais comme il s'agit du « Plus beau des combats » et qu'on ne prônera jamais assez la lutte contre le racisme, je dirai juste, au diable le cynisme et laissez vous faire, ouvrez un sac de guimauve, faites vous un chocolat chaud, et appréciez ce film qui s'offre à vous. Parce que même si c'est une recette éculée que l'on nous sert, l'histoire est belle, les personnages sont touchants et le réalisateur nous fait passer un excellent moment et très honnêtement cette fois-ci cela me suffit.
« People say that it can't work, black and white. Here, we make it work every day. We still have our disagreements, of course, but before we reach for hate, always, always, we remember the Titans. »
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