2010 - 20192018Angela BassettChadwick BosemanCritiqueDanai GuriraDaniel KaluuyaForest WhitakerLetitia WrightLupita Nyong'oM.C.UMarvelMichael B. JordanRyan CooglerSterling K. BrownWinston Duke
Black Panther
Un
film que j'attendais avec une certaine impatience, car avec autant de
films, la lassitude n'est jamais loin et si j'apprécie encore
certains « old » super-héros, la nouveauté est obligatoire.
Qu'elle soit en coulisse ou sur nos écrans. Ce que « Marvel »
a bien compris et qui me satisfait complètement, j'ai aimé
« Ant-Man », trouvé sympa « Dr. Strange » et
j'ai adoré la folie de Taika Waititi dans « Thor: Ragnarok ».
A cela Il ne manquait que le roi du Wakanda, qui dans « Captain
America: Civil War » m'avait fait fort impression et c'est
chose faites depuis le 14 Février avec le film soio « Black
Panther » !
« Après
les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil
War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du
Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais
lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à
rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que
Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace
non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…
»
Quand
on prend les films Marvel dans leur ensemble, ça a un certain
cachet ! Mais pris les uns après les autres ce n'est pas la
même chose, car la qualité fluctue constamment et savoir si le
suivant sera bon est un peu comme jouait à la loterie ! A ce
jeu là « Black Panther » fait parti des bons numéros,
de la bonne surprise, qui vient égayer un line-up peu avare en prise
de risque, et donc quoi de mieux que de le confier à un jeune
réalisateur afro-américain, le talentueux Ryan Coogler.
Réalisateur, scénariste, homme engagé, le réalisateur de
« Fruitvale Station » et « Creed », passe du
film indépendant au bon vieux « blockbuster » des
familles, avec une aisance remarquable. Si il y a déjà eu des
adaptations de comics marvel ou le personnage principal était noir
(Blade), rien n'avait jamais été fait à cette échelle, où la
communauté noire est à l'honneur dans un film grand public et
surtout d'une manière positive.
Ecrit
par Ryan Coogler et avec Joe Robert Cole, le scénario se concentre
sur l'éveil de T'Challa à son rôle de roi et sur ce que cela
implique réellement pour lui, pour le Wakanda et pour le monde, le
tout avec une intrigue qui mêle habilement l'entertainment propre à
ce genre de film et un fond puissamment d'actualité. Si la partie
« film d'espionnage » ne m'a pas trop passionnée, celle
qui voit l’opposition entre T'Challa et Killmonger est bien plus
intéressant, car le cœur du film ce situe là, dans cette
confrontation quasi-shakespearienne entre deux personnages aussi
proches que profondément éloignés. Le premier est un homme qui a
toujours vécu dans une certaines forme d'opulence, à l'abri du
besoin, de la misère et des désillusions, quand le second a connu
tout l'inverse.
Forgeant
ainsi le caractère de ces deux hommes, comme l'on forgerait les deux
faces d'une même pièce, écho contemporain d'une communauté,
encore trop souvent malmenée. Et dans le fond c'est toujours la même
question qui revient, comment lutter pacifiquement pour des droits,
quand on est régulièrement la cible de violence par l'oppresseur ?
Ignorer et lever la tête, ou retourner tout simplement les méthodes
de l'oppresseur contre lui ?
Ce
dilemme là, Killmonger ne se le pose pas lui ! Car la
fatalité s'est penchée sur lui étant jeune et qu'elle a marqué sa
vie et cela depuis toujours, ou il a connu la mort et le manque de
ses parents, suivi par une vie tumultueuse, très loin du confort de
son pays d'origine. Et cela rend ce personnage extrêmement humain,
voir presque touchant, car on ressent le poids de son passé, de son
héritage et du destin funeste qui l'attend. C'est ainsi que la vie
a répondu pour lui, en façonnant un homme qui se battra avec les
armes pour les siens. Une démarche qu'il juge légitime et en
laquelle il croit, surtout qu'il ne voit aucune alternative, disant
ainsi adieu à une possible réconciliation avec ses frères du
Wakanda. Coogler nous laisse alors face à nos propres
contradiction, car finalement, c'est peut être nous qui avons crée
Killmonger ?
Une
réflexion forcément osée pour un « Marvel », mais qui
a toute sa place ici, révélant l'intelligence du réalisateur qui
sait accorder ses convictions à un film tout public. C'est aussi un
modèle de représentation avec son casting qui est presque
intégralement noir (hormis Andy Serkis et Martin Freeman), ou encore
par cette fabuleuse direction artistique, qui rend hommage aux
cultures africaines dans son ensemble, par ses costumes
traditionnels, ses coiffures et sa musique, avec une minutie qui
force le respect. Un écrin d'une vraie beauté qui fourmille de
détails et qui rend encore plus tangible qu'est ce pays le
« Wakanda » et dans lequel Ryan Coogler s'épanouit pour
nous présenter son histoire ! Si le rythme retombe à l'arrivée
du personnage de Killmonger au Wakanda, c'est un quasi sans faute,
tant l'équilibre entre action, réflexion et humour est savamment
dosé. Cela laisse aussi de la place aux différents rôles féminins,
comme Okoye, Nakia ou encore Shuri la sœur de T'Challa, un trio
fabuleux qui est mis à l'honneur un grand nombres de fois par un
Ryan Coogler plein d'énergie qui signe des scènes d'actions
relativement enlevées et maîtrisées.
Quant au casting, je crois que c'est mon préféré depuis le début du M.C.U ! Bon je passe sur Andy Serkis et Martin Freeman, que l'on a déjà vu dans Civil War, tout comme Chadwick Boseman, l'incroyable « Black Panther », parce qu'on le connaît, pour mieux nous concentrer sur les nouveaux. On trouve donc l'impeccable Lupita Nyong'o dans le rôle de Nakia,une supère espionne à la solde du Wakanda; Danai Gurira joue Okoye, une guerrière impitoyable, chef des Dora Milaje, les gardes du Roi; Letitia Wright joue Shuri la sœur de T'Challa, un personnage sympathique, qui n'hésite pas à taquiner son frère mais elle se distingue avant tout pour son intelligence et sa capacité de réflexion. Ensuite on trouve la révélation (pour moi) de « Get Out » le génial Daniel Kaluuya; l'imposant Winston Duke dans le rôle de M'baku, qui a certainement « la » blague du film; les vétérans Forest Whitaker et Angela Bassett, qui irradient l'écran de leurs seules présences ; puis Sterling K. Brown que j'ai découvert dans la série « American Crime Story » qui malgré son petit rôle, clairement en impose. Enfin il y a Michael B. Jordan, le collaborateur, la muse, le porte bonheur de Ryan Coogler, qui nous éclabousse de tout son magnétisme et talent en faisant de son personnage, quelque chose de tangible, d'intéressant et de fort !
Quant au casting, je crois que c'est mon préféré depuis le début du M.C.U ! Bon je passe sur Andy Serkis et Martin Freeman, que l'on a déjà vu dans Civil War, tout comme Chadwick Boseman, l'incroyable « Black Panther », parce qu'on le connaît, pour mieux nous concentrer sur les nouveaux. On trouve donc l'impeccable Lupita Nyong'o dans le rôle de Nakia,une supère espionne à la solde du Wakanda; Danai Gurira joue Okoye, une guerrière impitoyable, chef des Dora Milaje, les gardes du Roi; Letitia Wright joue Shuri la sœur de T'Challa, un personnage sympathique, qui n'hésite pas à taquiner son frère mais elle se distingue avant tout pour son intelligence et sa capacité de réflexion. Ensuite on trouve la révélation (pour moi) de « Get Out » le génial Daniel Kaluuya; l'imposant Winston Duke dans le rôle de M'baku, qui a certainement « la » blague du film; les vétérans Forest Whitaker et Angela Bassett, qui irradient l'écran de leurs seules présences ; puis Sterling K. Brown que j'ai découvert dans la série « American Crime Story » qui malgré son petit rôle, clairement en impose. Enfin il y a Michael B. Jordan, le collaborateur, la muse, le porte bonheur de Ryan Coogler, qui nous éclabousse de tout son magnétisme et talent en faisant de son personnage, quelque chose de tangible, d'intéressant et de fort !
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