Atomic Falafel
ATOMIC FALAFEL
de Dror Shaul
J'avoue
que j'ai beaucoup de mal à me retrouver dans les listes de Netflix.
Heureusement un bon génie est venu me conseiller et c'est comme cela
que j'ai découvert ce petit bonbon improbable.
Quelque
part au milieu du désert Israélien, un food truck rouge pétant,
trace sa route. A bord Mimi et sa fille Nofar, elles ont repris le
camion de leur père et mari décédé depuis quelques années. Elles
vont aux abords des camps militaires et vendent leurs falafels et
leurs sandwichs. Parallèlement les militaires d'Iran et Israel
rentrent dans une escalade et commencent un compte à rebours qui
débouchera sur un tir de missiles nucléaires. Et au milieu de tout ce
barda une délégation internationale, vient inspecter les
installations à la recherche d'armes nucléaires.
Ce
film est un film unique. Déjà par son mode de narration, le scénario décide d'utiliser les clichés.
Il s'en sert pour faire naître le rire. Le plus souvent c'est autour des militaires, il les exploite et les pousse jusqu'à leurs paroxysmes. Un paroxysme qui est rarement celui que l'on croit. Par exemple, le barbouze suprême qui était de tous les combats, se retrouve avec assez de vis et de clous dans son corps, de plaques dans son crane pour faire une antenne, et entendre les radios par moment. Ou son supérieur qui n'a plus qu'un œil, a une magnifique incrustation sur son cache œil. Ils sont ridicules et drôles.
Il s'en sert pour faire naître le rire. Le plus souvent c'est autour des militaires, il les exploite et les pousse jusqu'à leurs paroxysmes. Un paroxysme qui est rarement celui que l'on croit. Par exemple, le barbouze suprême qui était de tous les combats, se retrouve avec assez de vis et de clous dans son corps, de plaques dans son crane pour faire une antenne, et entendre les radios par moment. Ou son supérieur qui n'a plus qu'un œil, a une magnifique incrustation sur son cache œil. Ils sont ridicules et drôles.
De
l'autre coté, au niveau de la population civile, les clichés
servent à nous prendre à contre pied. Le film amorce une situation.
On perçoit ce qui va se passer, et non pas du tout. On n'est jamais
là où l'on croyait être. Je ne veux rien vous gâcher. Je ne
donnerai pas d'exemple de ces situations. Mais c'est fait avec
finesse.
Tous
ces éléments donnent un aspect léger à ce scénario. Alors que ce
film n'est jamais facile. Il en revêt juste les habits dans un
contexte très lourd et c'est une prouesse.
Mimi,
la mère, est jeune, belle, avec un tempérament de feu. Toutes ses
actions sont logiques. De plus Mali Levi qui l’interprète, a un
jeu très physique. Tout son corps est dynamique, et en action. Elle
incarne la vie, et la résistance.
Sa
fille, Nofar, est l'adolescente de mauvais poil dans toute sa
splendeur. Mais aussi une fille avec un grand cœur, qui veut faire
l'amour pour la première fois, colle des posters de Lady Gaga à ses
murs, et écoute du rap. Michelle Trêves qui l'interprète, est
formidable, elle incarne à la perfection cette jeune fille attachante qui lance des ponts. C'est la recherche de ses racines qui va ouvrir son horizon vers un pays sur lequel elle n'a que des idées préconçues. Ce qui est lourd de sens.
formidable, elle incarne à la perfection cette jeune fille attachante qui lance des ponts. C'est la recherche de ses racines qui va ouvrir son horizon vers un pays sur lequel elle n'a que des idées préconçues. Ce qui est lourd de sens.
Tara
Melter est l'adolescente de l'autre coté de la frontière en Iran.
Elle rappe avec talent. Elle est charmante, talentueuse, on l'aime
instantanément.
Puis
il y a oli, l'amoureux de Mimi. Observateur allemand, allergique aux
radiation. Il est l'homme qui veut changer les choses...mais il va
tomber fou amoureux, et va changer autre chose.
Il
n'y a pas un personnage qui ne réveille pas la sympathie chez celui
qui regarde le long métrage.
Ce
qui est facilité par la mise en image. Malgré tout elle inspire une
sensation de bien être. Elle nourrit un aspect de facilité. Le film
est très clair. Les couleurs sont contrastées, et vives. Le sable
clair, le ciel bleu azur, les couleurs des habits, même la couleur
de la sauce des falafels, tout est «pepsi». Ça donne une sensation
de vacances et de légèreté alors que le sujet est le bombardement
atomique.
Oui
car au final, c'est ça le fil conducteur du film. Cette course à
l’échalote atomique. Où des gens qui se ressemblent et partagent
des choses veulent se bombarder. Mais à coté de ça le film, montre
une évolution des mentalités. Les adolescents sont les mêmes, ils
sont plus ouverts, leurs désaccords ne sont pas des fossés; ils
s'écoutent, se parlent, se comprennent.
La
génération de leurs parents, est encore un peu fermée. Mais s'ils
parlent un peu ensemble,ils peuvent facilement trouver un terrain
d'accord, voire tomber amoureux.
Puis
il y a les autres, les militaires, les gens plus vieux.......
Ce
film, ne favorise jamais plus un pays que l'autre. Oui, le film se
passe en Israel, mais les iraniens sont traités exactement à la
même enseigne. C'est une de ses principales qualités. Et cependant
les critiques françaises de ce film telles celle du figaro décident
parfois de «choisir leur camps». C'est mentir sur ce qu'est ce
film. Et c'est vraiment dommage et c'est presque un contre sens.
0 commentaires