The Gift
THE GIFT
de Sam Raimi
Pour
nous répartir les films le maître des clés de ce blog et moi, en
général, nous en regardons plusieurs puis nous nous les
distribuons. Le plus souvent c'est celui qui a le plus aimé , ou le
plus de choses à dire dessus qui prend le titre. Pour intuition de
sam raimi on a fait pareil. On l'avait bien aimé tout les deux, et
il y a de nombreux films sur lesquels nous avions à écrire. Mais
voilà il y a quelques jours qui
se sont écoulés et nos sentiments ont décanté. Et si lui
au final,il continue a l'aimé
énormément; moi clairement moins.
Ce
film nous raconte l'histoire d'Annie, maman élevant seule ses trois
enfants après la mort dans des circonstances dramatiques de son
époux. Pour joindre les deux bouts, elle tire les cartes à ses
concitoyens. Elle leur donne des conseils et se retrouve confrontée
à leurs problèmes. Mais un jour la fille de l'homme le plus riche
de la communauté et fiancée du directeur de l'école disparaît et
on lui demande d'aider...
Dans
ce film, ce qui me reste le plus ce sont les acteurs et leurs
performances assez exceptionnelles. Celui qui emporte tout est
Giovanni Ribisi qui interprète Buddy un jeune homme bouffé par son
passé. Et c'est une belle prestation, il n'y a pas une de ses
apparitions qui ne soit pas formidable. L'affrontement de Buddy avec
ses parents ou la confrontation avec Donnie sont des moments marquants
de ce film. Le jeu de Giovanni Ribisi, est puissant et quasiment
animal. Il vous colle au siège,et vous hypnotise. C'est criant de
vérité et bouleversant.
Cate
blanchett est Annie. A la fois mère courage et prophétesse, elle
fait face avec avec dignité à tout ce qui lui arrive. Les rapports
entre elle et ses enfants sont un plus. Les petitoux sont touchants,
et lui donne un surplus d'humanité. Elle est lumineuse et son jeu
est tout en délicatesse. Et pourtant elle arrive à rendre
palpable la force qui lui faut pour avancer. Mais mis en
parallèle avec les choix du scénario cette douceur dans les
circonstances qu'elle traverse et les choix
qu'elle fait, alors qu'elle doit prendre soin de ses
enfants font perdre de la cohérence à ce récit.
Keanu
Reeves interprète Donnie un «red neck» méchant. Alors soyons
clair ici il n'y a que peu voire pas de personnage nuancé. Alors il
tape les femmes et trompe
son épouse. Ce qui aurait
pu suffire pour caractériser un seul homme. Mais non, c'est un
abruti fini qui croit qu’Annie est une sorcière, il harcèle les
gens, et est même menaçant avec les enfants. Je m'attendais presque
à ce qu'il écrase un chaton avec son pick up rouge... mais je vous
ai dit que c'était un cliché sur pattes,
et donc il conduit un gros pick up rouge. Mais l'acteur
arrive à lui donner un coté humain, et à le nuancer voire à
donner de l'humanité à son personnage. Il est perpétuellement en
colère (ne cherchez pas, vous ne saurez
pas pourquoi),mais lors d'un procès il arrive a amené quelque
chose et explose son coté monolithique.
Katie
Holmes joue la femme qui disparaît, et elle n'est là que pour se
balader nue à l'écran et avoir des scènes de sexe. Et quand elle
est habillée, elle finit nue. Alors elle est sublime, mais son
personnage n'est pas du tout étoffé, elle est juste un prétexte,
un prétexte mis à nu. Hillary
Swank et Greg Kinnear sont soit sous exploitée pour la première,
soit falot pour le second.
Comme
vous avez pu le sentir dans cette première partie pour moi le gros
bémol est le scénario. Les personnages sont mal écrits, ils sont
monolithiques et les choix faits pour eux sont peu cohérents.
Le
scénario comme je vous le disais fait prendre des décisions
étranges aux personnages. Et du coup la ça lui fait perdre de la
crédibilité. Annie qui lance une bombe à buddy, et qui ne comprend
pas ce que ça veut dire, alors que nous chers petits spectateurs on
comprend très bien; ou qui prend des décisions incohérentes quand
on connaît ses visions (et nous les connaissons). Ce film a un petit
goût de ceux de kyioshi kurosawa, mais il n'est pas arrivé à me
faire paraître comme logique les actions.
Si
le thriller n'a eu aucune prise sur moi contrairement au
maître des clés de ce blog, c'est que j'ai snipé à un moment clé
du film le détail qui «dénonçait» le coupable. Et c'est
représentatif des choix fait par la réalisation, d'annoncer à demi
mots des choses, qu'on peut ne pas voir comme l'indice que j'ai
précédemment cité; ou plus visible par exemple pour le personnage
de katie Holmes on nous indique rapidement par
une vision ce qui va lui arriver. Tout ça a fait perdre de la
puissance à l'histoire chez moi.
Pour
le reste c'est joli! les paysages sont beaux, c'est bien filmé,
certaines scènes m'ont enchantée (je me souviendrai longtemps de
l'intensité de l'échange entre Reeves et Ribisi). Mais je garde le
goût aigre-doux des visions d'Annie.
Ce
film n'est pas mon préféré. Probablement que je n'ai pas su bien
le recevoir car il fourmille de jolies choses j'ai même compris le
climax un quart d'heure avant qu'il arrive. Mais il y a cette mère
qu'interprète Annie qui aurait mérité d’être plus développée,
et un épilogue qui m'a fait pleurer.
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