Vladivostok, Russie. Akiko est à la recherche de Matsunaga, un homme d’affaires qu’elle n’arrive pas à oublier depuis qu’ils ont passé une soirée ensemble. Le retrouvant enfin, Matsunaga, qui ne se souvient pas d’elle, lui dit de ne faire confiance à personne dans ce pays étranger et disparaît à nouveau. Réussissant à se faire embaucher dans un restaurant tenu par un expatrié japonais, Akiko passe son temps à scruter la rue jusqu’à ce qu’elle voie Matsunaga passer. S’ensuit une filature à travers la ville jusqu’à une usine désaffectée où Akiko l’aperçoit en train de faire des affaires avec la mafia locale...Seventh Code – 11 Janvier 2014 (Japon) – Réalisé par Kiyoshi Kurosawa
Kiyoshi Kurosawa est un réalisateur qui ne manque pas de talent, ni de culot pour s'attaquer à des genres différents, que cela soit le polar, le thriller, le film de fantômes, le film d'horreur, le kaiju-ega ou encore le film catastrophe et parfois même en les mélangeant. Et quand vous n’êtes pas habitué, cela peut fait bizarre, sauf qu'au final c'est toujours justifié ! Une constante dans son cinéma qui ne déroge pas à la règle ici avec Seventh Code.
Akiko est une fille un peu naïve et très enthousiaste, qui pour les beaux yeux d'un homme décide de partir pour Vladivostok en Russie. Elle retrouve après quelques recherches, l'homme qu'elle avait vu une nuit à Tokyo, un certain Matsunaga. Hélas les retrouvailles ne sont pas ce qu' Akiko rêvait, il ne se rappelle pas d'elle et la laisse sans aucune pitié seule dans un environnement qu'elle ne connaît pas. Malgré tout, elle n'abandonne pas l'idée de lui parler, mais le sort va s'acharner sur elle, car elle tombe sur des gens mal intentionnés qui vont la brutaliser pour enfin la laisser en périphérie de la ville. Jamais à cour de courage, elle ne baisse pas encore pavillon et en attendant de retrouver Matsunaga, elle travaille dans un petit restaurant tenu par un expatrié japonais …
Ce n'est pas passionnant ? Cela ne vous fait pas envie ? C'est compréhensible … Parce que si on retrouve cette façon qu'a Kiyoshi Kurosawa de capter l'immensité d'une ville, ou encore son aisance à mixer les genres, on est très loin d’être devant l'un de ces meilleurs films. Car ici il s'agit avant tout de mettre en avant le talent de la chanteuse Atsuko Maeda, qui signe aussi la chanson de fin, que l'on ne comprend pas vraiment, finissant de faire basculer dans de la promotion.
Loin d’être dérangeant, notamment grâce à sa durée d'une heure, le réalisateur nous entraîne dans une histoire d'apparence simple et ennuyeuse vers le film d'espionnage, en basculant progressivement vers un monde de faux-semblant ou Matsunaga est à son aise. Dualité, mystère et solitude rythme ce métrage qui cache un twist aussi couillon que profondément inattendu, même si vu la durée, il arrive un peu tardivement, déséquilibrant un peu plus ce film.
[ATTENTION SPOILER] La jeune chanteuse Atsuko Maeda ou Akiko qui jusqu'à présent n'était qu'une femme fragile et sans défense, se transforme en un clin d’œil en la plus mortelle et efficace des tueuses à gages. Un rebondissement aussi abrupte que la violence des coups de pied qu'elle met dans la gueule de son Matsunaga adoré! [FIN DES SPOILERS]
A partir de là les personnages dévoilent leurs vrais natures, les objectifs changent et l'ambiance du film prend les atours d'une bonne vieille série B à l'ancienne ! La seule scène d'action est aussi bien chorégraphiée que filmée et brutale ; Akiko devient badass, désinvolte et n'a plus peur de rien. Le réalisateur n'hésite pas quand même à se rappeler a nous, avec une fin cartonnesque que n'aurait pas détester Chuck Jones. Quant à Atsuko Maeda, elle fait bonne figure tout au long de l'heure qui s'écoule et démontrant quelques talents d'acting pas inintéressants …
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