L'homme qui en savait trop [1935]

by - mars 03, 2017


En vacances en Suisse avec leur fille, Bob et Jill Lawrence se lient d'amitié avec un Français qui est assassiné. Avant de mourir, il prévient Bob qu'un diplomate va également être assassiné. Pour empêcher le couple de parler, les futurs meurtriers enlèvent leur fille. Jill se rend a l'Albert Hall ou un tueur doit abattre le diplomate et tente de faire échouer l'attentat.

L'Homme qui en savait trop – 1 Mars 1935 – Réalisé par Alfred Hitchcock

Le remake au cinéma c'est un peu la facilité pour un studio en panne d'idée. Cela parasite même de nos jours les chaînes de télévisions qui créent toujours, mais qui n'hésitent pas à ressortir les vieilles marmites du placard pour titiller la nostalgie des spectateurs. Mais j'avoue naïvement que je n'aurais jamais cru qu'Alfred Hitchcock fasse cela et c'est bien ce qu'il a fait avec « l'Homme qui en savait trop » il a remaké son propre film. Hélas nous sommes pas là pour parler du remake, mais bien de l’œuvre originale de 1935, avec Leslie Banks, Edna Best et Peter Lorre. Le couple Lawrence avec leur enfant sont en vacances dans une station de ski en Suisse. Ils profitent allègrement des joies que procure la montagne, ils se lient même d'amitié avec d'autre personnes, dont un français. Un homme qui décède mystérieusement et qui livre au couple Lawrence un immense secret, un diplomate va être assassiné lors d'un concert à Londres. Les commanditaires décident d'enlever la fille des Lawrence pour les empêcher d'agir et de mettre un terme à ça, sauf que rien ne se passera comme prévu.

Alors le remake de 56 ne m'avait pas particulièrement touché, mais c'était un film extrêmement solide, avec une justesse et un rythme parfaitement maîtrisé, notamment dans un troisième acte sublime dépourvu de superflu. Tout le contraire de son essai de 1935 qui est littéralement un brouillon de ce que sera son film vingt ans plus tard. On retrouve malgré tout une certaine maîtrise du suspense, un sens du découpage millimétré et une réalisation que l'on sent ambitieuse, mais l'ambiance en pâtit, on est jamais oppressé, stressé ou pressé, le rythme du film est calamiteux alors qu'il ne dure que soixante-douze longues minutes et le scénario ne suit pas, s'embourbant lentement dans une intrigue boueuse. Écrit à plusieurs mains, elle expédie trop les choses, on ne rentre jamais dans le détail et les différents personnages manquent d'épaisseur, un manque que l'on aurait pu « peut-être » éviter si il n'y avait cette fusillade grotesque à la fin qui n'apporte absolument rien, d'ailleurs il faut noter qu'elle n'est plus là dans la version de 1954. Mais si il y a bien un élément qui n'a pas a rougir de son remake, c'est le casting qui est superbe. On retrouve ainsi Leslie Banks, Edna Best et l'excellent Peter Lorre, l'inoubliable « M » dans le film de Fritz Lang qui excelle une fois de plus dans le rôle du méchant de service. 


C'est décevant et je ne serais que trop vous conseiller le remake de 1956 !


You May Also Like

0 commentaires

Rechercher dans ce blog