ATOMIC BLONDE
de David Leitch
je
ne fais pas mystère de mon faible pour la série des John Wick. Je
ne sais pas pourquoi mais j'ai eu un vrai plaisir à voir les deux
premiers et j'attends avec impatience qu’arrive le troisième opus.
C'est donc pleine d'envies et d'espoirs que je me suis mise devant
Atomic Blonde. Les bandes annonces montraient une certaine filiation
tant dans la manière de filmer que dans la photographie,
rajoutez à cela un acteur et un réalisateur en commun avec
le premier JW, et ce film avait toute mon attention. Je l'attendais
sur deux écueils, je ne voulais pas d'une jane Wick , je ne voulais
pas une héroïne dans un copier coller de ce qui l'avait précédé,
histoire de parler à la femme qui est en moi. Non merci, je vaux
mieux que ça. Et a l'autre bout de ma pensée je n'avais pas envie
de me retrouver avec un film ou les femmes fortes sont avant tout le
catharsis aux fantasmes de mecs coincés entre une BD et un playboy.
Lorraine
Broughton est une agent du MI-6. Mais Lorraine est aussi une blonde
incendiaire, qui parle plusieurs langues, spécialiste en
exfiltration et en infiltration. Au lendemain de la chute du mur de
Berlin, elle se retrouve face à l'un de ses responsables et le grand
ponte de la CIA pour débriefer les dernières semaines qu'elle a
passé à Berlin pour récupérer une liste et démasquer un agent
double.
Inspiré
du roman graphique the coldest city exclusivement en noir et blanc, ce film fait des choix très
audacieux en matière de décors et de couleurs. En prenant le parti
de faire des scènes très sobres, comme celles qui se déroulent
dans la salles d'interrogatoires ou plus largement à Londres et des
scènes hyper colorées quasiment électriques pendant les nuits
berlinoises.
Le réal tente de … non je ne sais pas ce qu'il tente
de faire. l'image est belle, est très recherchée mais, pour moi
elle sont le reflet de cette bouche en néon que l'on voit
régulièrement, décoratives, soooo 80's dans la forme mais
tellement pas dans le fond. Je ne comprends pas quel est le truc de
ces décors. Je ne comprends pas ce que l'on veut me dire avec ces
rayures qui se répondent, je ne comprends pas le kiff du réalisateur
avec les trucs dans les baignoires, quelques soit les trucs.
Je
ne comprends pas quel est le problème avec les glaçons. Le corps nu
qui s'immerge dans les glaçons, la main fine qui pénètre lentement
le sceau plein de glaçons pour en retirer une arme.... Freud, help
me.
L'un
de vous un jour m'a dit, réfléchit à comment le personnage rentre
dans le cadre, comment il y évolue, ce que ça apporte... alors je
tiens juste à dire que je n'en sais rien, je ne comprends pas
pourquoi cette pauvre Lorraine pour prendre son bain bleu pleins de
glaçons en plein décembre à Berlin, entre la tète le première
dans l'eau, seins turgescents apparents. Je vous avoue avoir pendant
de longues minutes contemplée ma baignoire et ne pas avoir compris.
Je
vous le disais dans l'introduction, j'aime John Wick. J'aime la
chorégraphie des combats, j'aime comment s'est filmé et construit.
Ici les combats sont spectaculaires c'est certains, l'engagement de
Charlize Theron est visible à l'écran. Mais à aucun moment je n'ai
été aussi «embarquée». Probablement parce que Lorraine doit
toujours être sexy en diable. Des le début, alors qu'elle n'est
qu'un hématome sur de longues et magnifiques jambes, elle a quand
même droit à une scène de nu. Car dans un combat palpitant, elle
arrive à mettre plusieurs hommes à terres elle finit la scène tout
porte jarretelle dehors.
Oui
car l'écueil que se prend se film est l'hyper sexualisation de ses
actrices qui pourtant tiennent la route sans ça. Je vous préviens,
c'est racoleur à souhait, et je ne parle pas des robes sexy,des
bodys en dentelle, des talons aiguilles rouges,cuissardes, des
résilles et des portes jarretelles précédemment cités qui sont
présents toutes les dix minutes dans le film. Ça à la rigueur ça
gâche juste un peu le réalisme du film. Je parle par exemple des
scènes lesbiennes filmées avec tous les marqueurs forts pour faire
fantasmer le mâle, avec toute une iconographie et une gestuelle de
magasines pornos.
Punaise
c'est dommage!
Je
ne soulignerai qu'un détail qui veut dire beaucoup pour moi, là ou
certains tuent trois personnes avec un crayon à papier, elle se
retrouve dans des appartements et «finit» ses adversaires avec des
casseroles et le tuyaux pour laver le palier. Vraiment? Moi je n'ai
vu que ça. Les combats sont chouettes, ça défonce tout le monde à
mort, et quelqu'un s'est dit où est la casserole? C'est une femme?
Les
acteurs font ce qu'ils peuvent et ils le fond très bien. Charlize
Theron et Sofia Boutella sont extraordinaires. Elles sont investies,
et arrivent à créer un personnage tant bien que mal dans cet
univers plein de clichés. Elles tiennent la route dans les combats
comme dans les scènes de jeu. J'avoue avoir été plus sensible à
Delphine interprétée par Sofia Boutella, elle a su lui donner une
humanité qui fait du bien au film. James mc Avoy tient la route
malgré un rôle très prévisible.
Vous
vous dites elle n'a pas parlé de l'intrigue, c'est vrai. C'est
beaucoup car je n'ai rien à dire dessus, elle est parfois prévisible
voire facile, le climax est pour moi mal amené, et les personnages
ne sont pas attachants.
Un
film qui m'a déçue.
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