The Fast and the Furious

by - janvier 28, 2017


La nuit tombée, Dominic Toretto règne sur les rues de Los Angeles à la tête d'une équipe de fidèles qui partagent son goût du risque, sa passion de la vitesse et son culte des voitures de sport lancées à plus de 250 km/h dans des rodéos urbains d'une rare violence. Ses journées sont consacrées à bricoler et à relooker des modèles haut de gamme, à les rendre toujours plus performants et plus voyants, à organiser des joutes illicites où de nombreux candidats s'affrontent sans merci sous le regard énamouré de leurs groupies. A la suite de plusieurs attaques de camions, la police de L.A. décide d'enquêter sur le milieu des street racers. Brian, un jeune policier, est chargé d'infiltrer la bande de Toretto, qui figure, avec celle de son rival Johnny Tran, au premier rang des suspects.

The Fast and The Furious – 26 Septembre 2001 - Réalisé par Rob Cohen

La première fois que j'ai vu « The Fast and the Furious » j'étais jeune et impressionnable, mais surtout cela correspondait à une vraie mode, celle du tuning. Une pratique qui a prospéré dans les années 2000 avec son lot de films, de jeux vidéos (Need for Speed Underground), de magazines ou d'émissions TV comme avec « Pimp my Ride » et l'inimitable Xzibit en animateur. Une époque révolue, relativement moquée mais dont le porte étendard à l'époque continue d'exister encore devant nos écrans. « The Fast and the Furious » c'est plus qu'un film ringard, mais bien le témoignage d'une époque lointaine ou Vin Diesel n'était pas encore un rentier …

Brian O'Conner est un jeune inspecteur de la police de Los Angeles qui pilote des bolides comme personne dans son travail. Une qualité qui le qualifie pour infiltrer la petite bande de Dominic Toretto. Lui et sa bande sont soupçonnés de multiples braquages qu'ils commettent aux volants de trois Honda Civic. Une situations de plus en plus explosive pour la police, car les camionneurs qui sont la ciblent des braquages menaces de s'armer et de tirer à vue quoiqu'il arrive. Brian O'Conner devient ainsi Brian Eael Spilner et il commence à travailler dans un magasin de pièces automobiles, principal pourvoyeur des voitures de Toretto et de sa clique. Une position qui le rapproche du cercle de Torreto, mais il lui manque « la crédibilité ». Pour ça, Brian se rend un soir à l'un des rodéos sauvages qu'organise Toretto et participe à un drag race ou il met en jeu la carte grise de son véhicule. Défait par un Toretto intouchable, il se contente de lui avoir tenu tete longtemps même si cela a cramé quelques pièces de sa voiture. Alors que ça fanfaronne dans tous les sens, la police arrive pour mettre un terme à tout ça. Dominic qui est connu de leur service est a deux doigts de se faire arrêter quand Brian arrive et le sauve d'une arrestation programmée. Une aubaine pour Brian qui se voit ouvrir les portes de la « Toretto Family » …

C'est au détour d'une rediffusion sur TF1 que j'ai revu le film de Rob Cohen et cela a mal vieilli. Pourtant il garde cet attrait de film musée sur l'époque du tuning. Si dans les influences que revendiquent le film, on trouve l'emprunt au titre du film de John Ireland «The Fast and the Furious», le film « 260 chrono » de Peter Werner, «The Legend of Speed» d'Andrew Lau ou encore le classique « Point Break » de Kathryn Bigelow. L'idée de base est parti d'une article de Kenneth Li dans le magazine Vibe en Mai 1998 qui s'appelait « Racer X ».

Li racontait l'histoire de Rafael Estevez, un mec qui faisait des courses de rue à New York et plus particulièrement des drags races. Un milieu multi culturel, qui c'est forgé dans la rue avant de devoir se rabattre sur des endroits légaux (répression policière) ou les sponsors sont devenus peu à peu légion. Un article qui a indéniablement influencé le film dans la description du milieu des courses de rues, mais aussi sur certain aspect de l'antagoniste principal qu'est Dominic Torreto. Un effort d'authenticité que je n'avais pas soupçonné et qui rend le film encore plus proche de son époque. Cependant ce n'est pas ce qui atténue la vulgarité inhérente qui se dégage du film. Les scénaristes dont un certain David Ayer écrivent avec ce milieu en tete une intrigue classique avec le fameux coup du « flic infiltré » et de « l'amitié entre l'infiltré et sa cible ». Un récit balisé (efficace malgré tout), des ressorts narratifs classiques et des archétypes en pagailles qui peuvent agacer maintenant, mais qui sonnait assez juste à sa sortie.

Ce qui n'est plus trop le cas de la réalisation de Rob Cohen. Car si on en prend plein la vue (Je suis généreux) dans les courses de rues, le reste du film est mis en scène de façon très molle, une scène d'action succède à une scène d'exposition qui succède ainsi à une scène de poursuite, pendant lesquels les personnages essayent de donner de l'ampleur à leurs personnages voir un brin d'émotions. Hélas vu que les personnages ne sont que des archétypes sans aucun développement, qu'il y a un mec qui leur a écrit des punchlines et que ce sont pour la plupart des acteurs en devenir, ça sonne faux voire complètement ridicule, mention spéciale à Vin Diesel qui « essaye » de nous émouvoir dans une des scènes les moins forcée de toute la saga. Et on ne peut pas dire que la bande originale de Brian Wayne Transeau aide à se plonger dans l'ambiance de ce milieu, car si il y a des morceaux de rnb (Ja Rule, Ashanti) plutôt sympathiques, certains furent des pures agressions auditives.

Quant au casting, c'est un brassage de cultures et d'origines qui était assez rare à l'époque dans un film à Hollywood et que la saga a perpétué. Toutefois le premier tient en partie grâce au duo Vin Diesel/Paul Walker. Le premier qui ne se la jouait pas encore « grand acteur » et il dégageait pas mal de présence, même si son jeu limité l’empêchait de voir plus loin, on croyait en son personnage de Toretto, dommage que le melon lui soit vite monté à la tête. Le second apporte quant à lui un peu plus de finesse, notamment dans ce duo qu'il partage avec Vin Diesel. Une bonne chose pour compenser les travers de son partenaire. On trouve aussi les noms qui reviendront périodiquement pendant sept épisodes, Michelle Rodriguez, Jordana Brewster, Matt Schulze, mais aussi celui de Rick Yune, Chad Lindberg, Ted Levine ou encore Ja Rule … 

Premier film d'une saga au combien lucrative qui a du mal à traverser les époques. Cela reste cependant un témoignage sincère d'une époque révolue.

ps: Si vous n'avez jamais vu ce film, abstenez vous car vous seriez automatiquement déçu.
 


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4 commentaires

  1. Pas revu depuis un moment mais je me souviens notamment du manque de rythme au début en dehors de la scène de course ou de l'ouverture. C'est ce qui plombe assez souvent ce premier opus (là où le second sera complètement pétaradant), qui fait quand même petit film de studio dont personne ne s'attendait à un tel remue ménage. Puis le film est quand même un peu beaucoup un copier coller de Point Break, qui avait déjà une structure assez classique. Néanmoins j'ai quand même de la sympathie pour ce film qui est quand même un bon souvenir d'enfance (évidemment Fred tu es plus vieux que moi tu n'as pas forcément le même point de vue :D). Aujourd'hui j'aurais plus tendance à préférer le second. Peut être plus bigger and louder, nanar et tout ça mais plus amusant à regarder.

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    1. C'est un film qui était dans l'air du temps et qui a su prendre le pouls de son époque. Alors certes ce n'est pas un grand film, ni meme un film correct, mais quelques choses d’honnête sans calcul derrière. Une époque ou Vin Diesel était encore pur ^^

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    2. Il s'est vite rattrapé. ;) Mais oui c'est un film qui est sorti à la bonne époque, où le tunning était roi. Aujourd'hui on referait le même film ce serait totalement ridicule. C'est aussi une des raisons pour laquelle la saga a muté.

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    3. C'est surtout que le tuning est mort de nos jours ...

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