Jack Reacher: Never Go Back

by - novembre 01, 2016


Jack Reacher est de retour, prêt à tout pour obtenir justice. Susan Turner, qui dirige son ancienne unité, est arrêtée pour trahison : Jack Reacher ne reculera devant rien pour prouver l'innocence de la jeune femme. Ensemble, ils sont décidés à faire éclater la vérité sur ce complot d'État.

Jack Reacher: Never Go Back – 19 Octobre 2016 – Réalisé par Edward Zwick

Généralement après le festival de Bordeaux, je reviens vers des films beaucoup plus conventionnels. Pas que le film indépendant m'énerve ou m'agace, c'est juste pour décompresser et retrouver des choses simples qui ne comportent pas de vache, d'écrivaines dépressives ou encore une voix suaves accompagnant des extraits de films d'horreurs. Une chance alors pour moi que le lendemain de la cérémonie de clôture de trouver le nouvel opus de « Jack Reacher » en salle, intitulé « Jack Reacher: Never Go Back » !

On retrouve Jack Reacher dans un petit dinner de campagne, des hommes inconscient gisent dehors pendant qu'il attend la police. Pourquoi ? Pour permettre l'arrestation d'officiers de police faisant le trafic de clandestins. Une affaire qui lui permet de prendre contact avec le major Susan Turner qui occupe le même poste que lui dans le passé. Alors qu'il se rend dans le qg de son ancien unité pour rencontrer le major Turner, il trouve quelqu'un d'autre à sa place et il apprend qu'elle a était mise au arrêt pour trahison, a cause d'une accusation d'espionnage. Trouvant tout ça étrange, il se met à enquêter et très vite des zones d'ombres vont éclater, impliquant une SMP, l'armée américaine et une jeune fille de 16 ans.

Au final et vu mon état d'esprit, c'était relativement distrayant ! Mais je reste malgré tout déçu, car c'est un film qui ne tient pas les promesses érigés par son prédécesseur. Pourtant « Jack Reacher » premier du nom n'était pas parfait, sauf qu'il avait pour lui cette volonté de toujours surprendre même si les ficelles pouvaient paraître un peu grosse. La si ce n'est la présence de Tom Cruise que je trouve une fois de plus totalement investi dans son rôle, le scénario de « Never Go Back » est un patchwork de tous les films d'actions bas de gamme de ces dernières années.

C'est clairement sur ce point que le film se rate complètement, « le scénario »! L'histoire est peut etre aussi grosse à croire que celle du premier, mais la ou McQuarrie s'emmerdait à bien écrire son histoire, à créer de la tension et une ambiance; ici on se contente d'enfiler des perles, a savoir Tom Cruise qui cours de scène en scène en sachant exactement ce qu'il arrivera dans la suivante. Le suspense tenant alors sur la capacité de Reacher à mettre quelques coups ou bien sur à courir. Un syndrome qui touche aussi les antagonistes, de l'homme de main à son patron, ce ne sont que des caricatures qui remplissent une fonction plus qu'un personnage parfaitement écrit ! D'un coté l'ancien militaire, coupe courte, toujours vêtu de noir qui ne doit qu'appuyer sur la détente d'une arme, de l'autre un ancien général qui devient le patron d'une société militaire privée a qui il ne manque que le rire diabolique pour compléter la panoplie du chef qui agit dans l'ombre.

C'est dommage car le scénario aborde malgré tout une chose intéressante, l'isolement du personnage de Reacher et sa capacité à ressentir des sentiments. Si dans le premier on était tous content de voir cette machine de guerre avancer et ne jamais douter, sur le long terme c'est un peu plus problématique car pour être pérenne à l'écran, il faut dépasser le simple statut d'actionner badass. Cela passe par la création de personnage secondaire qui entretiendrais un lien avec, ou un passé commun, voir un peu plus, une manière d'humaniser le personnage principal et de pousser les futures intrigues vers des territoires insoupconnés. Hélas dans « Jack Reacher » on lui colle « une fille ». Ce qui est peut être le pire cliché de film d'action et surtout la tentative la plus racoleuse pour humaniser un personnage. Soit cela m'a tiré une larme, mais c'est superficiel du début à la fin.

Mais fort heureusement, le film distrait et il fait ça sans talent mais avec beaucoup d'envie. L'intrigue bascule directement dans un jeu de poursuite et Edward Zwick assure le service minimum, impulsant un bon rythme ou les personnages lâchent quelques punchlines bien senties. Hélas on ne retient aucune séquence, si ce n'est peut être la fin ou la poursuite à pied entre différentes maisons à la Nouvelle-Orléans sort du lot, mais cela reste tout de même très faible. Quant au casting, ce n'est pas vraiment ce que l'on aimerait voir, a cause notamment de la paresse du scénario.

En tête on trouve toujours le convaincant Tom Cruise qui même si il a du mal à nous faire croire qu'il pourrait être père, il est encore à son aise dans le rôle de Reacher. Ensuite on trouve Cobie Smulders qui paraît bien en retrait et qui n'est que l'acolyte du héros, Danika Yarosh qui joue la fille « potentielle » de Reacher est à peine mieux lotie et elle s’avère aussi attachante que franchement pénible. Patrick Heusinger qui joue l'homme de main est très bien dans son rôle de robot tueur, mais il a autant d’âme et de charisme qu'une boite de conserve, ce qui n'est pas le cas de Robert Knepper, sauf qu'il joue un énième rôle de méchant sans saveur et que franchement ça commence à faire pitié. 

Un deuxième volet sans saveur 

You May Also Like

6 commentaires

  1. Hélas...
    Marcorèle (Cinéluctable)

    RépondreSupprimer
  2. Sans saveur en effet. L'humanisation de reacher est à la fois une bonne chose (un pied de nez à la virilité du personnage) et une mauvaise chose (son côté monolithique le rendait redoutablement eastwoodien). Réalisation au rabais, scénario à la pêche. Heureusement, comme tu dis, Cruise fait le job.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait, c'est un concept étrange qui est sympathique mais qui tue dans l'oeuf le premier film. Un choix incompréhensible ...

      Supprimer
  3. Décevant. L'original était pulp et cool, celui-ci est redondant et série b. Dommage car il y avait du potentiel et finalement on l'oubliera assez vite.

    RépondreSupprimer

Rechercher dans ce blog