Hellboy II les légions d'or maudites

by - avril 09, 2015



Après qu'une ancienne trêve établie entre le genre humain et le royaume invisible des créatures fantastiques ait été rompue, l'enfer sur Terre est prêt à émerger. Un chef impitoyable qui règne sur le royaume d'en-dessous, renie ses origines et réveille une menace sans précédent : une armée de créatures que personne ne peut arrêter. Maintenant, il est temps pour le super héros le plus indestructible et le plus cornu de la planète de combattre un dictateur sans pitié et ses légions. 

Hellboy 2: Les Légions d'Or Maudites - 29 Octobre 2008 - Réalisé par Guillermo del Toro


Depuis qu'il exerce dans le métier, Guillermo Del Toro traîne l'image d'un bourreau de travail. Et c'est ce qu'il est, il travaille sans cesse, remplissant au gré des films et de ses idées, de nombreux carnets. Il développe ainsi un voir deux films en même temps et la suite de Hellboy s'inscrit dans ce contexte là, vu qu'il travaillait en parallèle sur « Le Labyrinthe de Pan ». Et les projets vont se nourrir l'un l'autre. La signature du script de Hellboy 2 lui permit de vivre pendant qu'il faisait « Le Labyrinthe de Pan » et par la suite le succès critique acquis avec, lui donna toutes les clés pour s'engager avec passion dans Hellboy 2 : Les Légions d'or Maudites.

Comme tout bon père (je crois) au moment de Noël, le professeur Broom se plait à raconter des histoires. Une passion qu'il communique à son fils si «unique» le jeune Hellboy. Pour le Noël de ses 11 ans, le prof lui raconte l'histoire d'une guerre ancestrale. Une guerre qui opposa les humains aux elfes, trolls et Gobelins. Un mal nécessaire pour faire respecter l'équilibre dans le monde et pour cela, les créatures de l'autre monde firent construire une armée redoutable, les Légions d'Or. Avec cet avantage de poids, la guerre tourne en faveur du camp des créatures, pour une victoire éclatante. Mais Balor le roi des Elfes, accablé par l'horreur de cette victoire, et du pouvoir destructeur des Légions d'Or, et signe une trêve avec les humains et démantèle les Légions d'Or, rétablissant ainsi une paix durable. Tous n'étaient pas de cet avis, notamment le prince Nuada pour qui le sort de son peuple passe avant le confort des humains si prompt a s'agrandir sans tenir compte du reste du monde. Banni par son père, il se promit de revenir …


Et des milliers d'année plus tard, c'est ce qui arriva …

Nuada revient pour contrôler les légions d'Or et détruire le monde, sauf qu'il va tomber sur un os … 

Un os qui se nomme Hellboy !!!

Ce film n'est pas qu'une simple suite mieux réussi e que le précédent opus, non c'est avant tout l'aboutissement d'un cinéaste de grand talent. Comme le personnage créé par Mike Mignola, le petit Del Toro a grandi ! Artistiquement, il s'est affirmé et assume pleinement ses choix, notamment ici par exemple ou il fait pleinement d'Hellboy « son » personnage et non plus celui de Mignola, sans toutefois trahir son travail. L'ensemble du film est ainsi bien plus coloré, plus chargé, plus énergique, plus complexe et plus poétique.

On apprend plus à connaître les personnages, on regarde Del Toro les approfondir ! Et c'est ainsi que par le prisme de la menace des Légions d'Or et de Nuada, on voit un Hellboy douter, en proie a l'introspection, devant un monde qui ne fait que le rejeter alors qu'il a une place ailleurs si il le souhaite. La rentre en jeu la scène de l'élémental vert ainsi que le marché aux trolls. Deux scènes magnifiques, aux tons différents mais ou le questionnement reste le même ! Doit on tout faire pour être accepter dans un monde qui ne nous veut pas ? Se fondre dans le décor ? Ou simplement affirmer sa différence ?

Un questionnement légitime pour notre héros mais aussi pour Guillermo Del Toro qui s'affirme définitivement comme un auteur de talent, toujours crédible, différent et imaginatif.

Pour mettre tout cela en boite, Del Toro n'en manque pas d'imagination car le budget de cette suite est loin d’être faramineux. Il laissera beaucoup d'idées au placard a cause de sa mais malgré tout, la sensation de générosité est bien là ! Il y a de beaux morceaux de bravoure, de beaux combats et un lot de créatures plus étranges les unes que les autres ou l'on retrouve son style et ses influences. On baigne dans un mélange d'horreur et d'heroic fantasy magnifié par un soupçons d'esthétique (Et influence) steampunk bien sentis ! Peu de CGI et beaucoup de maquillages donnent un cachet assez incroyable pour un film de ce genre, que la photographie de Guillermo Navarro habille sans aucune faute de goûts !

Le casting s'enrichit habilement, avec quelques arrivées et un petit départ … On dit adieu a Rupert Evans mais on dit bonjour à Luke Goss, l'impeccable prince Nuada; Brian Steele, l'homme sous le maquillage de Wink; Roy Dotrice, le tendre et passible Balor ; Anna Walton, la parfaite némésis de Nuada; John Alexander et James Dodd les deux souffre-douleurs sous le costumes de Johan Krauss ainsi que la voix de Seth Mcfarlane pour donner vie a ce personnage étonnant. Et de l'autre coté, les historiques sont toujours là, Ron Perlman rend son Hellboy encore plus humain, plus complexe et donc plus attachant; Selma Blair c'est la vraie pierre angulaire des deux films, de par sa position, de par ses actions et elle semble ici encore plus à l'aise; Doug Jones gagne aussi en consistance, ainsi qu'en rôles …

“ Del Toro devient Hellboy ! Généreux, expansif, ouvert et un brin maladroit dans un monde auquel il ne demande qu'une chose: Vivre . ”

(Affiche crée par Ken Taylor)

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8 commentaires

  1. Guillermo del Toro fait preuve d'un immense talent, en réussissant une suite aussi bonne que le premier volet, et en transposant à l'écran l'oeuvre de Mignola. Vivement le troisième (on peut rêver !)

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    1. Tout a fait d'accord, puis le troisième, on l'attends tous je crois

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  2. Une suite beaucoup plus précise, avec plus d'enjeux et un méchant charismatique qui n'en est pas tellement un. Et puis Perlman est irrésistible. Comment ne pas rire lorsqu'il chante avec Abe? Un grand moment de pignolade.

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    1. C'est une bonne suite, qui se dévoile beaucoup plus et pose énormément de chose en plus, c'est plus ambitieux et on le sent, toujours avec un excellent Perlman

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  3. Je préfère le premier opus. La relation de couple est caricaturale et passe vite loin derrière. Le méchant est ce qu'il y a de mieux (pas sans rappeler Dark Maul !).
    L'histoire d'amour entre la princesse et Abe Sapien est ridiculement mièvre.
    Bref on sort de la séance mi-figue mi-raisin... 2/4

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    1. Je comprends ton ressentis, ensuite moi cela ne m'a pas embeter, les relations de couple ne peuvent etre normale entre des personnes aussi spéciales, puis je trouve qu'ils ont bien évolué, une façon pour eux de ne pas etre que des "Monstres"

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  4. Excellente suite, pleine d'action et de fantaisie. Un délice !

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