Le commissaire Joss est douloureusement affecté par la mort de son collègue Gouvion, survenue au cours d'un hold-up. Pour venger son ami, il invente le coup du siècle : il met deux bandes sur la même affaire et les laisse s’entre-tuer. Une fois le Milieu parisien épuré, Joss partira à la retraite, le cœur apaisé.
Le Pacha – 14 Mars 1968 – Réalisé par Georges Lautner
Je reviens une fois de plus avec une critique d'un film ou joue Jean Gabin et je dois ça à Paris Première ! Depuis près d'un mois, tous les mardi, Paris Première à programmer des films avec Gabin, ou l'on a découvert plusieurs de ses rôles ! Ce mardi 17 c'était « Le Pacha » avec un Gabin revanchard, gouailleur et impitoyable. Il est le commissaire Louis Joss dit « Le Pacha ».
Electron libre de la police française, Louis Joss est un sacré personnage ! Fort en gueule, pugnace et combatif, cet amoureux du bon mot ne lâche jamais l'affaire, surtout quand l'un des leurs est assassiné !!! Des le début de l’enquête, Louis Joss sait ou frapper. Son ami Gouvion qui était chargé d'escorter un convoi d'une grande valeur se fait braquer et son comportement a interrogé beaucoup de monde à la brigade. Des doutes légitimes, surtout quand le « Quinquin » liquide tous ses complices y compris Gouvion. Le trouver mort si peu de temps après ne fait que conforter Joss dans son intuition, son ami n'était pas net et cela se confirme ! C'est en creusant encore, qu'il en apprend plus, son ami sortait avec la sœur de « Leon le Lyonnais » et il en était rendu à rendre quelques services dont certains qui lui coûtèrent cher !
Louis Joss fomente alors sa petite vengeance, avec un plaisir non feint et comme il dira à son chef « Plus de non-lieu ni de remise de peine : je vais organiser la Saint-Barthélémy du mitan. » !!! Un comportement border-line qui n'a qu'un but, remettre les points sur les I .
Dans les dialogues une fois de plus truculents d'Audiard, on trouve l'empreinte et le ton du film, c'est anti-conformiste et irrévérencieux ! Ce qui ne manquera pas de les gêner au moment de l'exploitation en salle du film. « Le Pacha » est un film, pour l'époque, assez violent et brutal qui ne manque pas de moment fort. Très tôt dans le film on assiste aux divers assassinats commis par un personnage froid et sans pitié ainsi qu'aux méthodes musclées de la police. Loin des « Tontons flingueurs » du même Lautner, c'est un bon vieux polar à la française, parcouru par une froideur clinique et implacable, avec son lot de gueules cassées ou seul les dialogues d'Audiard apportent un semblant de légèreté !
En plus de cette verve habituelle du à Audiard, on peut compter sur la mélodie saccadée de « Requiem pour un Con » de Gainsbourg pour accompagner les débats et qui est en parfaite adéquation avec le « pacha ». Un air contestataire qui n'aura pas plu à la censure, comme la violence frontale du film. Lautner dut se battre pour l'imposer dans les salles et faire valoir sa vision. Les gens purent assister ainsi à la seule collaboration Gabin/Lautner. Après une tentative avortée sur « Les Tontons Flingueurs », c'est deux figures du polar français tirent le meilleur l'un de l'autres pour un résultat optimal et Gabin en policier vengeur en impose vraiment. André Pousse a une vrai tête de caid ! Ce qui mine de rien l'aide à pousser son personnage a son paroxysme, c'est à dire celui d'un beau salopard. Quant à Dany Carrel, l'élément féminin du film, elle apporte un plus indéniable à l'intrigue, relançant l'histoire et surtout humanisant les divers protagonistes comme le « Pacha ».
2 commentaires
Perso il m'a ennuyé et la chanson de Gainsbourg m'a vite soulé à tourner en boucle.
RépondreSupprimerMoi j'ai bien aimé dans l'ensemble, bon ce n'est pas mon préféré ! Quant a la chanson, j'aime bien cette façon de revenir, comme un gimmick de la vengeance de Gabin ...
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