The Grand Budapest Hotel

by - mai 08, 2014



Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation.

The Grand Budapest Hotel/ Wes Anderson/ 26 Février 2014

Wes Anderson est un réalisateur que je découvre, petit a petit, pas a pas, depuis son petit dernier il y a deux ans, avec le poétique « Moonrise Kingdom » qui avait éclaire une année ciné 2012 qui ne m'avait pas transcendé. Bref ce film fut un vrai coup de cœur, ce qui entraina vite mon envie de voir son dernier film, le pétillant « The Grand Budapest Hotel », en espérant tout simplement, me sentir transporté comme pour ce conte qu'était Moonrise Kingdom.

Un jeune écrivain, se retrouve dans un hôtel miteux, enfin en apparence, car si les murs sont défraîchis, que la peinture s'écaille et que les occupants sont aussi nombreux qu'un 14 Juillet a Bordeaux, cet hôtel a un lustre passé. En s'adressant au concierge, il apprend aisément qui est le propriétaire, une personne simple, discrète mais profondément attaché a ce lieu plein d'histoire. Cet ainsi qu'autour d'un bon repas, le propriétaire va lui raconter son histoire. C'est bien des années avant, du temps de sa splendeur, que le propriétaire, le nouveau Lobby Boy a l'époque, raconte l'histoire de Mr Gustave, l'émérite concierge du rutilant « Grand Budapest Hôtel». Un homme heureux, un homme comblé qui vit de son travail pour son travail, tout en enseignant au nouveau lobby boy « Zero » les rudiments de son métier. Avec le temps, Mr Gustave, s'est fait bon nombre d'amis, ce qui est un avantage, ou pas, surtout quand la personne en question est riche, quelle a une grande famille et quel vous fait seul héritier d'une fortune colossale . Et que l''on vous accuse d’assassinat … C'est avec une certaine élégance qu'il va tout faire pour redevenir fréquentable.

C'est au final une comédie qui m'a déçu, l'univers de Wes Anderson ne m'a pas touché cette fois ci, ce qui n'en fait pas un mauvais film pour autant. L'histoire, écrite par Anderson lui même, est vraiment sympathique, une histoire faite de transmission, d'amour et de périlleux rebondissement, le plus étant la place accordée a la montée de la guerre, éclipser par de l'humour mais bel et bien la, aussi cruelle que dangereuse. Sauf qu'elle est parfois « too much » dans ses effets, les gags sont par moment inutiles ou trop long, je ne parle même pas du début qui démarre aussi vite qu'une vieille mobylette asthmatique. Mais au milieu de ce récit parfois trop évident, il existe un univers factice coloré, vif et chatoyant, plein de charme, de mystère, ou se côtoie plein de personnages.

C'est la que se situe la grande force du film de Wes Anderson, il crée une galerie de personnages comme lui seul c'est faire, du plus petit rôle aux têtes d'affiches, ils sont tous uniques. Un plaisir indéniable qui fait partie intégrale de l'histoire, chacun pourra a son gré s'identifier a un taulard intelligent, une pâtissière de génie, un militaire, un avocat, une vieille héritière, un homme de main sadique ou encore a un concierge un brin zélé, bref une flopée de caractère fort, au service d'un monde en proie au chaos.

Et pour incarner tant de personnages, il faut que l'équipe en envoie, ce qui est une fois de plus le cas …. Gustave, cet homme plein de raffinement est campé par l'élégant Ralph Fiennes, pour un résultat plein de générosité, de goût et surtout d’exubérance, le « lobby boy » Tony Revolori m'a beaucoup touché, un air détaché, parfois étourdis, son personnage s'épaissit au fur et a mesure que la tache grandi et son alter égo adulte F. Murray Abraham, imprime toute la mélancolie qu'il possède et que l’hôtel transmet, Jeff Goldblum absolument méconnaissable en exécuteur testamentaire, Willem Dafoe interprète le méchant dans toute sa splendeur, silencieux et sadique, le prisonnier Harvey Keitel, chauve mais malin, Adrien Brody l'impitoyable héritier lésé, Edward Norton le militaire sympa quant a Saoirse Ronan, elle est le soupçon de douceur, de grâce et de poésie que le film n'a pas ...


Il ne finira pas comme coup de cœur de l'année cette fois-ci ...




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19 commentaires

  1. J'en connais d'autres qui sont restés pareillement bloqués à la porte de ce "Grand Budapest Hotel". Je dois reconnaître que j'ai eu plaisir à le visiter de fond en comble pour ma part, me laissant gentiment cornaquer par des péripéties plus tintinesques que jamais.

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    1. Je ne sais pas si bloqués est le mot juste, mais j'ai trouvé ça trop chargé, trop coloré, puis quelques péripéties sont grandement inutile, pourtant je l'attendais avec "impatience".

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  2. Un véritable plaisir burlesque avec un casting d'enfer et un hôtel devenant un véritable personnage à part entière.

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    1. Un peu longuet et too much pour moi

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    2. Le too much fait parti du style d'Anderson donc pour moi cela n'est jamais un défaut mais un aspect de son cinéma. Ensuite je veux bien voir un film aussi enjoué sur la durée à Hollywood.

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    3. Je ne reproche pas son style a Anderson, mais là c'était décevant, en dessous de Moonrise Kingdom pour moi

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    4. J'ai préféré ce film à Moorise kingdom non seulement par sa technique mais aussi son burlesque de situation. Wes Anderson a réussi à faire rire de situations macabres. Je pense à la séquence des doigts ou à l'évocation de la tête coupée. Il prend ces éléments et les rend terriblement banals.

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    5. Ouai c'est sympa mais sans plus ...

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    6. Au contraire, cela continue dans le burlesque avec des situations gore devenant totalement absurdes. J'ai cité la scène des doigts mais celui de la tête coupée est encore pire. C'est vaguement éludé comme si de rien était rendant la séquence encore plus délirante. Peut être faudra t-il que tu le revois...

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    7. Le revoir certainement pas ...,

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    8. D'ici sa sortie DVD on en reparlera. Parfois il faut plusieurs visions pour apprécier un film. Je revois à mon cas sur Miami vice. ;)

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    9. Cela m'étonnerait, je mets souvent une vrai distance entre moi et un film si celui ci m'a déçu ...

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  3. Pour ma part, je n'ai aucune réserve à émettre sur la qualité du service de Wes Anderson, mais je peux comprendre que l'on reste un peu à la marge de cet univers, mais si, perso, je n'ai pas trouvé les premières minutes ennuyeuses.

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    1. Je le respecte et je ne mets pas en cause les qualités du film, ceci dit j'ai eu cette impression de "surenchère" permanente qui m'a peu a peu écoeuré, pourtant il y a dedans de très belle choses ...

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  4. Moi je n'ai pas été déçu mais je dois avouer que je ne connais pas intimement l'univers de Wes Anderson, il faudrait peut-être que je me laisser tenter...

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    1. Moi aussi alors ^^ Car a part Moonrise Kingdom, je ne connais pas le reste de sa filmo

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  5. Pour ma part, j'ai adoré ce film, qui fait partie de mon top 5 des films vus cette année au ciné. C'est burlesque, drôle, émouvant, sombre. En fait, pour faire court, je l'ai trouvé bien foutu !
    (d'après ce que j'ai compris, tu connais mal Anderson. Je te conseille La vie Aquatique, Fantastic Mr Fox et surtout La famille Tenenbaum. Par contre, personnellement je ne suis pas fan de Moonrise Kingdom ni du Darjeeling Limited)

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  6. J'en suis le premier navré a vrai dire, car son précédent m'avait clairement cueilli, séduit et ici ça n'a pas prit !
    Mais je note ce que tu me dit :)

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  7. Dans un sens, je peux comprendre ta déception car même si on retrouve dans les deux la patte d'Anderson, je trouve "Moonrise Kingdom" et "The Grand Budapest Hotel" très différents.

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