Le Kid de Cincinnati

by - décembre 07, 2013


Poker, Steve McQueen, affrontement, Nouvelle-Orléans …. Ce sont quelques mots qui résument bien l'atmosphère chaleureuse dans laquelle se passe le film. Loin de tout programme abrutissant que l'on trouve sur la TNT et fort de la présence d'un acteur comme Steve McQueen, le réalisateur Norman Jewison livre un film sur le poker au suspense intenable ….

Eric Stoner est un as dans son domaine, le Poker. Surnommé « Le Kid » par tout le gratin du jeu de cartes, il attend avec impatience son heure, celle ou il devra détrôner le roi et prendre sa place dans le royaume des joueurs. En attendant, il écume avec virtuosité les différentes tables de jeu sous l'oeil protecteur de Shooter, son humble manager. Quand la partie de poker est signée, la tension monte, chacun y va de son pronostic, de son influence, ce qui ne manquera pas d'énerver le Kid qui ne compte que sur une chose, sur lui …

Ce qui étonne dans le film, c'est que l'on s'attend à une vrai plongée dans le monde du poker et que l'on soit assailli de parties mais Norman Jewison le construit comme un film sportif, certes c'est un poil classique sauf que le charme de la Nouvelle-Orléans lui donne un cachet indéniable. Un petit plus que l'on doit au roman éponyme de Richard Jessup et ça fait vraiment la différence car entre un enterrement typique ou le jazz rythme les pas du cortège, la chaleur des gens ainsi que la musique qui enchante les pas du Kid, la Nouvelle-Orléans fait corps avec son sujet. Norman Jewison évolue dans le milieu du Poker aussi aisément que les surnoms bigarrés sont légions, passant du Jongleur a Lady Finger comme il passe d'une partie de cartes a l'autre sans sourciller avec la maestria qu'il faut pour rendre cela crédible. Il filme donc les scènes de poker comme personne, renvoyant dans les cordes un film comme Casino Royale ou le suspense n'est que trop diffus, alors qu'ici Jewison maintient la tension longuement, faisant d'une partie un long combat contre l'épuisement, la fatigue et la chaleur de la Nouvelle-Orléans. De ce fait, on se sent aussi épuisé que les interprètes devant une séquence finale de 40 minutes maîtrisées de bout en bout; qu'un twist final aussi inattendu que réjouissant ne parvient pas a dissiper ....

Si la présence de Cab Calloway au casting et celle de Ray Charles qui compose la musique de fin, rappelle a quel point la Nouvelle-Orléans est une terre de musique. De ce fait la bande originale composé par Lalo Schifrin sonne juste et participe avec délicatesse a l'atmosphère du film. Une partie de poker ne serait pas ce qu'elle est sans joueurs de talents. Au tour de la table on trouve le magnétique Steve McQueen, aussi bon que présomptueux, le respecter Edward G. Robinson qui joue son rôle d’aîné comme personne, avec un charisme incroyable, il y a aussi le très bon Karl Malden, le futur Z des MIB en la personne de Rip Torn ….

Le poker ne pouvait pas être aussi bien filmé ... 


LE KID DE CINCINNATI 
Réalisé par Norman Jewison 
Sortie en salle le 11 Février 1966 

Dans les années 1930, Eric Stoner est un brillant joueur de poker occasionnel en Nouvelle-Orléans. Afin de fortifier sa réputation, son manager profite du passage dans la ville de Lance Howard, un maître du jeu, pour arranger une partie entre les deux hommes.

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4 commentaires

  1. La grande classe pour un film fort emballant où McQueen incarne un joueur qui évidemment ne fera pas toujours le poids. L'acteur est excellent comme les trois quarts du temps.

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