Gravity

by - décembre 27, 2013


Comme beaucoup d'entre nous, j'ai découvert le travail de Alfonso Cuaron sur le troisième opus de Harry Potter, l'excellent Prisonnier d'Azkaban. Mais la vrai claque est venue avec « Les Fils de l'Homme », récit dystopique ambitieux, passionnant dont le talent de Cuaron pour la mise en scène nous explose à la tronche comme la virtuosité de ses plans-séquences dantesque. Et depuis 2006 on attendait son retour, tel Amelia Pond attendant le docteur, trépignant d'impatience !!! Quand vint 2013 et la sortie de son dernier film, l'étourdissant « Gravity ».

L'espace ton univers impitoyable …. Une vision de l'espace que l'on a du mal à imaginer, nous depuis en bas, si ce n'est que d'immenses aventures à bord de vaisseaux spatiaux. Une idée fausse que les membres de la mission Explorer ne connaissent que trop bien. Les astronautes subissent un entraînement sérieux, éreintant et fastidieux, la prudence est de rigueur mais parfois l'improbable se produit. Alors que la vue était magnifique, que le silence était d'or, la quiétude des membres de la navette Explorer fut troublée par une mise en garde de Houston, un satellite russe venait d’être détruit par un missile. Alors qu'ils continuèrent, un message leur ordonna d'abandonner la mission, de rentrer dans la navette de toute urgence, les débris du satellite en avaient engendre d'autre et ils leurs arrivaient dessus à la toute vitesse … La lutte pour la survie commençait …

Ce film qui m'a tant intrigué, qui m'a pourrit m'a TL sur Twitter n'a pas volé ses superlatifs. La presse dans sa grande majorité l'a encensé, les personnalités du cinéma sont aussi tombées sous son charme, James Cameron, Guillermo Del Toro, Rian Johnson, Edgar Wright ou encore Darren Aronofsky ont unanimement salué le travail de Cuaron. Mais le plus beau ; cela restera le succès public du film, un succès que je n'aurai jamais soupçonné.

On est le 23 décembre et Gravity a dépassé le score des « Profs », heureusement que les miracles existent. Un enjouement populaire pour un film à l'histoire aussi universelle que dévastatrice. Écrit par deux mains complémentaires, le scénario nous entraîne au plus profond de nous même, on est face à soi, a ses peurs et face à l'espace. On suit une Sandra Bullock médusée, apeurée, dos au mur sans aucunes portes ou presque de sortie, car cela ne dépendra que d'elle, de son passé et de son souhait ou pas de vivre !!!
Toute l'histoire se passera sur des antagonismes fort qui nous touches a tous, vie, mort, naissance, avec une symbolique somme toute particulière, la position fœtale de Ryan Stone dans l'ISS, image forte du cocon maternel, chaud et réconfortant ou la fin qui est au choix une renaissance de son être, ou le début d'une autre époque …
Alfonso Cuaron tisse ainsi plus qu'un simple survival, mais une véritable expérience de vie, intense et fusionnelle, noire et désespérée qui met a l'épreuve la personne face à une menace qu'elle ne peut éviter ….

Et d'un autre coté, on a la promesse d'une révolution technologie, d'une expérience phénoménale. Ce qui est bien le cas, puis je défie quiconque de me dire le contraire. Les conditions de tournage exceptionnelles, la création du matériel spécifique (La Lightbox) pour tourner ou ils étaient seul à tour de rôle. Le résultat final est proportionnel à ceux que Alfonso Cuaron voulait nous montrer, c'est juste parfait … De la modélisation de la terre, aux stations spatiales en passant par les visages numériques des acteurs, on ne se doute pas un seul instant de la supercherie et c'est très fort.
Mais cela ne serait rien, sans la maestria de Alfonso Cuaron. Un talent qui prend toute sa mesure, libéré de toutes contraintes, il se permet toutes les folies. Il démarre son film avec un plan-séquence magnifique de 17 minutes, ample, élégant, qui présente de belle manière le lieu, les personnages, leurs boulots ainsi que l'accident qui change tout, une maîtrise de tous les instants qui marque le début d'un film hors du commun ….

Puis pour un film aussi « original », un casting original était de rigueur. Car oui, bande de petits haineux qui la déteste, Sandra Bullock est bien la, prête a bosser, prête a en chier pour nous faire taire tous (surtout ceux qui ne l'aiment pas) . Sans longue chevelure, sans maquillage, Sandra Bullock se livre comme jamais, elle est comme son personnage, anxieuse, désarmée, effrayée, vulnérable et seule. Une solitude dut à sa vie, a la situation que l'on ressent aussi physiquement, tout comme l'empathie que l'on peut avoir pour elle quand les seuls sons qu'elle capte de la terre sont des cris et des aboiements. Une scène forte qui nous raccroche à elle et a son espoir de vivre … Au final, elle nous tient en haleine pendant une heure trente avec brio. Son collègue à l'écran n'est autre que mr Nespresso en personne, l’intemporel George Clooney qui si, il fait des petites blagues, apporte également l'espoir et le réconfort. L'expérience qu'il a acquise lui permet de faire face aux problèmes et on peut dire qu'avec sa décontraction habituelle, il sait nous étonner, une bouée dans l'espace qu'on aimerait aussi avoir dans la vie.

Meme l'espace connait le talent d'Alfonso Cuaron ...... 


GRAVITY
Réalisé par Alfonso Cuaron 
Sortie en salle le 23 Octobre 2013

Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre - et la moindre chance d'être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant plus qu'à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d'oxygène qu'il leur reste. Mais c'est peut-être en s'enfonçant plus loin encore dans l'immensité terrifiante de l'espace qu'ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre...


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12 commentaires

  1. Un film techniquement incroyable (plan-séquence, panorama, faux plan-séquence à la Panic room, plans à la première personne techniquement mieux foutus que n'importe quel found footage de merde, 3D immersive au possible) et une expérience humaine fantasmatique. On a envie de se mettre en apesanteur.

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    1. Foutrement d'accord avec toi, Cuaron a mis le temps mais le résultat est plus que satisfaisant

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  2. On est d'accord : le film est magnifique. Après, je trouve que le fond de l'affaire est exploité avec la souplesse d'un éléphant. Trop de niaiserie, trop de sentimentalisme bon marché, trop de musique aussi.

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    1. Je te comprend, c'est l'une des raisons qui m'ont fait hésiter, mais l'immersion et l'intensité des ssentiments m'ont conquis

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  3. Ce film m'a emballé du début à la fin, qu'il s'agisse du fond ou de la forme. Il était temps que Cuaron connaisse un tel succès.

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    1. Le succès il avait touché avec HP3 mais la reconnaissance est enfin la et c'est tant mieux

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  4. Incroyable réalisation. J'ai été bluffé. Totalement.

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  5. Mon plus beau voyage dans l'espace pour cette année.

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  6. Excellent film de genre, j'espère qu'il ne souffrira pas trop du passage au petit écran.

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