Blue Ruin

by - juillet 09, 2014


BLUE RUIN - Jérémy Saulnier - 9 Juillet 2014

La veille c'est la météo qui jouait contre nous, aujourd'hui c'est le temps … Alors que la séance de Blue Ruin était prévue à 14H30, on arrive devant l'UGC à 14 heures et là c'est le drame, le film est repoussé de 45 minutes !!! Un peu dégoûté d’être mis devant le fait accompli, mais ce n'est pas comme si l'on avait des moyens modernes pour communiquer, pour prévenir par exemple en 140 caractères les gens qui profitent de ce Festival. Ensuite, quand on arrive devant la salle, un débat était encore en place qui faisait suite à une autre séance, puis le film est présenté sans aucune explication sur ce retard faramineux … Bref avec plus d'une heure de retard sur l'horaire prévu, Blue Ruin pouvait enfin commencer qui hélas pour lui ne partait pas sur de bonne base.

Dwight, le regard vide, la barbe hirsute est un clochard pas comme les autres. Suite à l'assassinat de ses parents, il se met de son propre chef en marge de la société, choqué, dévasté et traumatisé par ce qui lui est arrivé. Il mendie pour vivre, se lave dans des maisons vides de ses habitants et couche dans sa voiture … Un jour, un agent de police vient le trouver pour lui dire que le meurtrier de ses parents va être libéré, une façon chaleureuse de ne pas le laisser de coté. Hélas, cette révélation va le replonger dans ses souvenirs et une seule chose va compter, une seule, la vengeance …

Le film de Jérémy Saulnier est vraiment décevant, le seul film de la sélection du FIFIB qui me plaisait se révèle bien trop plat et consensuel pour susciter l’intérêt. Suivant le modèle des films de vengeance, Jéremy Saulnier tient à se démarquer de par son histoire, avec un trauma juste décrit et un personnage principal vulnérable et indécis, sauf que la direction prise est floue, Dwight est à la marge de la société sans l’être, il veut se venger sans que cela ait des conséquences et surtout sans se salir de plus l'histoire est prévisible de bout en bout. Alors comment passer un message, un fond ou encore un tant soit peu de tension dans quelques choses d'aussi plat ? La vengeance est elle un moyen en soi ? Dwight boitille sur la direction à prendre … Est on prêt à tout ? Cela dépend si c'est avec ou sans la barbe … Ou encore la libre circulation des armes ? Qui soit y en passant ne sont possédées que par une famille d'Américains en marge eu aussi et en aucun cas par des Américains modèles …

Toutefois le film fonctionne que part courts instants, laissant éclater ce que l'on voit vraiment, à savoir une banalisation du meurtre par la vengeance, du fait d'avoir une arme à feu ou pas. Son acteur principal Maicon Blair est aussi plutôt bon, de la barbe broussailleuse à son faciès de Self made man, il arrive a passer une forme de vulnérabilité assez touchante. Et La forme quand à elle est assez séduisante, Jérémy Saulnier livre un film bien penser, bien mise en scène et aussi réussis visuellement, malgré tout ça, il ne fait que masquer l'indigence de tout le reste ...

Trop propre, trop sage, trop consensuel, bref c'est un beau loupé, toutefois il devrait vite rebondir car Jérémy Saulnier a du talent ...




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4 commentaires

  1. Un avis assez intrigant car je n'entends que des louanges au sujet de ce film. Encore hier je lisais une bonne critique dans Première. De toutes manières, je ne crois pas que j'aurais de grandes chances de le voir au cinéma.

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    1. Je l'ai vu en Festival et j'en suis sortie mitigé :/ Mais bon je fais partis des rares a ne pas avoir beaucoupp aimer

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  2. Pour ma part j'ai beaucoup aimé. Pour une fois le cinéma de genre s'offre une autre voie et une autre réflexion que l'action pure habituelle... 3/4

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    1. C'est vrai, c'est vrai sauf qu'a mon gout le film ne semble pas savoir ou il va .. Ceci dit c'est superbement réalisé !

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