Le Maître d'Armes

by - octobre 16, 2019


Je ne suis pas une encyclopédie vivante, je ne connais pas tous les films du monde, mais j'ai acquis une certitude, c'est qu'une grande partie des histoires qu'on nous raconte aujourd'hui, ne sont que les énièmes variations d'histoires déjà existantes. Est-ce un handicap ? Non, car les cinéastes d'hier et aujourd'hui ont eu tous loisir pour les réinterprétés et ainsi prolongés l'aura de ces récits à travers les âges.

« Le Maitre d'Armes » ou « Fearless » en est le parfait exemple, il est à la fois le récit romancée d'un maître chinois en arts martiaux, héros en son temps, ainsi que le parcours classique d'un héros classique comme on le trouve souvent dans le cinéma chinois et japonais.

« Le film retrace de façon romancé la vie de Huo Yuanjia, authentique fondateur de la fédération des sports jingwu, surnommé Le Tigre à face jaune. Grand expert en arts martiaux, il était réputé pour « avoir compris la première essence des arts martiaux » et rendu, au début du xxe siècle, sa fierté à une nation chinoise, alors humiliée par diverses puissances étrangères à commencer par le Japon. Le Maître d'armes, qui mélange réalité et fiction, retrace son légendaire défi contre les champions étrangers. »

Si on m'avait dit un jour que le réalisateur du film « Le 51eme Etat » et de « Freddy vs Jason » me ferait frissonner de bonheur, je ne l'aurais pas cru ! Car « Le Maître d'Armes » est un bon film, ainsi qu'une bonne surprise parce qu'il sait aller là ou on ne l'attends pas …

Ecrit par Chris Chow, le scénario est assez simple, du moins dans ses grandes lignes ! Huo Yuanjia grandit dans l'ombre de son père, un maître en arts martiaux, avec comme seule idée de devenir imbattable. Et comme vous pouvez le deviner, notre personnage principal y arrivera, sauf que cela ne se fera pas sans mal. Il connaîtra des hauts et des bas, avant de subir la sacro-sainte rédemption, cher à ce genre de récit. Le point de bascule de l'intrigue est particulièrement réussie et éprouvant, tant il surprend, parce que la chose qui fera prendre conscience à Huo Yuanjia ne sera pas une défaite humiliante, mais la perte tragique de sa mère et de sa fille assassinées !





Ce choix radical introduit le ton de la seconde partie. On ne suit plus un combattant hors pair arrogant et plein de suffisance, mais bien un homme enfin accompli qui comprend que son art, peut servir une plus grande cause, celle de son peuple ! L'homme égoïste qu'il était se mue en un leader charismatique qui va redonner de l'espoir et surtout de la fierté au peuple chinois à une époque ou les puissances occidentales s'implantaient de plus en plus en Chine. Le film parle ainsi d'héritage, de tradition, de transmission, de respect, d'amitié, de sacrifice, de la relation maître/élève et de celle qu'il existe entre un père et son fils. C'est donc un récit riche de thématiques variées, avec un tournant inattendue, mais qui reste dans ses grandes lignes un récit balisé …

Toutefois, ça reste un film très agréable à suivre, grâce notamment aux nombreux combats qui parsèment le récit et que Ronny Yu aidé par la science de Yuen Woo-ping magnifie ! C'est un ballet incessant ou les acteurs semblent dépasser à chaque fois les limites de ce qu'un être humain peut accomplir et ça que ce soit Jet Li ou les autres acteurs présents à l'écran. Ce sont des scènes impeccablement chorégraphiées, pleines de vitesses et de dynamismes, qui profitent de superbes décors, où l'imagination n'a de limites que pour ceux qui nous la délivrent à l'instant ou on les découvres et le tout culmine dans un final épique, sous tension et assez émouvant. Et on saluera aussi la performance des acteurs, Jet Li en tête même si j'ai eu un coup de cœur pour l'acteur Shidou Nakamura, qui interprète l'adversaire de Huo Yuanjia à la fin.


Le Maitre d'armes – 6 Septembre 2006 - Réalisé par Ronny Yu


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