Aquaman

by - avril 06, 2019


Lorsque Warner met en route un film de super-héros, c'est la promesse de rebondissements, de tensions, de haines et de déceptions, car tout cela se passe en général en coulisse, pendant la production du film. Et on peut constater cela avec « Suicide Squad » ou encore « Justice League », des films qui ressemblent plus à la créature de Frankenstein qu'a un film abouti ! Ce que je peine à comprendre tant la démarche du studio semble abscons. Alors, quand certains films marchent, comme « Wonder-Woman » réalisé par Patty Jenkins, on est en droit de se demander si c'est un coup de bol, ou bien la concrétisation d'un travail concerté entre le réalisateur, l'équipe créative et son patron.

« Aquaman » de James Wan avait tout du film piège, avec un univers assez kitsch, un héros à l'opposé de son modèle papier et un réalisateur spécialiste de l'horreur. Malgré cela et le passif du studio à intervenir dans la production de ses films, le tournage d'Aquaman se passa sans incident …



« Les origines d’un héros malgré lui, dont le destin est d’unir deux mondes opposés, la terre et la mer. Cette histoire épique est celle d’un homme ordinaire destiné à devenir le roi des Sept Mers. » 

Lorsque tous les acteurs furent recrutés par le studio Warner dans l'optique de la « Justice League », je n'avais hâte que d'une seule chose, découvrir le film « Aquaman » avec cet acteur que j'adore « Jason Momoa » ! Et je n'ai pas été déçu, car après une apparition plus que discrète dans « Batman vs Superman » suivi de sa participation dans la calamiteuse ligue des justiciers, il était temps de lui rendre justice, bref d'en faire un vrai super-héros et James Wan réussit cela, haut la main …

Le scénario nous épargne le poncif de l'origin story tout en nous rappelant au détour de quelques répliques les faits des films précédents (Ce n'était pas gagné) avant de nous raconter comment une personne sans attache doit réunir deux mondes, pour éviter que les deux ne se fassent pas la guerre. En fil rouge, la quête d'identité de Arthur « Aquaman » Curry. Pas assez humain pour être accepté sur terre, pas assez atlante pour être accepté sur Atlantis, il cherche l'équilibre entre ces deux côtés qui l'habitent afin de mieux comprendre qui il est et ce qu'il fait ! C'est pour cela qu'il accepte l'invitation de Mera, pour sauver les deux mondes. Et cette décision tranche avec son physique imposant et ses manières un peu rustres, car il n'y a pas plus conscient que lui des défauts des êtres humains, humains qu'il a appris à connaître et à aimer. C'est ça qu'il apporte à son personnage de héros, mais aussi de nouveau roi d'Atlantis, de la compassion, de la compréhension et de la mixité.

D'un autre côté, il y a aussi un message sous jacent « écologique » ! Alors, il n'y a pas de quoi crier au pamphlet, mais James Wan, un peu à la manière de Hayao Miyazaki dans ces films, il essaye d'alerter sur la pollution des océans à l'aide de scène choc ! Et lorsque les Atlantes ravagent les plages du monde entier en ramenant à terre toute la pollution provoquer par l'humanité, c'est assez parlant !

Attention c'est largement moins poétique qu'un film de Miyazaki, c'est beaucoup plus « bourrin » ! Et on peut dire pour ça que James Wan c'est fait plaisir. Du prologue avec Atlanna, en passant par le combat dans le sous-marin, jusqu'aux Iles Grecques et le combat final entre Aquaman et Oceanmaster, il enchaîne les plans séquences et les panoramiques avec aisance, donnant du mouvement et de l'ampleur à chacune des scènes d'actions. Et j'aime beaucoup par exemple la deuxième rencontre avec Black Manta, ou l'on suit l'action du duo Mera/Aquaman à la fois en même temps et de façon alterné ! C'est plutôt pas mal monté, le rythme est bon, cependant il aurait gagné à être un poil plus court, quant aux différents effets visuels ils sont plus ou moins réussis, notamment ceux des séquences aquatiques. Cependant, cela n'empêche pas d'apprécier une direction artistique qui ose et qui n'a pas peur du ridicule, vu le sujet …

Patrick Wilson est « Oceanmaster », le demi-frère de Arthur « Aquaman » Curry et un acteur habitué des films de James Wan. Il compose son personnage avec grandiloquence et exubérance, ce qui est parfois agaçant, mais ses motivations sont assez claires, notamment celle qui le fait détester Aquaman. Amber Heard est « Mera », la fille de Nereus et la future femme de « Oceanmaster ». Elle ne veut pas de la guerre qui approche et elle part donc chercher l'autre héritier du trône. Elle livre une bonne prestation, même si elle ne sert qu'à vulgairement « faciliter les choses » à Aquaman et c'est dommage, car elle a des arguments à faire valoir. Enfin il y a Jason Momoa, un acteur que j'ai apprécié depuis Stargate : Atlantis et qui ici transpire de naturel, avec une petite touche de sensibilité que j'ai bien apprécié. Mais ne vous en faites pas, c'est une massue, un physique hors norme, pour un super-héros qui n'en est pas moins, seul bémol l'humour un poil bas de plafond, sinon j'adhère à sa composition sans sourciller. Quant aux seconds rôles ils sont pas mal ! On trouve Nicole Kidman, Temuera Morrison, Michael Beach, le sympathique Dolph Lundgren, le talentueux Willem Dafoe, touchant percepteur d'Aquaman ou encore Yahya Abdul-Mateen II que j'ai hâte de revoir dans le rôle de Black Manta.


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1 commentaires

  1. Un très bon film DC même si le grand final est aussi stupide qu'incohérent (Par exemple pourquoi ceux de la Fosses se soumettent aussitôt et pas les autres atlantes ?!)

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