LA-HAUT
de Pete Docter et Bob
Peterson
De
là-haut je ne connaissais que les gifs qui ponctuent ma timeline
tweeter et à l'occasion de sa diffusion à la télévision que j'ai
décidé de sauter le pas et de le découvrir enfin dans son
intégralité
Petit garçon
solitaire, Carl a un héro, un explorateur qui parcourt le monde dans
son zeppelin « spirit of adventure ». Un jour en rentrant
chez lui il rencontre la petite Ellie. Garçon manqué qui partage le même amour pour cet aventurier que lui, un lien bien particulier se
noue entre les deux. Après avoir partagé une vie d'épreuves et
d'amour avec Ellie, Carl se retrouve seul et est obligé de laisser
la maison où il a partagé ses jours et ses nuits avec sa femme. Il
décide de réaliser l'un des rêves qu'elle a nourrit toute sa vie:
vivre sur tepuy venezuelien aux chutes du paradis. Mais lors d'un
départ haut en couleurs un jeune scout , Russell, se trouve embarqué
dans cette histoire et dans ce voyage.
Ce
film est auréolé de prix dont le golden Globes et l'oscar du
meilleur film d'animation, il est une référence pour plein de
personnes. Je suis moins dithyrambique.
Il
a le design particulier des films dessinés en images de synthèses.
Et c'est toujours délicat pour moi, cette technique que je trouve rarement à mon goût, est toujours plus proche de la
caricature que de l'image féerique met immédiatement une distance
entre l'histoire et moi.
Et si les premières minutes du film avec Carl et Ellie enfants,
tirent profit de ce graphisme. Ça exacerbe leur
coté coté rond
presque poupin, ce qui fonctionne bien sur mon cœur tendre. Mais
dans le reste du film ça devient hyper caricatural.
Le coté très anguleux de Carl adulte ou le design de Russell le tout
majoré le coté très lisse qui va te paire avec ce graphisme m'ont
dérangée.
Effectivement
ces représentations sont des raccourcis faciles. Par exemple Carl
est un vieux monsieur rigide, qui a des idées arrêtées et un but
et il ne veut pas envisager de faire autre chose et c'est ce
qu'évoque son aspect physique, très rectangulaire. C'est facile et
c'est discordant avec l'écriture des personnages qui est tout sauf
monolithique,elle est toute en nuance. Reparlons de Carl, son
évolution est douce et drôle, il a parfois des accents de Bruce willis dans piège de cristal, et a des catch-phrases vraiment drôles.
Son duo
improbable avec Russell fonctionne bien et est aussi révélateur sur
ce qu'est le monde ou nous évoluons. Chacun d'eux prenant à tour de
rôle la place de moteur de l'histoire. Et ce scénario bien écrit
arrive à trouver un équilibre. Et ce même si certaines choses sont
prévisibles. Il y a assez d'espace pour qu'il nous surprenne et nous
cueille.
Une autre chose est bien pensée dans ce film, le bestiaire .
Un oiseau
spécial dont je ne parlerai que peu avec des couleurs vives et
extraordinaires qui lui donne vraiment un accent « d'oiseau de
paradis ». Et une flotte de chiens, de chiens qui parlent, qui
sont à la fois de fabuleux vecteurs permettant d'illustrer une armée
à la tète de laquelle serait placé un fou. Mais aussi de jouer sur
les phénomènes de groupes de manières très drôle. Ils sont une
vraie force dans le récit.
L'histoire est
vraiment très touchante, elle n'est qu'un flot incessant d'émotions.
Elle nous habite longtemps après ce film. Mais contrairement à
d'autres films d'animations elle s'estompe vite, en tout cas pour
moi. Il me reste la relation d'Ellie et de Carl quelques images
charmantes, mais l'essentiel du film s'estompe. C'est un beau film
mais il nourrit bien moins mon amour pour les belles histoires que
d'autres ont pu le faire.
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