Nice Girls don't Stay for Breakfast
Mon blog peut laisser penser le contraire, mais j'apprécie beaucoup les documentaires ! C'est un genre essentiel au cinéma, qui par la teneur des sujets qu'il permet d'aborder, de voir des films qui s'intéressent à tous, à la politique, à la société, à ses problèmes ou encore à ce qu'elle aime ! C'est le cas ici avec « Nice Girls don't Stay for Breakfast » qui se penche sur l'une des icônes du cinéma américain, l'immense Robert « Bob » Mitchum.
"Bob Mitchum est arrivé au Beverly Hills Hotel le 21 février 1991, pile à l’heure, accompagné de son frère, John, et s’est mis à chanter l’une de ses chansons préférées de Cole Porter, But In the Morning, No. Il a commencé à nous raconter des histoires de tournages, de bagarres dans les bars, de femmes. Il a parlé de son tournage favori et nous a fait part de son aversion pour les restaurants ne servant que du vin. L’histoire du cinéma à Hollywood du début des années 40 à 1997 se déroulait sous nos yeux à mesure qu’il racontait ses frasques les plus folles." - Bruce Weber
Bruce Weber raconte au début comment il a photographié pour la première fois. Un contact intimidant, mais qui donne le ton du documentaire, qui sera admiratif, un vrai livre d'images. Et c'est loin de l'autobiographie que le réalisateur se place, il préfère nous montrer la vie de Mitchum au travers de ses rôles, très souvent représentatifs d'un certain idéal masculin. C'est ainsi qu'il alterne avec les facettes de cet homme rugueux, ponctué par des témoignages de personnalités (Johnny Depp, Clint Eastwood …) éclairant certain pan de cet « homme à femme », tantôt sombre, affable ou complètement mélancolique !
C'est une belle déclaration à la carrière imposante de cet homme, ou sa voix sonne comme une étrange mélodie, parfois chantante, menaçante ou charmeuse, qui vous attirera inlassablement vers ces films et sa tortueuse filmographie.
Malgré la sympathie que j'ai pour l'acteur Robert Mitchum, au final j'ai un léger goût amer dans la bouche à la suite de ce documentaire. Pourquoi ? Parce que le réalisateur, le photographe Bruce Weber est comme un certain nombre de photographes réputés accuser d'agressions et de harcèlements sexuels par six victimes, dont cinq qui ont porté plaintes en décembre 2018. Ce qui laisse forcément perplexe quant à l’œil que Weber pose sur la star américaine ! Celui du mâle alpha à qui rien ne résiste, comme il illustre si bien avec la scène du viol de Cape Fear ! Sauf qu'il oublie une chose, l'essentiel, c'est que Robert Mitchum jouait et qu'une fois la scène tournée, il redevenait lui-même, ce que Bruce Weber n'a semble t'il jamais compris …
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