Le vent se lève

by - février 09, 2019


Plusieurs fois au cours de sa carrière, l'illustre Hayao Miyazaki a songé à sa retraite ! Ce que je comprends, car en plus de l'age, son implication sans faille me laisse penser que chaque projet est un vrai parcours du combattant pour ce perfectionniste. Plusieurs fois, il a repoussé sa retraite, jusqu'au jour de la sortie de son dernier film « Le Vent se Lève » où cela semblait être la fin, pour de bon de ce génie du studio Ghibli. A l'époque cela ne m'a pas plus décontenancé que cela, ce qui ne serait pas le cas désormais après avoir découvert tous ses films. Surtout qu'il n'est pas resté à la retraite longtemps, une chose que je pense impossible le concernant.

Actuellement, il travaille sur deux nouveaux films au côté de son fils Goro Miyazaki, le réalisateur de « La Colline aux Coquelicots » ! Ce qui me fait penser, qu'Hayao Miyazaki n'a pas fini de nous faire rêver.



« Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde. »

J'ai encore du mal à effacer la peine que ce film m'a provoqué, que je m'attelle à ces quelques mots, pour vous dire tout le bien que je pense du film « Le Vent se Leve » qui avait tout pour me plaire. Il se passe au Japon, pendant la période d'avant-guerre (2nd Guerre Mondiale) et surtout il raconte l'histoire de l'ingénieur aéronotique Jiro Horikoshi, concepteur de l'avion bombardier de Mitsubishi et principal aeronef de la marine impériale, le « Chasseur Zéro » . Un sujet intéressant à mon humble avis, notamment par le prisme de Hayao Miyazaki, pacifiste convaincu !



Grand passionné d'aviation, Hayao Miyazaki à entre « Ponyo sur la falaise » et ce film, écrit un manga sur Jiro Horikoshi qu'il a publié dans un magazine, est nommé « Le Vent se lève », comme un vers dans le poème de Paul Valery « Cimetière Marin ». Toshio Suzuki son producteur propose alors que cela soit ça, son prochain film, mais Miyazaki refuse ne voulant pas se lancer dans un film qui ne serait à destination que d'un public adulte. Malgré toutes les réticences qui se sont fait sentir, dont les siennes et celle de sa propre femme, sur un tel sujet, H. Miyazaki accepte que cela soit son nouveau film ! Il livre ainsi un récit biographique légèrement fantasmé, en mélangeant à la vie de J.Horikoshi, puis le livre de Tatsuo Hori « Le Vent se lève », notamment sur l'aspect romance du film, avec Nahoko qui est atteint de la tuberculose comme dans le roman de Hori. Il alterne ainsi les diverses étapes de la vie de Jiro Horikoshi, avec des phases rêvées et sa romance avec Nahoko, montrant toutes la difficulté de vivre sereinement dans un pays à l'aube d'une nouvelle grande guerre, tout comme celui d'avoir des rêves et de les voir pervertie pour accomplir de sombre desseins.

Loin de toute ambiguïté, le récit de Hayao Miyazaki condamne sans hésitation la guerre et les moyens pour la faire, montrant avant tout un homme qui voulait juste faire de « beaux avions ». Il mène cela avec beaucoup de maîtrise, insistant sur les rêves qui animent notre personnage principal, même si c'est au détriment de l'autre, notamment sa femme (Une chose que désapprouve fortement, car aucun travail ne devrait passer avant celui ou celle que l'on aime). La direction artistique est sublime ! La reconstitution du Japon de l'ère Showa est somptueuse, on ne compte pas les détails, que cela soit sur les bâtiments, les habits ou les coutumes que l'on nous présentes ! Quant à l'animation, elle est à la hauteur de l'enjeu, que cela soit lors des divers vols d'avions, ou lorsque « le vent se lève » …



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