« The
Bank » ou « La Banque » ou bien encore « Charlot
à la Banque » est le dixième film que Charlie Chaplin réalisé
pour le compte de la « Essanay ». Un film relativement
trivial, avec un peu de romance, de maladresse et de punch, qui voit
le réalisateur reprendre son rôle d'homme a tout faire, celui de
concierge. Et c'est ainsi, qu'un peu moins d'un an après, il
recycle « The New Janitor », l'une de ces réalisations
du temps de la « Keystone », qu'il se réapproprie pour
mieux nous faire rire, et nous surprendre.
« Charlot
est concierge dans une banque. Mais ses maladresses et sa fainéantise
ne font pas de lui un employé modèle. Fou amoureux de la secrétaire
Edna, Charlot se lance et déclare sa flamme par un mot doux et une
fleur. Mais très vite il découvre que ses sentiments sont loin
d'être partagés. Malheureux, il se réfugie dans un cagibi et
s'endort contre son balai. Il est alors réveillé par un client
furieux qui, à l'aide de complices, décide de se venger et de voler
la banque. Charlot intervient et sauve Edna après avoir enfermé les
voleurs dans le coffre. Le directeur de la banque félicite le
courageux concierge »
Au
final c'est une belle petite surprise que ce « The Bank » !
Une histoire de petit face au grand, mais aussi d'un amour non
partagé et Charlie Chaplin réussi cela avec beaucoup d'élégance,
malgré les coups de poings qu'il porte avec force. Le récit qui
comporte pas moins de trois petites intrigues (Charlie Chaplin
concierge, Charlie Chaplin amoureux et le client mécontent) est très
bien raconté, avec un sens du gag et du tempo qui ne manque pas de
mordant ni de rythme. Et on peut aussi ajouter, que la réalisation
est à la hauteur, c'est soigné en terme de cadre et de composition,
tout en faisant en sorte que l'on ne soit jamais perdu. Puis le
réalisateur décrit à sa manière la société des années 1910,
avec des rapports sociaux qui ne sont pas si éloignés de notre
époque.
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