Rampage
RAMPAGE
de Brad Peyton
Davis
Oyake est un primatologue, ex militaire il a beaucoup bourlingué
dans le cadre de ses diverses activités. Aujourd'hui il est basé
dans un parc américain et il est très proche d'un gorille
albinos,George, à qui il a appris à signer. Un jour
George est contaminé par un virus expérimental et il se met
à grandir et à devenir de plus en plus féroce.
Si
vous avez vu une affiche de ce film, vous avez le résumé de ce
film. Pour tous ceux qui comme moi doutes de ce que vendent les
majors de cinémas dans leurs teasers, et sur leurs quatre par trois
qui tapissent nos villes. Sachez que là, on ne vous vend pas du
vent.
L'histoire
à l'origine est un jeu
d'arcade éponyme, ou trois gros animaux explosent une ville. Le
joueur choisissant celui qu'il veut incarner. Jeu qui a eut tant de
succès que l'on l'a décliné sur des consoles de salon.
Maintenant
parlons un peu de moi, derrière mon clavier. Je suis mauvaise en
jeux vidéos, j'ai un niveau super Mario sur superness. Je suis
incapable de faire courir un bonhomme droit, une vraie calamité. Je
suis l'anti-thèse de la personne sensée aimer ce film. Rajoutez
que le film catastrophe qui a précédé et qui réunissait Brad
Peyton et Dwayne Johnson ne m'a pas passionnée, que ses facilités
m'ont ennuyées, que je n'en garde pas un grand souvenir, et vous
comprendrez que je n'aurais pas regardé ce film sans le key maker de
ce blog.
Ce
film est un blockbuster avec un bon gros budget et ça se voit à
l'image . La photographie est parfaite et l'image est toujours
lisible malgré les nombreuses composantes. C'est clair et bien fait.
Il y a une certaine maîtrise dans ce film, un équilibre. Un des
exemples les plus marquants est l'utilisation des grosses bestioles.
On découvre la contamination, l'origine du virus et ses effets par
le prisme de Georges un animal aux allures de peluche présenté au
début du film. Avec qui le spectateur à tout de suite créé un
lien, et dont je suis tombée immédiatement sous le charme en
faisant un «awwww» significatif. Les autres animaux ne sont pas
autant développés, ils deviennent les symboles d'autres facettes de
cette contamination. Si on rencontre très rapidement le loup et
c'est pour ça que j'en parle, la troisième bestiole est esquissée
pendant la majorité du film. On ne la découvre que dans la dernière
partie et je choisi donc de ne pas vous en parler, au cas où vous
auriez éviter tous les spoilers, les jeux, et que votre amoureu.x.se
ne soit pas un blogueur ciné. Le loup qui a un design beaucoup moins
réussi et qui m'a plus fait penser à une hyène qu'a tout autre
animal, alors qu'il est assez présent à l'écran ne sera jamais
aussi humanisé que George. Si le singe incarne la victime, le loup
est le prédateur d'où une scène de chasse à la fois très
traditionnelle qui fait penser à Prédator et surréaliste avec un
caméo de Joe Manganiello, le troisième quant à lui est typiquement
un monstre. Un panel assez complet qui a l'avantage de balayer toute
une imagerie, et une mythologie dans le bestiaire du roman, du cinéma
et des jeux.
Les
scènes d'actions sont nombreuses, et variées. Mettant toujours en
scène Dwayne Johnson avec voire contre Georges. Pour avoir lu pas mal
de billets sur ce film qui tiraient à boulets rouges sur cet acteur,
son physique (vraiment messieurs son physique?), son jeu, son rôle,
voire ses velléités de carrière, je trouve sa prestation très
honnête. Il fait parfaitement le job, il est crédible, il tient le
rôle. Je ne vois pas trop ce que l'on peut attendre de plus d'un
acteur dans ce genre de film.
Les
effets spéciaux, sont bons. George j'y crois, à aucun moment on ne
sorts du film en se disant c'est pas réaliste. Les autres bestioles
qui sont beaucoup moins réalistes, par un étrange phénomène
deviennent réelles elles aussi. Car si on croit en George, nous
croyons en elles aussi. Même cause, différents résultats. Les
destructions d'à peu prés tout, des murs, des immeubles, toutes
sortes d'avions, d'hélicoptères, de tanks, d'hommes aussi, de
femmes parfois,passent à l'écran.
Niveau matériel car là encore
les CGI sont bien faits, pas de trucs moches ou de font verts peu
aboutis, c'est soigné. Alors ça ne révolutionnera pas le monde des
effets numériques, mais lorsque l'on regarde le film, c'est abouti
et bien propre. Niveau moral, on évite l'écueil Batman vs Superman
et les civils tués. Car des coupables sont désignés des le début,
la méchante multimilliardaire et les soldats qui refusent d'écouter
et de faire évacuer une ville.
Est-ce
que c'est manichéen? Totalement! c'est même presque caricatural, la
méchante est super méchante, sans cœur et sans âme. Son frère
est un abruti fini. Les soldats, sont des soldats biens stéréotypés.
Le cow boy est cool. Davis est Davis, avec une histoire cachée et
des non dits, blabla. Le scénario est malin, il se repose sur ça et
sur le fait que l'on a déjà vu cinquante fois ces personnages
ailleurs pour relativement peu nous les présenter, gagner du temps
et favoriser le rythme du film.
Rajoutez
au casting Jeffrey Dean Morgan, qui met un second degré dans son
rôle et du coup dans le film ce qui fait vraiment du bien. Ajoutez y
Naomie Harris qui est juste sublime et badass, qui a une existence
dans ce film sans avoir à coucher avec le héros, porter des
décolletés épiques ou des mini shorts. Dans ce genre de film où
être une femme est souvent un élément de décor ou un chapitre de
l'histoire ici elles ont une personnalité et le rôle du docteur
Caldwel est peut être le plus écrit du film.
Ce
film est un excellent divertissement familial, même les blagues
salaces sont du niveau d'un ado pré pubère. Il séduit les femmes
qui sont bien traitées dans ce film, et c'est assez rare pour le
noter. Et surtout il nous ramène à l'enfance à ces films que nous
avons tous regarder ou un humain et un animal doivent accomplir une
mission, ici c'est sauvé le monde.
Ce
film est ce qu'il est, un film avec un scénario simple, de l'action,
qui peut réunir toute une famille devant un écran. Il n'a aucune
autre ambition que de vous faire passer un bon moment. Si vous
grattez et essayez de lui trouver plus de profondeur, on peut aborder
l'écologie et la cruauté de l'homme. Mais ces notions bien que
présentes sont assez anecdotiques. C'est un bon moment qui vous
donne envie de faire un câlin à George.
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