2010 - 20192018CritiqueDoug JonesGuillermo del ToroMichael ShannonMichael StuhlbargRichard JenkinsSally Hawkins
La Forme de l'Eau
"I
believe in life, I believe in love and I believe in cinema"
Ces
mots qui sont loin d’être un simple mantra ou les premiers mots d'un
roman, furent prononcés par Guillermo Del Toro et jamais une phrase
n'aura si bien définit son homme. De "Cronos" en passant
par "Le Labyrinthe de Pan" jusqu’à "Crimson Peak",
il n'aura eu de cesse de partager avec nous ses passions. Que cela
soit les monstres, humains ou non, les insectes, les mécanismes,
lovecraft, l'alchimie, le cinéma et tant d'autre, prônant toujours
la différence et la tolérance, avec une générosité qu'il n'a
jamais feint. Une sincérité qui a atteint son apogée l'an dernier,
lors de la mostra de Venise ou lors de la clôture du festival,
après que le jury lui est remis le "Lion d'Or" du meilleur
film pour "The Shape of Water", il prononça cette phrase
...
Et
l'on retrouve cela dans « La Forme de l'Eau » qu'il
qualifie de « A fairy tale in troubled times » ou avec
toute son énergie, il célèbre la vie comme Elisa, l'amour comme
celui qui touchera la créature et la jeune femme sans voix, ainsi
que le cinéma, qui en plus de transparaître à l'écran, fait du
cinéma, le plus sacrée des temples, un lieu ou les différences
s'effacent !
« Modeste
employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène
une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est
muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda
découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…
»
Le
paradoxe quand on apprécie un réalisateur, c'est que l'on attend
toujours plus de lui alors qu'on est mortifié à l'idée qu'il se
plante et qu'il nous déçoive, un dilemme presque angoissant tant
cela peut jouer sur notre perception future de l'objet désiré !
Et je peux dire qu'au moins jusqu'au prochain, je n'ai pas était
déçu par Guillermo Del Toro, qui m'a totalement séduit avec « The
Shape Of Water ». Un formidable conte, tendre, touchant et
débordant d'amour, qui sonne comme la quintessence de son auteur,
alors loin de tout cynisme …
C'est
lors d'un petit déjeuner en 2011 entre Guillermo Del Toro et Daniel
Kraus, que germe l'idée directrice qui animera l'histoire de « The
Shape of Water ». Alors qu'ils se retrouvent pour parler de
leur futur projet « Trollhunter » pour Netflix, Del Toro
dit qu'il aimerait faire un film sur un homme amphibien et Kraus lui
rétorque qu'il a une idée de roman, celle d'un concierge qui
découvre une créature dans le sous sol d'un bâtiment
gouvernemental. Emballé, le réalisateur lui achète l'idée et a
partir de là, il commence à travailler le scénario, avant d’être
rejoint en 2014 par Vanessa Taylor. Parallèlement à ça, il
réfléchit aussi au design de la créature et des 2013, il rencontre
David Meng et Dave Grosso pour définir les contours de ce que serait
la créature avant de confier sa conception a Mike Hill, puis il
définit avec une petite équipe de designer dont Guy Davis et Vince
Proce ce que sera l'environnement du film.
Et
pour incarner la créature, il ne pense qu'à une personne, son ami
Doug Jones a qui il en parlera lors du tournage de « Crimson
Peak ».
Mais
à ce stade là, le prochain film de Guillermo Del Toro, ce n'est pas
« The Shape of Water », c'est la suite de « Pacific
Rim », cependant pour d'obscures raisons de retard le
réalisateur passe la main début 2016, une chose qui lui est déjà
arriver sur « Le Hobbit ». Le 15 août de la même année
il commence le tournage de « The Shape of Water »
« A
fairy tale in troubled times »
Entre
« Beauty and The Beast » de Jean Cocteau et « Creature
from the Black Lagoon » de Jack Arnold, l'histoire de « The
Shape of Water » se pose en plein milieu de la guerre froide,
dans les années soixante. Un monde plein d'incertitudes, coincé
entre deux puissances qui cherchent sans cesse à avoir le dessus sur
l'autre, d'un point de vue influences, militaires, ou encore
technologiques. Aux USA c'est aussi une période de grand changement
sociaux, ou les minorités revendiquent les mêmes droits que leurs
compatriotes blancs. C'est ainsi que l'on découvre Elisa Esposito,
une jeune femme sans voix, qui vit au dessus d'un cinéma, dans un
appartement qui semble avoir vécu continuellement sous l'eau, avec
comme voisin un vieil artiste sympathique du nom de Giles. Aussi
sympathique, que rigide dans sa routine, elle ne déroge à aucunes
de ces petites habitudes avant de prendre le bus pour se rendre à
son travail. Elle avec sa collègue Zelda, s'occupent de l'entretien
d'une base du département de la défense. Et c'est la que
l'impensable arrive, un coup de foudre comme l'on en connaît peu,
entre elle et une étrange créature qui vient d'arriver dans le
complexe.
L'intrigue
que le réalisateur et Vanessa Taylor nous dévoile est simple (pas
simpliste) et limpide ! Un conte de fée, loin des carcans
habituels. La princesse sauve le prince, la bête ne se transforme
pas en un jeune et grand éphèbe blond ou brun, les deux amants
consomment leur amour et ou le méchant n'a au final que ce qu'il
mérite ! Un film qui célèbre l'amour sous toutes ces formes,
(l'usage de l'élément eau n'est pas anodin), qu'il soit amical
(Elisa/Zelda), filial (Elisa/Giles) ou passionnel (Elisa/La Créature)
avec ce que cela implique, a savoir un sacrifice inconditionnel et le
don de soi envers l'autre. Un aspect souvent qualifier de niais l'amour dans les films,
alors qu'actuellement il n'y a peut être pas plus subversif que
d'assumer ses sentiments à la face du monde. De crier son amour pour
ce que l'on aime, d'oser affirmer sa différence, notamment dans un
climat ou la tendance est au cynisme sans fin. « La forme de
l'eau » prend ainsi tout son sens, l'amour est comme l'eau, il
s'immisce dans le moindre espace, il est indomptable, inattendu,
infini et il peut prendre aussi plein de formes …
« If
we do nothing, neither are we »
Mais
comme à chaque film de Guillermo Del Toro, cela ne s’arrête pas
là, il y a toujours plus que ce que l'on veut voir, un mille
feuilles fort généreux qu'on a le loisir ou non de décortiquer. Si
le réalisateur nous parles d'amour sous toutes les formes, il nous
parles aussi de politique et d'un monde qui reflète les réalités
de notre époque. La facilité serait de dire que l'on a d'un coté
les gentils et de l'autre les méchants, sauf qu'il s'agit d'une
vision bien particulière de la famille américaine et de l'homme.
Del Toro ne condamne pas comme j'ai pu lire ici et la, la « famille
traditionnelle », il pointe seulement la superficialité d'une
société qui ne vit que pour l'apparence. Il suffit pour ça de
regarder l’intérieur de la maison de strickland, ainsi que le look
de la famille, peu extravagant, propre et sans fioriture, pour
constater que l'on est devant l'image idéalisée d'une famille. Et
cela compense pour Strickland l'image qu'il a de lui, a savoir celle
d'un homme violent, qui n'aime pas ce qui sort du cadre (Il est
raciste) et qui une fois le soir venu, peut se réfugier dans sa
famille (parfaite) où il contrôle tout.
En
opposition aux trois personnages que sont Zelda, Elisa et Giles qui
représentent l'autre face de l'Amérique, un peu comme Del Toro qui
est un immigré chez l'Oncle Sam. Tous les trois sont différents,
Elisa est muette, Zelda est afro-américaine et Giles est gay, trois
personnes marginales, voire invisibles aux yeux de tous, à défaut
d'avoir les mêmes droits que les autres. Une situation créatrice de
frustration, car le danger les guettes à la moindre inattention,
comme le climat social qui s'est installé depuis quelques années
aux USA, voire dans le reste du monde hostiles aux minorités. Et
naturellement Guillermo Del Toro fait collaborer les personnages,
pour aider la créature certes, mais aussi pour eux, pour cette
cohésion indispensable dans l'adversité.
« This
creature is intelligent. Capable of language... Of understanding
emotions! »
Dans
ce film, il y a aussi beaucoup de poésie, de moments suspendus dans
le temps, qui sont soulignés par plusieurs choses, la musique, la
mise en scène, direction artistique et bien évidemment l'histoire.
Si « The Shape of Water » est un conte de fée, c'est
aussi l'histoire d'une jeune femme qui retrouve les siens et
notamment un être qui la comprend avant même qu'elle ne le
comprenne ! Cette alchimie naît dès qu'elle voit passer le
caisson, par un simple contact de la main dessus. Le contact est
instantané et plus elle se rapproche de lui, plus elle change, une
emphase naturelle, qui la fait rentrer en résonance avec l'élément
aquatique. Quand elle prend le bus, elle joue littéralement avec les
gouttelettes d'eau, puis lorsqu'elle inonde la salle de bain, elle
est comme un poisson dans l'eau. Et cela culminera lors de la fin, ou
ce que l'on pensait être trois cicatrices sur le coup, se révèle
être des branchies, la séquence n'est plus simplement romantique,
mais aussi terriblement poétique avec le poème que Giles récite à
la fin. Cela donne ainsi une autre tournure au personnage de Elisa
Esposito, la jeune orpheline que l'on a trouvé (Esposito est un
patronyme d'origine italienne qui signifie enfant trouvé) près d'un
cours d'eau, qui était orpheline qu'en apparence.
Le
langage qui les unit est un langage du corps, non verbal certes, mais
tellement plus parlant, ou le toucher prévaut, ou le mouvement
captive plus que mille mots et où les corps sont en parfaite osmose.
Une fluidité que l'on retrouve dans la mise en scène de Guillermo
del Toro, qui capte à merveille cela, ce mouvement perpétuel (eau
oblige) à la fois doux et puissant. Le contraste est alors
saisissant entre la frêle silhouette d'Elisa vis a vis de la
Créature, imposante et massive, pourtant la caméra garde cette
élégance et cette fragilité qui transparaît entre eux. Et la
direction artistique tout comme la musique est en parfaite adéquation
avec cela. Pour ça il a pu compter sur Paul D. Austerberry, qui a
travaillé sur les décors pendant plus de 10 semaines avant que la
production commence, ou lui et ses équipes ont profité de la pause
de la série « The Strain » pour utiliser les même
studios, ainsi que certains décors de la série (Petit budget
oblige, les économies furent bienvenues). On a ainsi des décors
d'une beauté à couper le souffle, notamment les deux appartements
de Elisa et Giles, riches de détails et d'une direction différente
de l'une à l'autre « An aquamarine world and a gold world ».
Celui
d'Elisa ressemble à un appartement qui aurait vécu sous l'eau, avec
des dominances de bleu, de cyan et de vert, ou si vous ne le saviez
pas, on retrouve sur son mur « La grande vague de Kanagawa »
de Katsushika Hokusai, patiné, vieillie et abîmée pour être en
accord avec les désirs du réalisateur; puis celui de Giles est tout
autre, dans des tons plus chaud, doré, ambré, un appartement qui
respire une chaleur que son personnage ne demande qu'à partager et
dont Elisa profite ! Deux appartements qui reflètent une
certaine douceur de par l'ambiance qu'il s'en dégage, ou le chef op
Dan Lautsen adapte son éclairage à chacun des deux décors, usant
des grandes baies vitrés pour faire rentrer la lumière ou pour
observer la pluie tomber et c'est aussi un clin d'oeil subtil au film
« Les Chaussons Rouges » de Michael Powell et Emeric
Pressburger. La musique signée par Alexandre Desplat (Récompensé
aux Oscars cette année pour ce film) est tout aussi réussie, elle
n'est jamais à contre temps, elle épouse tout le temps le rythme et
le mouvement de la caméra. Une partition fabuleuse, qui vous
transporte instantanément dans ce conte sous marin.
« Don't
do this, Elisa. Don't do this! »
Ce
qui frappe aussi avec « La Forme de l'Eau », c'est cet
amour pour le cinéma ! Que cela soit par la localisation des
appartements, au-dessus d'un cinéma, ou par les nombreux extraits de
films que l'on voit, qui amène ce numéro dansant entre Giles et
Elisa, qui rend hommage a Gene Kelly ! Puis que dire de la
séquence en noir et blanc du film, ou Sally Hawkins et Doug Jones
nous rejoue « Follow the Fleet » en lieu et place de Fred
Astaire et Ginger Rogers, avec grâce, légèreté et décalage, car
ce n'est pas banal de voir une créature dansée ainsi !
Mais
derrière cela, il y a aussi, un cri du cœur de la part du
réalisateur qui se cache derrière le personnage de Giles. C'est un
artiste, un dessinateur hors pair et un peintre de talent qui
cherche à vivre de son art, sauf qu'il trouve face à lui des gens
qui ne le comprennent, qui trouvent ces dessins vieillots et qui
n'hésitent pas à le balader, lui faisant miroiter l'espoir d'un
contrat. Une situation que Guillermo Del Toro a connu lors de ses
débuts à Hollywood, mais comme Giles, il a su tout au long de sa
carrière rester fidèle à lui meme et à ses convictions. Une pique
non dissimulée au monde du cinéma, qui trop souvent inhibe le
talent de ces créateurs sur l'hôtel des profits, qui fait alors de
l'argent sur le moment, mais pour quel résultat au final?
« Unable
to perceive the shape of You, I find You all around me. Your presence
fills my eyes with Your love, It humbles my heart, For You are
everywhere. »
Un
certain Harvey W....... a presque réussi à une époque à
décourager Guillermo Del Toro de faire du cinéma, pourtant bien des
années après, il en est là, à « La Forme de l'Eau »,
un film multi-récompensé par ses pairs et adoubé par le public.
Un film qui respire l'univers de son auteur, tolérant, différent,
où les monstres ne sont pas ceux que l'on croit, ou l'on célèbre
l'imperfection sous toutes ses formes, ou la rédemption est
possible. Et l'on peut voir, qu'il renvoit aussi a diverses figures
de sa filmographie. Elisa semble être une Aurora (Cronos) qui aurait
grandi, ou encore à Ofelia (Le Labyrinthe de Pan) qui doit passer
par des épreuves pour sauver celle qu'elle aime, sa mère !
Giles fait penser par son coté réfléchi et protecteur au
professeur Broom (Hellboy) ou au Dr Caceres (L'Echine du Diable).
Zelda dans le rôle de la confidente , renvoi à la fidèle Mercedes
(Le Labyrinthe de Pan). Et le docteur Hoffstetler lui me fait penser
au personnage de Thomas Sharpe (Crimson Peak) quand il décide de se
placer du bon coté de la barrière. Strickland renvoi aussi bien à
Jacinto (L'Echine du Diable) qu'a Vidal (Le Labyrinthe de Pan). Quant
à la créature, pour moi elle est unique …
Comme l'interprète qui se cache derrière l'incroyable maquillage de cette créature, le fabuleux Doug Jones ! Un collaborateur, un ami de Del Toro, qui trouve ici, l'un de ses meilleurs rôles, à la fois physique et délicat, ou tout passe par la gestuelle et quelques effets numériques pour accentuer certaines expressions du visage. Un rôle difficile, à cause notamment des contraintes dues au maquillage, mais ou le sens du sacrifice de l'acteur a suscité bien des admirations. Sally Hawkins (Elisa) est bluffante de bout en bout, par sa gestuelle, son expressivité, mais aussi par sa force de caractère, la plaçant directement au coté des meilleurs personnages féminins crées par le réalisateur, ou l'apparente fragilité est bien une force et non une faiblesse., Initialement prévue pour un autre acteur, Richard Jenkins (Giles) se glisse dans le costume de ce vieil artiste avec une facilité et une bienveillance désarmante; Octavia Spencer (Zelda) apporte de la légèreté ainsi que du caractère et Michael Stuhlbarg (Dr Hoffstetler) que l'on a retrouver cette année dans « Pentagon Papers » et « Call Me by your Name » apporte cette humanité si touchante que l'on ressent chez lui, notamment par son regard. Michael Shannon (Strickland) campe l'homme « américain », avec ses plus gros travers, sexiste, raciste et superficiel ! Ce qui offre une interprétation très fine, où Michael Shannon s'efforce de donner à son personnage un semblant de respectabilité, alors que l'on sent la rage poindre à la surface.
Comme l'interprète qui se cache derrière l'incroyable maquillage de cette créature, le fabuleux Doug Jones ! Un collaborateur, un ami de Del Toro, qui trouve ici, l'un de ses meilleurs rôles, à la fois physique et délicat, ou tout passe par la gestuelle et quelques effets numériques pour accentuer certaines expressions du visage. Un rôle difficile, à cause notamment des contraintes dues au maquillage, mais ou le sens du sacrifice de l'acteur a suscité bien des admirations. Sally Hawkins (Elisa) est bluffante de bout en bout, par sa gestuelle, son expressivité, mais aussi par sa force de caractère, la plaçant directement au coté des meilleurs personnages féminins crées par le réalisateur, ou l'apparente fragilité est bien une force et non une faiblesse., Initialement prévue pour un autre acteur, Richard Jenkins (Giles) se glisse dans le costume de ce vieil artiste avec une facilité et une bienveillance désarmante; Octavia Spencer (Zelda) apporte de la légèreté ainsi que du caractère et Michael Stuhlbarg (Dr Hoffstetler) que l'on a retrouver cette année dans « Pentagon Papers » et « Call Me by your Name » apporte cette humanité si touchante que l'on ressent chez lui, notamment par son regard. Michael Shannon (Strickland) campe l'homme « américain », avec ses plus gros travers, sexiste, raciste et superficiel ! Ce qui offre une interprétation très fine, où Michael Shannon s'efforce de donner à son personnage un semblant de respectabilité, alors que l'on sent la rage poindre à la surface.
Affiche crée par James Jean |
"La Forme de l'eau" est sortie le 30 Juin 2018 !
Chez Fox France que vous retrouverez aussi sur leur page facebook.
Le dvd reprend l'un des visuels du film (Elisa et la créature enlacée)sur un boitier classique. Une fois dans le lecteur, le menu se dévoile, avec l'une des mélodies signé Alexandre Desplat. C'est classique mais ça fait son petit effet. Le film quant à lui rend justice à la beauté du film et cela même si c'est un dvd. Au niveau des bonus, si vous aimez cela, précipitez vous sur le blu-ray ou encore mieux sur le blu-ray steelbook, qui regorge de bonus. Sur le dvd, on retrouve le making-of "Un conte de fée pour temps troublés" qui revient sur différents aspects de la production avec générosité. Une plongée agréable dans les coulisses de ce film, qui finira certainement dans le classement cinéma de 2018 du blog.
C'est pour moi un immanquable de cette année !
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